Un match du Barça aux États-Unis ? La réponse fracassante de l'UEFA ! | OneFootball

La délocalisation des matchs de championnat revient au cœur du débat. Tandis que le Barça rêve de jouer à Miami, l’UEFA est furieuse. Son président alerte sur une dérive qui inquiète de plus en plus les supporters, qui risquent de voir leurs équipes s'envoler à des milliers de kms pour jouer à "domicile"

Ces dernières années, la délocalisation de matchs sur d’autres continents est en vogue. Cette mode prend de plus en plus d’ampleur, et si au départ, les rencontres délocalisées concernaient les trophées des Champions, les SuperCoupe… Désormais, les clubs européens cherchent à faire de même, mais avec des rencontres classiques de championnat. Le président de l’UEFA s’est montré ferme à ce sujet, même s’il semble impuissant face à la situation.

« le football devrait être joué en Europe et les fans devraient le regarder chez eux »

Grande volonté de la Liga depuis maintenant 10 ans : s’exporter aux Etats-Unis. Et justement, les dirigeants catalans ne sont pas loin d’obtenir gain de cause. Ces derniers réfléchissent à la possibilité d’organiser un FC Barcelone - Villareal à Miami, le 20 décembre, pour le compte du championnat espagnol. Interrogé par le journal Politico, sur cette menace qui plane sur le top 5 Européen, le président de l’UEFA, Aleksander Čeferin s’est montré assez inquiet.

La FIFA a lancé un « groupe de travail » pour réviser les règles définies, concernant la délocalisation des matchs. L’instance mondiale est contrainte en ce sens, par un accord signé en 2024, qui l’en empêche. « Nous ne sommes pas contents, mais indépendamment de ce que nous avons vérifié légalement, nous n'avons pas beaucoup de marge de manœuvre si les deux fédérations sont d’accord. Je pense qu'à l'avenir, nous devrons en discuter très sérieusement, car le football devrait être joué en Europe et les fans devraient le regarder chez eux, ils ne peuvent pas se rendre en Australie ou aux États-Unis pour regarder leurs équipes. »

La Série A en Australie ?

Cela n’a pas l’air de plaire au boss de l’UEFA, mais pourtant, aucune solution ne se présente devant lui à l’heure actuelle. Il doit observer, constater sans ne rien dire. « Faire découvrir à de nouveaux publics l'excellence du football italien, renforcer la compétitivité du système et générer des ressources ayant un impact positif sur l'ensemble du mouvement », affirmait la ligue italienne il y a une semaine. Car comme la Liga, la Serie A se montre de plus en plus intéressé pour délocaliser des matchs de championnats. Un phénomène lancé par les Etats-Unis, et désormais ces deux championnats européens veulent copier et s’inspirer de ce que peut faire la NFL et la NBA.

L’objectif de la Serie A : délocaliser la rencontre opposant Milan à Côme, en Australie, début février 2026 à Perth. Et pour défendre cette idée, en Italie, on mise sur l’argument de l'impossibilité d'utiliser le stade de Milan (San Siro), pour la 24e journée du championnat, à cause de la cérémonie d'ouverture des JO d’hiver, prévue le 6 février. Au-delà de cet évènement mondial, cette volonté s’explique surtout par l’envie de monétiser au maximum ces déplacements.

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Rien n’est fait !

Le commissaire européen aux Sports, Glenn Micallef a également pris part à cette affaire. Il s’est montré furieux à ce sujet. « Délocaliser des compétitions à l'étranger n'est pas une innovation, c'est une trahison », déclarait-t-il. En Espagne, ça gronde aussi. Le projet fait face à une pétition signée par 423 groupes issus de 25 pays différents, qui revendiquent 3 millions de supporters au total, et au syndicat des footballeurs et capitaines de première division, dont ceux de Villarreal et de Barcelone, qui semblent très mécontents du « manque de dialogue et d’information » de la Liga.

À cela, s’ajoute également la question de la falsification du championnat, car le concept « aller-retour » ne serait alors pas respecté. Et dans ce cas précis, l’AC Milan et le FC Barcelone pourraient bien profiter de leurs notoriétés pour se mettre les supporters locaux dans la poche. C’est ce qu’avait d’ailleurs dénoncé le Real Madrid, mi-août dernier.

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