Xabi Alonso et sa promesse non-tenue envers le vestiaire | OneFootball

San Mamés, fin de match. Les Merengues viennent d’arracher la victoire contre l’Athletic dans un match amical tendu. Dans les vestiaires, les joueurs célèbrent, mais pas seulement pour les trois points. Xabi Alonso avait promis deux jours de congé en cas de succès. Le deal était clair, net, sans ambiguïté.

Sauf que vingt-quatre heures plus tard, un seul jour de repos est accordé par le Basque, comme le souligne AS. Retour aux entraînements pour préparer le Celta Vigo. La promesse ? Envolée. Le vestiaire ? Sous le choc.

Ce n’est pas une histoire d’argent ou de bonus. Il s'agit d'une question de parole donnée. Au Real Madrid, la confiance entre l’entraîneur et ses joueurs est sacrée. Xabi Alonso vient de la fissurer. Certains cadres ont fait remonter leur mécontentement. Pas de clash frontal, mais des regards lourds, des silences pesants dans les couloirs de Valdebebas. L’ancien milieu légendaire pensait bien faire. Résultat : il a créé un malaise qu’il n’attendait pas.

Xabi Alonso est arrivé avec une philosophie claire : fluidifier les rapports, casser les barrières, instaurer la confiance totale. Il voulait être différent, plus proche, plus humain. Sauf que là, il vient de commettre une erreur fatale : ne pas tenir parole devant un groupe qui attendait cette preuve de respect.

Les joueurs ne sont pas dupes. Ils savent que le calendrier est chargé, que la préparation du Celta nécessitait du travail. Mais le problème, c’est qu’on leur a vendu un deal qu’ils ont respecté en allant chercher la victoire, et qu’au final, on leur a servi autre chose. Dans le vestiaire madridiste, ça ne passe pas. Certains ont accepté l’explication technique. D’autres, les plus influents, ne répondent plus de la même manière. L’ambiance est devenue glaciale.

La réponse du groupe contre le Celta a parlé d’elle-même. Une première mi-temps fantomatique, des joueurs ailleurs, une équipe absente pendant une heure. Le message est clair : vous nous avez manqué de respect, on vous le fait savoir. Et au Real Madrid, quand le terrain parle, ça fait mal.

L’urgence de reconquérir la confiance du vestiaire pour Xabi Alonso

Xabi Alonso se retrouve face à un mur. Ses qualités tactiques ? Personne ne les remet en cause. Mais sa capacité à tenir une promesse simple ? Écornée. Et dans ce club, ce genre de faux pas peut coûter cher.

L’entraîneur basque doit réparer les dégâts. Et vite. Les résultats ne suffiront pas, il faut des actes concrets. En cassant cette promesse, il a envoyé un message involontaire : vos efforts ne valent pas grand-chose si le calendrier l’exige. Les meilleurs entraîneurs le savent : on peut perdre des matchs et se tromper tactiquement. Mais, on ne trahit jamais la confiance de ses joueurs.

Les prochaines semaines seront décisives. Au-delà des schémas tactiques, c’est d’abord une histoire d’hommes, de respect, de paroles tenues. Xabi Alonso l’apprend à ses dépens : au sommet, la confiance se construit et se mérite. Chaque jour, dans chaque décision. Le vestiaire attend la suite. En silence. Mais pas éternellement.