Bonadei, Bacha, Mbock, Geyoro ... Les Bleues totalement sonnées après l'élimination contre l'Allemagne | OneFootball

Terrible désillusion pour l'équipe de France. Alors qu'elle avait réussi une phase de poule exceptionnelle, elle s'est inclinée contre l'Allemagne dès les quarts de finale après avoir quasiment joué toute la rencontre en supériorité numérique. Un choc immense chez les joueuses.

Nouveau scénario cruel pour l'équipe de France. En supériorité numérique dès la 13e minute de jeu, elle n'a pas réussi à s'imposer contre l'Allemagne. Pire, elle a même été éliminée aux tirs au but et quitte à nouveau prématurément une grande compétition. Forcément, c'était le choc qui prédominait après ce revers face à la Mannschaft.

"De la déception et de la tristesse, on sait qu'on avait fait le plus dur en ouvrant le score. L'Allemagne a été héroïque. Les tirs au but, c'est difficile. C'est dommage pour Alice (Sombath, qui a manqué le tir décisif), elle est jeune et elle apprend. Il faut tirer un coup de chapeau à cette équipe d'Allemagne. Il y a des regrets parce que quand on est à 11 contre 10, sur les coups de pied arrêtés, il n'y a plus d'infériorité, il y a égalité...On a manqué un peu de justesse technique dans la zone de finition" a déclaré Laurent Bonadei sur TF1 et dans des propos rapportés par L'Equipe.

"On a eu du mal à trouver la faille. Cette équipe d'Allemagne a bien défendu, c'est dommage. Il ne manquait pas grand-chose. Après ce qu'on a vécu en phase de poules, je trouvais qu'on montait en puissance. C'est une déception parce qu'on y croyait. Je sais que dans cette équipe il y a pas mal de jeunes, cette équipe est en évolution, elle progresse. Quand on me demandait si on était favoris, je disais qu'on était outsiders. Dans ces matches-là, ça se joue à des détails, on n'a pas su profiter de cette supériorité numérique" a-t-il confié avant de s'exprimer en conférence de presse sur ce plafond de verre que sont les quarts de finale : "On peut le dire, car on n'a pas passé ce cap. On va travailler pour briser ce plafond de verre. Mais il y a aussi des adversaires, qui ont de la qualité. Cela se joue sur des détails. L'équipe a bien évolué depuis quelques mois. Elle progresse, il y a beaucoup d'espoirs."

Les Bleues sous le choc

Les joueuses, quant à elles, étaient totalement désemparées, à l'image de Grace Geyoro : "C'est très cruel. C'est très difficile, c'est encore chaud. On ne réalise pas. Beaucoup de déception, de frustration. On a tout donné, on a tout fait, on se demande quand ça va nous sourire, c'est le football, on ne peut pas tout gérer, tout régler. Mais, oui, déçues" a-t-elle déclaré, frustrée.

Selma Bacha était du même avis : "Forcément déçue, on avait à coeur de tout donner pour notre pays. On avait des ambitions, on avait à coeur d'aller jusqu'au bout (...) Je n'ai pas les mots. C'est une aventure qui s'arrête. On a tout simplement joué comme on savait, on a eu la possession. On voulait prendre du plaisir, on s'est un peu précipitées sur certaines choses. On a manqué de chance (...) Je suis une mauvaise perdante. On commence à former un groupe. Cette défaite me fait mal même si je n'ai pas de larmes qui coulent. On a été là, on a montré un beau visage de la France, j'espère qu'un jour j'amènerai un titre à la France. Ça fait mal, je vais tout couper. La Ligue des nations nous attend, j'y crois, je suis compétitrice, j'amènerai la France tout au sommet."

Un plafond de verre à briser

Frustration, un état d'esprit qui revient chez toutes les joueuses et notamment chez Sakina Karchaoui : "On est toutes frustrées, on n'arrive pas à y croire... On y croyait tellement et on voulait tellement donner. Il ne faut pas tout jeter, il faut garder tout ce qu'on a bien fait, ce qui nous a unies et réunies aussi. C'est injuste, mais que voulez-vous que je vous dise ? (...) Je n'arrive pas à me dire que demain (dimanche) on rentre. On a tellement un bon groupe, tellement vécu de choses, créé des souvenirs. On s'est tellement exprimées sur le terrain aussi que ça aurait dû passer normalement. Mais c'est comme ça, on n'arrive pas encore à digérer. On avait nos armes, elles aussi (...) On est tellement déçues. Il n'y a pas de malédiction, on a passé ça dans la tête. Ça va le faire. On va se relever."

Enfin, c'est la capitaine Griedge Mbock qui a conclu au micro de TF1 : "De la déception. Et beaucoup de frustration parce qu'on n'a pas su trouver la faille, on n'a pas forcément joué le jeu qu'on joue d'habitude. C'est triste parce qu'il fallait marquer un but de plus qu'elles. On est arrivées à cette séance de penalty [...] Puis, c'est la loi du sport. On a dû mal à réaliser pour l'instant. On aurait vraiment voulu aller au bout. C'est dur. On avait engrangé pas mal de confiance. On ne s'y attendait pas forcément."

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