Wesley Saïd dans un « cercle vertueux » qui n’a pas de raison de s’arrêter selon Pierre Sage | OneFootball

Adrien Thomasson de retour de suspension ce dimanche pour la réception de Nantes, Wesley Saïd va rendre le brassard de capitaine qu’il a porté avec honneur le week-end dernier à Nantes.

Auteur du but de la victoire (1-2), l’attaquant a parfaitement rempli son rôle de capitaine. Même en l’absence de Jonathan Gradit et de Florian Sotoca, d’autres alternatives existaient, à l’image du champion du monde 2018 Florian Thauvin, mais aussi Matthieu Udol, rapidement devenu un cadre. Mais Pierre Sage, qui avait aussi confié avoir pensé à Thauvin, a finalement préféré privilégier l’ancienneté au club, même si Udol est un habitué du brassard : « Matthieu est un capitaine historique dans un autre club (Metz), dont il avait la fiche de poste ! Mais pour moi, une chose est très importante : l’antériorité au club et la fidélité. Wesley Saïd était donc, en raison d’autres critères également, incontournable pour ce match. »

Ce capitanat ponctuel vient encore enjoliver une belle première partie de saison pour l’attaquant, meilleur buteur lensois avec six réalisations (4e du classement officiel des buteurs tenu par la LFP), et qui reste désormais éloigné de l’infirmerie. Pierre Sage commente : « Pour moi, il y a un aspect mécanique sur son nombre de buts. Plus il va jouer, plus il va marquer. Donc forcément, au vu des qualités qu’il a, plus il sera sur le terrain, plus son efficacité pourra être mise en pratique. Et je pense qu’il travaille beaucoup en amont et en aval des séances. Aujourd’hui, il y a une chose qui est très importante, et qui est le meilleur des médicaments et la meilleure des préventions, c’est qu’il a l’air très heureux. Donc, il se concentre sur ce qu’il fait de bien, c’est-à-dire jouer au football. C’est un cercle vertueux, dans le sens où plus il joue, plus il est content, plus ses performances lui renvoient des choses positives, et plus il sera sur le terrain. »

« Un joueur très agréable à entraîner »

Pour le technicien, c’est une histoire faite pour durer : « Il n’y a pas de raison que cet enchaînement de choses positives s’arrête, puisqu’en plus, c’est quelqu’un qui est très agréable à entraîner, qui est super dans le vestiaire. Donc, on apprécie à la fois le joueur et l’homme qu’il est. Après, il y a des choses qu’il fait chez lui aussi, j’imagine. En termes d’hygiène, de sommeil, de soins, il fait beaucoup de choses de son propre chef. Mais ici, dans nos murs, il passe beaucoup plus de temps dans la salle, de manière à se prévenir d’éventuels soucis. Il est très régulièrement aux soins pour remettre l’ensemble des choses à niveau. Quand certains négligent ces choses-là et peuvent s’exposer à des blessures, lui réunit les conditions pour être en bonne santé et performant. »

Pierre Sage ne juge pas pour autant les joueurs qui fréquentent peu la salle, car il reconnaît que certains n’en ont pas besoin : « C’est une chose qui est toujours discutée et discutable. Il y a des joueurs qui ne passent jamais une minute de leur temps à la salle et qui ne sont jamais blessés parce qu’ils sont épargnés par ça. Et d’autres, à l’inverse, qui y passent beaucoup de temps et sont blessés. Mais dans tous les cas, la déontologie nous ramène au fait que si l’on consacre du temps à la salle, ainsi qu’aux soins avec le médical, on multiplie quand même nos chances d’être en bonne santé. Donc, on l’encourage à continuer. Mais en tout cas, c’est une démarche de sa part. Dans mon expérience passée, j’ai un joueur qui m’avait dit clairement que, lui, il n’avait pas besoin de ça. Et c’est vrai qu’il n’était jamais blessé, donc je respecte. »

Propos recueillis par Christophe Schaad à la Gaillette-Gervais Martel