Le Fussball
·6 Desember 2025
Après des semaines de colère dans les tribunes, les ministres reculent : que va changer la nouvelle ligne sur la sécurité dans les stades allemands ?

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·6 Desember 2025

Les protestations massives des fans allemands ont fini par laisser une empreinte profonde sur la conférence des ministres de l’Intérieur. Après plusieurs jours de débats à Bremen, les responsables politiques renoncent à une grande partie des mesures les plus contestées. Reste un point central : un nouveau système national encadrant les interdictions de stade.
Depuis plusieurs semaines, les stades de Bundesliga vibrent d’un autre type d’ambiance. Silences organisés, banderoles, messages coordonnés. Les supporters ont visé cinq thèmes : tickets nominatifs, contrôles d’identité massifs, reconnaissance faciale, surveillance par IA et sanctions collectives.
Ces mesures figuraient parmi les scénarios de travail de certains ministères mais la conférence de Bremen a finalement largement écarté ces sujets. Ulrich Mäurer, président de l’IMK, avait annoncé dès l’ouverture que ces options ne seraient pas discutées dans le cadre officiel. Le recul est clair : la pression populaire a fonctionné.
Reste un point majeur : les interdictions de stade. La DFB (fédération) et la DFL (ligue) avaient averti les ministres avant même le début de la conférence. Une interdiction de stade, soulignaient Bernd Neuendorf, Hans Joachim Watzke et Marc Lenz dans une lettre commune, doit reposer sur des faits concrets et prouvés. Vendredi, Mäurer a présenté l’accord trouvé. Une commission nationale, indépendante et centralisée, sera créée pour uniformiser les standards. Elle assurera une surveillance juridique et technique, mais n’aura pas de pouvoir disciplinaire direct. Les sanctions resteront entre les mains des commissions locales, comme aujourd’hui.
Pour les partisans de cette réforme, l’objectif est simple : garantir plus de clarté, plus de transparence et éviter les dérives. Pour les sceptiques, c’est un filet trop lâche.
Du côté des associations de supporters, la réaction est mesurée. Le mouvement reconnaît que les protestations massives ont pesé dans les décisions finales. Mais il refuse de parler de victoire. L’absence totale de représentants des supporters dans le processus de décision est un point de friction majeur.
Les associations dénoncent un compromis insuffisant. Selon eux, il manque toujours une transparence complète et certains principes votés vont encore à l’encontre des faits et de la réalité des stades. Le message est clair : la mobilisation n’est pas terminée.
En parallèle, les clubs professionnels ont pris leurs propres engagements. Lors de l’assemblée générale de jeudi, plusieurs décisions importantes ont été votées pour améliorer la sécurité tout en réduisant la présence policière autour des matches.
Parmi les obligations futures :
Neuf régions participent déjà à ces alliances, qui sont souvent citées comme de véritables modèles.
Les semaines à venir seront déterminantes pour voir comment la réforme des interdictions de stade sera mise en œuvre et comment les supporters réagiront face à ce compromis. Reste une certitude : la lutte pour un football accessible, libre et sans surveillance excessive a marqué un tournant. Les fans ont rappelé leur rôle central et la politique a dû en tenir compte.
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Crédit photo : Christof Koepsel/Getty Images









































