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·10 Januari 2025
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·10 Januari 2025
Alors que le mercato hivernal est lancé depuis quelques jours, l’heure est venue de tirer un premier bilan de la fenêtre estivale. Contrairement à son habitude, dans l’optique de réduire sa masse salariale, l’Amiens SC n’a guère été actif sur le marché des transferts. Et les quatre nouveaux venus connaissent jusqu’ici des fortunes diverses.
Première recrue de l’été, Elyess Dao a d’abord connu des débuts timides. Après deux entrées en jeu contre le Red Star et Bastia, pour une dizaine de minutes passées sur le terrain, l’attaquant en provenance de Toulouse a pris son mal en patience pendant près de deux mois. Le temps pour lui de mettre les bouchées doubles à l’entraînement afin de convaincre Omar Daf qu’il était au niveau pour jouer chez les professionnels. Dans la foulée d’une bonne entrée contre Martigues, le numéro 22 de l’ASC a débloqué son compteur et, par la même occasion, sorti son équipe d’une situation bien mal embarquée à Fleury.
Le point de départ d’un mois faste avec un nouveau but en Coupe de France à Calais et des apparitions en cours de jeu intéressantes contre Guingamp et Laval, avec une passe décisive à la clé. Alors que Louis Mafouta est très incertain pour le match contre le Paris FC, Elyess Dao pourrait bien connaître sa première titularisation en Ligue 2 contre l’une des meilleures équipes du championnat. De quoi potentiellement lancer sur les chapeaux de roues une deuxième partie de saison où il sera scruté de près, avec l’espoir que les belles promesses automnales se transforment en confirmations hivernales et printanières.
A mi-parcours, Rémy Vita est la recrue qui a le plus joué avec 17 matches à son actif pour un total de 1505 minutes. Capable de réaliser de gros matches, comme face à Lorient, Clermont ou encore Rodez, le joueur prêté par le Fortuna Sittard est également passé à travers à plusieurs reprises, notamment récemment face à Troyes, son ancien club. Contre-attaquant très intéressant, il demeure tout de même toujours à la recherche de sa première passe décisive. Ce qui atteste d’un certain déchet de sa part aux abords de la zone de vérité.
Défensivement, Rémy Vita a souvent montré ses lacunes face à des profils puissants (Irié, Jallow) et/ou très toniques (Sagna). Et même s’il ne peut pas être tenu comme seul responsable, c’est avec lui que l’Amiens SC a encaissé la bagatelle de 24 buts en 17 matches, avec notamment trois buts encaissés en un match à six reprises. S’il fait assurément mieux que ses prédécesseurs au poste, à savoir les très oubliables Harouna Sy, Racine Coly ou encore Sebastian Ring, le natif d’Alençon doit encore franchir un palier, notamment en termes de constance, pour être définitivement une bonne pioche.
Emilian Baldow/Icon Sport
Nordine Kandil est assurément LA recrue phare de l’intersaison. Meneur de jeu racé, joueur élégant, fin techniquement, il coche toutes les cases de la bonne pioche. Flanqué du numéro 10, il a également été désigné comme le successeur naturel de Gaël Kakuta, un maître à jouer qui ne pouvait plus délivrer de bonnes performances de manière régulière. Et malheureusement, Nordine Kandil s’inscrit totalement dans cette lignée. Après des débuts canons, avec notamment un but pour sa toute première apparition à la Licorne, l’ancien Strasbourgeois est depuis sur courant alternatif.
Grand artisan de la victoire à Grenoble, où il faut basculer à lui seul le sort de la rencontre, Nordine Kandil a également été hors sujet contre Ajaccio, Guingamp ou encore Dunkerque. Un simple contrecoup physique dû à un début de saison retardé par rapport au reste de ses coéquipiers, sachant que des pépins musculaires ne l’ont pas épargnés non plus ? Ce qui est sûr, c’est que Nordine Kandil n’a pas encore endossé le rôle de leader offensif de l’Amiens SC. La faute à un positionnement qui l’amène à être souvent excentré sur le terrain ? Ce rôle ne l’avait pas empêché d’avoir un tout autre rayonnement avec Annecy l’an passé. Néanmoins, chaque étincelle prouve qu’il est un joueur différent. Ne reste plus qu’à entretenir la flamme.
Rapatrié dans les dernières heures du mercato estival, Mohamed Jaouab n’est jusqu’ici que l’ombre de lui-même. A l’image de son dernier match contre Troyes, le défenseur prêté par Rennes affiche jusqu’ici beaucoup de fébrilité, manquant cruellement de tranchant dans les duels et se montrant même très imprécis à la relance, ce qui est pourtant son point fort. Après avoir bu la tasse contre Annecy et Metz, son passage sur le banc de touche au coeur de l’automne n’y a visiblement rien changé.
De retour dans le onze de départ suite au départ de Mamadou Fofana, Mohamed Jaouab avait déjà eu le droit à un avertissement sans frais à Grenoble, où plusieurs de ses erreurs auraient pu coûter des buts à son équipe. De nouveau peu convaincant contre Laval, il est clairement fautif contre Troyes et peine globalement à retrouver le niveau qui était le sien la saison dernière. Sur la base des performances réalisées depuis le début de saison, il est clairement le moins bon des trois défenseurs centraux restant à la disposition d’Omar Daf.
Crédits photo : Icon Sport