Un match tourne au chaos en Belgique, énorme coup de gueule après la partie | OneFootball

Il n'y a pas qu'en France que l'arbitrage est remis en question. Hier soir en Belgique, un match de Jupiler League entre le Standard de Liège et le Royal Antwerp est passé du spectacle au grand bordel en 20 minutes à la fin de la rencontre. Les dirigeants liégeois accusent le corps arbitral de ne pas avoir tenu correctement leur rôle.

Une soirée qui devait être une fête du football belge s’est piteusement terminée pour le Standard de Liège. Opposés au Royal Antwerp hier soir, en ouverture de la 11ᵉ journée du championnat, les Liégeois n’ont pas pu terminer leur rencontre. À la 87ᵉ minute, l’arbitre principal a été touché à la tête par un gobelet lancé depuis les tribunes, provoquant l’interruption définitive du match. Une scène regrettable qui a suscité la colère de la direction liégeoise car ce n’était pas le premier incident de la soirée.

Le Standard ne comprend pas les décisions de l’arbitre

Déjà à la 74ᵉ minute, une pluie de gobelets avait visé l’arbitre assistant après un carton jaune infligé à Rafiki Saïd, forçant une première pause. Malgré cet avertissement, la tension est montée d’un cran en fin de partie, lorsque l’arbitre a sifflé une faute à proximité du kop liégeois. C’est à ce moment-là que le geste de trop est survenu, stoppant net le match. Dans la foulée de l’interruption, Marc Wilmots, le directeur sportif du Standard, n’a pas mâché ses mots. L’ancien sélectionneur des Diables rouges a ouvertement remis en cause la décision arbitrale d’interrompre le match : «Parce qu’il y a un gobelet qui est lancé, tu arrêtes le match. Je suis surtout très déçu pour le football belge. Ce sont plutôt les arbitres qui sont maintenant les stars. Ce sont leurs décisions qui foutent tout le football en l’air donc ça commence à m’énerver. Il va ensuite tout près du kop, pourquoi ? Pour recevoir des gobelets ? Et tu arrêtes le match ? S’il vous plaît, un peu de psychologie.»

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La direction du club remet aussi en cause le VAR

Pierre François, le manager général du Standard, est également monté au créneau cette fois sur les ondes de la RTBF ce matin. Plus mesuré dans le ton, mais tout aussi agacé, il a souligné lui aussi l’inconstance de l’arbitrage belge. «On sort d’un match contre Anderlecht où une faute évidente n’a pas été sifflée et ne s’est pas traduite par une exclusion et le VAR n’est pas intervenu», explique-t-il. «Et hier soir dans une phase qui est beaucoup plus difficile à interpréter, dans laquelle nous estimons que notre joueur n’a aucune intention de blesser. Il s’est retrouvé entre deux défenseurs anversois. Pour nous il n’y avait pas de faute à sanctionner. Mais bon il reçoit la jaune ce que je peux encore comprendre. Mais ensuite le VAR rappelle et cela se termine par une exclusion et on termine encore une fois à dix. Dans le contexte que je viens de rappeler, cela met un peu le supporter lambda dans les difficultés, qui ne comprend pas les décisions. Je ne veux pas faire le Calimero, mais c’est la situation telle qu’on l’a connue.» Au sein du club liégeois, on se dit lassé par la succession de décisions arbitrales jugées parfois incohérentes depuis le début de la saison.

Quant à la suite, la Fédération belge a rapidement tranché. Dans un communiqué publié dans la nuit, le Standard a confirmé que la rencontre serait reprise à huis clos lundi ou mardi prochain, conformément aux nouvelles dispositions du règlement fédéral : «Le match Standard - Antwerp interrompu ce vendredi soir à la 87ᵉ minute sera repris à huis clos lundi ou mardi prochain pour les dernières minutes de jeu y compris le temps additionnel».

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