À l'ASSE, le changement se fait attendre | OneFootball

En débarquant dans le Forez l'été dernier, les nouveaux dirigeants du club ont fait le choix de ne pas procéder à une révolution de palais, préférant se donner le temps d'observer et de découvrir les spécificités du football français et de l'AS Saint-Étienne.

Le triumvirat en place a donc conservé la majorité de ses fonctions. Jean-François Soucasse n'est plus le président exécutif du club mais a pris des fonctions de CEO (Président-directeur général). Seul changement notable, il n'intervient plus directement dans le sportif. Loïc Perrin de son côté a conservé son titre et ses fonctions de Directeur sportif du club. Enfin, Samuel Rustem demeure Directeur général adjoint mais n'a plus de prérogative sur le sportif. À ce triumvirat est venu s'ajouter Ivan Gazidis, désormais président du club ainsi que Huss Fahmy et Jaeson Rosenfeld en qualités de vice-président de Kilmer Sports Ventures.

Tout au long de ce premier exercice, KSV a procédé à des ajustements dans le fonctionnement du club. Plusieurs audits ont été réalisés, notamment concernant le secteur médical et la formation. Les dirigeants du club s'interrogeant sur les blessures à répétition et les temps de retour à la compétition jugés trop longs. Des audits devant permettre de cibler les besoins du club humainement mais aussi au niveau de ses infrastructures, du matériel ou même de l'organisation de ses bâtiments. Malgré tout, les changements visibles pour les supporters demeurent limités. Si on pouvait s'attendre à des changements notables durant l'intersaison, c'est encore le calme plat au club, pourtant de nombreux chantiers sont en cours. Comme évoqué il y a quelques semaines sur le site, l'ASSE s'est délestée d'un partenariat très contraignant hérité de l'ancienne direction. Il a fallu pour cela débourser 10M€ afin de sortir Sportfive de l'équation stéphanoise. Dans quelques jours, le club procèdera également à une revalorisation de son capital.

chevron_right À lire aussi

L'ASSE signe déjà un chèque de 10M? pour son avenir

Mais c'est au niveau des personnes incarnant le projet que les dirigeants sont inévitablement attendus. De ce côté là, à l'image de ce qu'il s'est passé avec Olivier Dall'Oglio, Kilmer Sports Ventures ne veut pas changer pour changer. Rapidement, il avait été établi qu'ODO ne s'inscrivait pas dans ce nouveau chapitre qui s'ouvrait au club mais il avait fallu plusieurs mois avant d'acter son remplacement par Eirik Horneland. Les nouveaux dirigeants ne cessent de le répéter, ils sont là dans la durée et veulent donc structurer le club avec des personnes s'inscrivant dans cette logique. Depuis plusieurs mois désormais, KSV se renseigne sur le marché des directeurs sportifs. Antoine Sibierski en poste à l'ESTAC a bien été sondé, mais ce dernier est actuellement pleinement impliqué dans le projet du City Football Group dans l'Aube. D'autres ayant eu écho des recherches du club se sont proposés et viennent alimenter les rumeurs. Sur ce dossier, comme précédemment sur celui de l'entraîneur, les dirigeants ne travaillent pas dans l'urgence et sont prêts à se montrer patient pour recruter le profil parfaitement compatible avec le projet porté.

Les quelques mouvements enregistrés le sont à la formation avec le départ imprévu de Razik Nedder qui a ouvert la porte à Sylvain Gibert. Dans le staff d'Eirik Horneland, Romain Hamouma qui avait un rôle spécifique auprès des attaquants quitte les pros pour devenir adjoint au sein de l'équipe réserve. De nouvelles têtes pourraient faire leur apparition dans le staff d'Eirik Horneland. Le technicien norvégien est arrivé cet hiver en compagnie d'Hassan El-Fakiri qui possède lui aussi un contrat sur plusieurs saisons. Ce n'est en revanche pas le cas d'Andrea Loberto, dont la situation contractuelle doit être clarifiée. Horneland souhaite renforcer son staff et devrait selon toute vraisemblance accueillir de nouveaux visages au sein de son équipe.

Les dossiers sont donc nombreux pour les dirigeants stéphanois, qui doivent également recomposer une équipe capable de décrocher l'accession en Ligue 1, puis de s'y établir, cette fois-ci durablement.