Zoom sur MHSC 1-1 DFCO | OneFootball

Tenues en échec 1-1 à Grammont par le DFCO, les Héraultaises courent toujours après leur premier succès de l’année civile 2021…

Cette nouvelle contre-performance vient confirmer que le MHSC féminin se trouve en plein cœur d’une saison historiquement médiocre pour le club. Reconstruction ou pas, Montpellier a établi certains standards au fil de son histoire en D1 et il est alarmant de voir à quel point la faiblesse actuelle de l’équipe nous éloigne prodigieusement de ces habitudes victorieuses. L’an II de l’ère Mendy est ainsi caractérisé par une régression plus que tangible par rapport à l’an passé, régression qui s’explique certes par les départs, mais qui alarme aussi sur la qualité intrinsèque du groupe et sur la manière dont il est dirigé.

Pour affronter Dijon, les Montpelliéraines étaient privées de Clarisse le Bihan, buteuse trois semaines plus tôt contre l’Olympique Lyonnais. Une absence d’autant plus frustrante qu’elle est demeurée inexpliquée par le club (qui avait pourtant consacré un article du site officiel à Clarisse quelques jours avant la rencontre).

Amputée de la joueuse bretonne, qui montrait de bons signes d’amélioration depuis quelque temps, l’attaque pailladine a donc de nouveau coulé, au cours d’un match reproduisant des schémas bien trop familiers pour celles et ceux qui suivent le MHSC féminin cette saison : phases de possession stériles, longs ballons vers l’avant infructueux, contre-attaques adverses dangereuses, ailières trop facilement muselées par leurs opposantes, défense hasardeuse… Quelques fulgurances sont bien sûr venues égayer l’après-midi, mais comme bien souvent, celles-ci n’ont pas suffi à surmonter les problèmes bien trop communs qui viennent pourrir la saison languedocienne.

Plongeons donc à nouveau joyeusement dans ce marasme, avec une petite revue d’effectif !

Les observations du jour

– Commençons par la défense, où Fred Mendy avait fait le choix de reconduire les quatre jeunes joueuses titularisées lors de la dernière rencontre face à l’OL. En charnière, le match a été très compliqué pour Maelys Mpomé, à la fois fautive sur le but dijonnais où elle se trouve prise de vitesse (44′), et à l’origine d’un penalty heureusement non transformé par le DFCO (19′). Sortie à l’issue de cette première mi-temps cahoteuse, la joueuse de 18 ans a clairement eu du mal à endosser son rôle de titulaire, rôle qu’elle s’était pourtant déjà montrée capable d’assumer avec réussite cette saison…

– Sur les côtés, Maëlle Lakrar a elle connu une performance assez contrastée : on l’a ainsi vue excellente dans le registre offensif, avec plusieurs centres très intéressants, mais bien trop fébrile défensivement. Elle partage avec Mpomé la responsabilité du but dijonnais. Dans le couloir gauche, Inès Belloumou fut elle plus discrète, se faisant tout de même bien bousculer par les incursions bourguignonnes.

– La gêne musculaire ressentie par Elisa de Almeida en fin de rencontre a par ailleurs forcé la main de Mendy niveau coaching. Ayant déjà remplacé Maelys Mpomé par Anouk Dekker à la mi-temps (un changement défensif intervenu alors que le MHSC était mené!), l’entraîneur s’est retrouvé contraint de faire rentrer une nouvelle défenseuse lorsque l’internationale française n’a pas pu poursuivre la rencontre. Morgane Nicoli a ainsi fait sa réapparition sous le maillot pailladin après une très très longue série de matchs passés sur le banc.La Corse et son homologue néerlandaise ont chacune réalisé des entrées satisfaisantes. Dekker, en particulier, a su être une présence très rassurante dans les duels. Si cela pourrait bien rebattre les cartes dans la lutte pour le poste de titulaire en charnière, on déplorera tout de même que la sortie prématurée de Mpomé ait finalement grillé un joker pour Mendy, en l’empêchant ainsi de faire un autre changement offensif, dans une rencontre où il en aurait eu grandement besoin.

– L’autre remplacement réalisé par le technicien pailladin s’est néanmoins avéré gagnant, puisque Mary Fowler a elle inscrit le but égalisateur pour les Héraultaises, son troisième de la saison. On notera au passage que ces trois réalisations se sont toutes produites au cours de confrontations où l’Australienne est entrée en jeu. Une constatation intéressante, alors qu’elle venait justement de lâcher son rôle de titulaire au profit de…

– Lena Petermann. Laissée de côté lors des rencontres opposant Montpellier à Fleury et à l’Olympique Lyonnais, l’Allemande a enfin fait son retour en championnat, livrant une performance peu emballante. Elle n’a ainsi que trop peu attiré le ballon vers elle dans la surface, Fowler se montrant de son côté bien plus dangereuse après sa rentrée. Bien que capable de contribuer à la construction offensive par son jeu dos au but, la meilleur buteuse et meilleure passeuse montpelliéraine devra néanmoins peser davantage devant pour garder la confiance d’un Fred Mendy visiblement très exigeant avec elle.

– Le match fut encore difficile pour les ailières Ashleigh Weerden et Nérilia Mondésir. Sortie à la mi-temps, cette dernière est passée au travers lors d’un premier acte frustrant pour l’attaque pailladine. Weerden, elle, a su se montrer bien plus active, mais son imprécision s’est de nouveau manifestée, d’abord sur une frappe lointaine (29′), puis en loupant, devant une cage grande ouverte, sa reprise d’un superbe centre de Lakrar à l’heure de jeu. Nul doute que la frustration doit s’accumuler du côté du staff pailladin, qui a désespérément besoin de trouver la bonne formule pour rendre son attaque plus efficace.

– Au milieu de terrain, les Montpelliéraines n’ont pas véritablement su s’adjuger la rencontre, avec des prestations assez inconséquentes de la part du trio axial Marion Torrent, Iva Landeka, Dominika Škorvánková. La Slovaque, alignée plus haut qu’à l’accoutumée, a été particulièrement décevante, ne parvenant guère à tirer son épingle du jeu face au solide bloc dijonnais. Derrière elle, Torrent et Landeka ont fait un travail correct à la récupération, sans pour autant dominer véritablement leurs adversaires bourguignonnes. Mention quand même à la Croate, qui s’est trouvée à l’origine de l’action amenant le but de Mary Fowler. Son centre ayant d’abord été (maladroitement) repoussé par la défense du DFCO, je ne pense pas qu’elle puisse être créditée d’une passe décisive, mais c’est tout de même positif de la voir contribuer directement à un but héraultais.

La victoire sera impérative lors de la prochaine rencontre. Le Havre, lanterne rouge de plus en plus en difficulté dans la course au maintien, ne compte qu’un seul et unique succès cette saison. C’est une équipe que le MHSC devrait, en temps normal, balayer avec facilité.

Mais nous ne traversons pas des temps normaux, et il est ainsi impératif pour les Pailladines de retrouver un semblant de leur statut face à des Normandes en grande difficulté. Sans quoi, il sera difficile pour la direction montpelliéraine de ne pas songer dès maintenant à imposer un nouveau cap à cette formation pour la saison prochaine.

Article proposé par The Great One