Le Journal du Real
·13 April 2025
Alavés – Real Madrid (0-1) : ce qu’il faut retenir du match

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·13 April 2025
Le Real Madrid sort enfin du brouillard. Après trois rencontres consécutives sans victoire, les hommes de Carlo Ancelotti ont signé un important succès sur la pelouse d’Alavés (0-1). Un résultat qui leur permet de repartir avec les trois points dans leurs valises, et de rester au contact du FC Barcelone, solide leader de Liga avec quatre longueurs d’avance. Si les Madrilènes retrouvent la saveur d’une après-midi victorieuse, le match n’a pourtant pas été une sinécure. Tant dans la justesse technique que les occasions créées, la Maison Blanche n’a affiché aucune maîtrise des éléments ce dimanche, confirmant ainsi sa convalescence. Il faut aussi dire que l’opposition n’invitait pas à la production d’un jeu léché : avec 21 fautes au total, Alavés n’a cessé de hacher la rencontre. A mesure que le Real Madrid tentait de progresser balle au pied, les joueurs d’Eduardo Coudet ont systématiquement cherché à stopper les transitions merengues, parfois irrégulièrement. Voici les trois points à retenir de ce match.
Dans un milieu à trois avec Aurélien Tchouaméni et Federico Valverde, Eduardo Camavinga a presque fait oublier sa piètre prestation face à Arsenal, qui lui a valu un carton rouge. Ce dimanche, en terre basque, le Français a livré l’un de ses meilleurs matchs avec le Real Madrid cette saison. En constante difficulté depuis le mois d’août, enchaînant les rencontres sans relief, le milieu tricolore a enfin fait étalage de ses aptitudes techniques. Avec comme récompense un but sublime inscrit à la 34e minute, d’un enroulé millimétré du gauche. Comme si le football voulait l’inciter à davantage frapper dans la zone de vérité.
Il fut l’un des seuls merengues sur la pelouse à inspirer la sérénité à chaque prise de balle. Avec 74 ballons touchés, il s’est montré omniprésent dans le coeur du jeu, régulant le tempo et distillant des passes claquées à ses partenaires. En 98 minutes, l’ex-Rennais a réussi six dribbles sur sept et converti 35 passes sur 42. Signe de son abattage physique, le numéro 6 madrilène a effectué trois interceptions. Il est fort dommage que le Real Madrid soit privé de ses qualités lors du quart de finale retour de Ligue des champions, conséquence directe de son exclusion sur le terrain d’Arsenal mardi. Quoi qu’il en soit, une telle copie lui ouvre bien des perspectives pour cette fin de saison. Cela tombe à pic : l’entrejeu merengue a diablement besoin d’être remis sur les bons rails.
Un geste d’humeur qui vaut cher. Frustré d’une première période en-deçà de ses standards, Kylian Mbappé a violemment heurté Antonio Blanco, milieu de terrain basque formé au Real Madrid, à la 38e minute de jeu. Une semelle au niveau du tibia de l’Espagnol, volontaire, qui ne laissait d’autre choix que de sortir le carton rouge. César Soto Grado avait pourtant dégainé un carton jaune immédiatement après l’action. Alerté par le VAR, l’arbitre espagnol est légitimement revenu sur sa décision. Le numéro 9 madrilène a donc été exclu avant la fin de la première période, laissant ses coéquipiers à dix. Ce qui aurait pu hypothéquer les chances des Merengues de sortir vainqueurs, condamnant la Casa Blanca au miracle en Liga.
Cette sortie intervient en plein coeur d’une période morne pour le buteur tricolore, muet depuis quatre rencontres. Elle résulte d’une lassitude sur le plan personnel, lui qui a tant de mal à se coordonner avec ses compères d’attaque, notamment Vinicius Jr. Même si l’ancien Parisien a inscrit cinq buts en mars, sa connexion défaillante avec Vini continue de faire les gros titres en Espagne. Ce dimanche, Mbappé n’est pas parvenu à mieux combiner avec Rodrygo Goes, placé pour une fois sur sa gauche. Si le Bondynois espère emmener les siens vers une improbable remontada mercredi, il devra afficher un autre visage. Et laisser son impulsivité au vestiaire.
Une fois n’est pas coutume, le Real Madrid a gardé sa cage inviolée ce dimanche. Une performance qui n’avait plus été réussie depuis un mois et demi toutes compétitions confondues (face à la Real Sociedad en demi-finale aller de Coupe). Alavés a pourtant terminé la partie avec davantage de tirs cadrés (6 contre 4), mais ne s’est jamais véritablement montré dangereux. Thibaut Courtois n’a pas eu à s’employer durant 98 minutes pour préserver une invincibilité trop rare cette saison. En 27 matchs sur l’année civile 2025, la Casa Blanca n’a conclu que sept rencontres sans encaisser le moindre but. En d’autres termes, les coéquipiers de Courtois cèdent 75% du temps depuis le 1er janvier. Une fragilité qui inquiète à l’aube d’affronter Arsenal pour la seconde fois.
Si tout n’a pas été parfait contre les Basques, le quatuor Vazquez – Asencio – Rüdiger – Fran Garcia a fait preuve d’un état d’esprit conquérant. Raul Asencio a notamment délivré une partition enlevée, à l’image de ses dernières sorties. Son duo en charnière centrale avec Rüdiger est convaincant, ses relances sont fluides et ses courses sont tranchantes. Pas de doute. Asencio a matière à faire rayonner le secteur défensif du Real Madrid, si tant est qu’il parvienne, à 22 ans, à construire un climat serein dans l’arrière-garde. La fin de saison en est tributaire.