OnzeMondial
·8 octobre 2025
Vivre en Arabie saoudite ou en France ? La réponse fracassante d'Hervé Renard !

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·8 octobre 2025
Hervé Renard est officiellement redevenu le sélectionneur de l'Arabie saoudite il y a un an de cela. Il n'a d'ailleurs pas manqué d'être cash sur sa vie saoudienne, lui qui a fait une grosse comparaison par rapport à la France.
Hervé Renard est redevenu le sélectionneur de l'Arabie saoudite il y a un an de cela. Après la fin de son aventure avec l'équipe de France féminine, l'ancien coach de Sochaux et de Lille n'a pas caché qu'il était heureux de vivre à nouveau dans le pays du Golfe persique : "Même si je suis étranger, j'ai réussi à m'imprégner le plus possible de leur culture. Et j'arrive à le faire partout où je passe, en respectant chaque équipe nationale" a-t-il confié dans un entretien accordé à L'Equipe.
"Ce sont des gens charmants et respectueux, je n'ai aucune critique à leur faire. Certains vont penser que je dis ça par peur d'être raccompagné au pied de l'avion, mais je n'ai jamais eu aucun problème avec mes dirigeants et ça n'a pas de prix. Après, la règle, on la connaît tous : être remercié fait partie du job" a-t-il reconnu.
Il a ensuite fait un parallèle entre la vie en Arabie saoudite et en France : "Je réponds d'abord que le métier, c'est le métier. Et qu'on a la chance de vivre, ici, dans un pays sans aucune insécurité, ce qui n'a pas de prix. L'insécurité, c'est le pire des maux en France aujourd'hui. On la ressent, elle est palpable. Sinon, ici, moi, je me sens libre. Mais ma position est particulière, évidemment... Des progrès ont été faits : quand je suis arrivé en 2019, les femmes ne pouvaient pas conduire, elles ne pouvaient pas voyager seules sans autorisation..." a-t-il clamé.
Il a ensuite poursuivi : "Avant 2017 et l'arrivée au pouvoir de "MBS" (le prince héritier autocrate Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto du royaume), il y avait encore la pression de la police religieuse (la Mutawa, chargée de faire respecter la stricte application de la loi islamique). Huit ans, c'est court, à l'échelle de la construction et de l'évolution d'un pays. Énormément de choses ont été faites en peu de temps et ce pays avance à grande vitesse."
Ancien sélectionneur des Bleues, il est revenu sur la nouvelle élimination précoce au dernier Euro contre l'Allemagne : "J'ai trouvé que c'était presque parfait jusqu'à ce match. Et puis j'ai constaté le retour des mêmes maux : l'aspect émotionnel, que cette équipe n'arrive pas à maîtriser dans l'intégralité. Pour gagner au très haut niveau, il faut être imperméable aux émotions, avoir une force de caractère exceptionnelle et se servir de l'adrénaline de la compétition pour décupler ses efforts. On a l'impression que les forces se liquéfient avant l'événement. Pas pour toutes les joueuses, mais il suffit que cela concerne 40 % d'entre elles..."
Enfin, il a conclu en étant très cash sur son avenir : "Je sais que je retournerai en Afrique un jour. Quand on me renverra [de son poste], peut-être, ou quand il faudra que j'y retourne. C'est le destin qui choisira. Et puis j'espère être à la tête d'une sélection pour la Coupe du monde 2034, qui se déroulera ici (mais dont les dates ne sont pas encore connues). Je n'aurai que 66 ou 67 ans, ça va !" a-t-il affirmé.
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