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·18 avril 2025
Will Still : «On aurait pu être dans une position bien pire que celle où on est actuellement»

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·18 avril 2025
Dimanche, le Racing Club de Lens se déplace à Brest pour le compte de la 30e journée de Ligue 1 (17h15, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur DAZN). À deux jours de la rencontre, Will Still se projette sur cette rencontre et fait également un petit bilan de la saison.
Lensois.com : En l’absence de vos deux pistons gauches (Deiver Machado et Jhoanner Chavez), est-ce que vous avez identifié des options pour ce déplacement à Brest ? Will Still : On ne va pas commencer à inventer des choses, on ne va pas commencer à mettre des joueurs hors position et à faire des choses compliquées. On va faire des choses simples, on va mettre des joueurs à leur poste et on va essayer de gagner à Brest. On sait tout ce qu’un résultat positif nous permettrait de faire au classement. Je pense qu’eux en sont bien conscients aussi, c’est une bonne équipe qui, peut-être à l’inverse de nous, a un équilibre et une continuité dans ce qu’ils font depuis pas mal de temps. Je pense que leur coach a mis de très bonnes choses en place, des choses qui fonctionnent, qui sont simples, mais auxquelles les joueurs arrivent à s’identifier. Chapeau à eux, c’est un signe de continuité et d’équilibre qui est vraiment intéressant. On va y aller en mettant des joueurs à leur poste, en essayant de les embêter un maximum et en faisant des choses simples.
Vous souvenez-vous du match aller ? Vous aviez réalisé une bonne performance. Avec le recul, est-ce que ça reste l’un des matchs références, ce à quoi vous vouliez amener l’équipe ? Oui, c’était un bon match. Je pense que c’était un des meilleurs matchs à domicile surtout, avec peut-être celui du Pana à domicile. Je pense que quand tu regardes l’équipe, le 11 et l’effectif qu’on avait ce jour-là, il est diamétralement opposé à celui qu’on aura dimanche. Mais je pense que tout le monde est bien conscient, tout le monde sait par où on est passé et ce qu’on est en train de faire, ça ne change rien à rien. On va essayer d’aller à Brest, dimanche, et prendre des points. Je pense que c’est aussi simple que ça. On doit être plus efficace que ce qu’on a été la semaine dernière, parce qu’on a beau me dire qu’on est moins bon, mais on a quand même créé 7 ou 8 occasions claires de but et on ne les a pas concrétisées. Donc, il y a des choses positives, il y a des choses négatives. Il y a encore plein de travail à faire et on en est bien conscient. Mais on va aller à Brest et essayer de les embêter, essayer d’être bien plus efficace que ce qu’on a été la semaine dernière, ça c’est sûr.
Où est-ce que vous situez la progression de votre équipe par rapport au plan, à ce qui était attendu au début de saison ? Est-ce que vous estimez que vous êtes dans les temps ? Est-ce que vous estimez un petit peu en retard et sur quoi justement il faut encore un petit peu, peut-être, pousser pour être là où vous espériez être au 18 avril ? C’est une bonne question, elle est longue, mais elle est bonne. La vérité, je pense que je l’ai déjà dit dans d’autres interviews. C’est que j’étais venu au club et les droits TV n’avaient pas encore été fixés. Il y avait encore un tas de choses qui étaient en cours et l’ambition c’était d’accrocher une des places européennes. Il y a eu un aspect financier qui est rentré en compte pendant l’été et pendant le début de ce championnat-là, où on m’a juste expliqué qu’il fallait vendre. Il fallait assurer le club financièrement et faire des choses dans l’ordre. Donc tu l’acceptes, tu l’entends, tu l’acceptes et tu continues. Et tu sais qu’à partir de ce moment-là, les objectifs sportifs forcément vont devoir être adaptés, parce qu’il y a une réalité financière, mais aussi humaine. Je pense que, oui, tu perds des joueurs et le groupe change, mais pour les mecs qui sont là depuis 5-6 ans, les Jo (Ndlr. Jonathan Gradit), les Flo (Ndlr. Florian Sotoca), etc., il y a aussi un aspect humain. Tout le vestiaire pour eux, autour d’eux, a changé. On est 9e aujourd’hui, si on gagne dimanche, on peut sauter une place. Et dans tout le contexte, qu’il soit financier, humain, psychologique, en termes de blessures, etc., on a réussi à équilibrer le Racing Club de Lens. On aurait pu être dans une position bien pire que celle où on est actuellement. On aurait pu être quelques places au-dessus si on avait été un peu plus efficaces. On a regardé les statistiques l’autre jour, je pense qu’il nous manque 13 à 14 buts. Si tu nous rajoutes 13 à 14 buts, forcément le classement va changer, mais c’est aussi le rôle d’un entraîneur, d’un staff, d’un groupe, de savoir s’adapter en cours de route. Et c’est ce qu’on a fait. Est-ce que c’est idéal ? Non, forcément. Parce que tu as envie d’être le plus compétitif possible et tu as envie de gagner le plus de matchs possibles. Mais je pense que si t’enlèves un peu l’émotion et le côté émotionnel du truc, et que tu fais une analyse un peu plus posée, et que tu regardes vraiment tous les faits, je ne dis pas que c’est une bonne saison, mais ce n’est pas la pire de l’histoire non plus. On a réussi à stabiliser un club, on a donné une vraie opportunité pour que le club puisse grandir dans les années qui viennent. Si on compare ça à d’autres effectifs ou d’autres clubs en France, je ne pense pas que ce soit une mauvaise chose. Donc non, forcément, le compétiteur en moi, j’ai envie de dire que ce n’est pas idéal. Mais le côté réfléchi est celui-là.