ASSE : main aux fesses, léchage de joue… Romeyer lourdement accusé | OneFootball

C'est une sombre affaire qui est dévoilée au grand jour du côté de Saint-Etienne avec l'ancien président de l'ASSE, Roland Romeyer, sérieusement dans le viseur...

Roland Romeyer, ancien président de l’ASSE, se retrouve au cœur d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Saint-Étienne pour outrages sexistes et harcèlement sexuel, avec la circonstance aggravante d’être un supérieur hiérarchique. À 80 ans, l’homme, qui a dirigé le club pendant près de deux décennies, est accusé d’avoir instauré un climat sexiste et inapproprié au sein du club, dans lequel ses gestes et propos déplacés étaient banalisés par ses collaboratrices.

Comme l'explique l'Equipe, les témoignages recueillis lors d’ateliers de sensibilisation organisés par le club avec l’association Her Game Too, en 2024 et 2025, détaillent une série de comportements inacceptables : mains aux fesses dans les couloirs, léchage de joue par-derrière, bises déposées au coin des lèvres, tirage de queues-de-cheval, sifflements, étreintes non consenties, commentaires sur le décolleté et la poitrine des salariées – avec des phrases du type « c’est les gorges de l’Ardèche ». Romeyer aurait également eu recours à des surnoms infantilisants ou sexualisés, comme « ma puce » ou « mon écolière ».

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Romeyer conteste toutes les accusations

Les victimes, souvent jeunes ou stagiaires à l’époque, ont minimisé ces comportements pour protéger leur carrière. Beaucoup ont seulement trouvé des stratégies pour éviter le contact physique ou les avances verbales. Selon l’enquête interne menée par l’avocat Me Martin Pradel, ces gestes étaient si normalisés qu’ils faisaient partie du « décor du club » et ne suscitaient pas de dénonciation immédiate, malgré leur répétition et leur nature inappropriée.

L’affaire a pris de l’ampleur lorsque des comptes rendus d’ateliers ont été transmis à la direction et au parquet. Le club a officiellement condamné tout comportement sexiste ou violent et coopère avec la justice. Louise Poyard, responsable d’Her Game Too, souligne que ces réunions ont permis de libérer la parole et de mettre en lumière un « climat lunaire » où les femmes se voyaient invisibilisées et rabaissées. De son côté, Romeyer conteste l’ensemble des accusations. Son avocat, Me Jean-Félix Luciani, affirme que son client « ignore ce qu’on lui reproche » et « conteste tout fait de nature pénale ».

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