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·10 Oktober 2025
Bridonneau : "Quand Baup arrive, je comprends que c'est mort pour moi"

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·10 Oktober 2025
Le héros du titre de champion de Ligue 2 en 2004 contre Châteauroux d'un but venu d'ailleurs (2-1), Damien Bridonneau, s'est confié à Tribune Verte. Il revient sur son passage à l'AS Saint-Étienne.
Arrivé à l'AS Saint-Étienne en 2003, Damien Bridonneau a connu la saison de la remontée en Ligue 1 en 2004. Il a même été le héros du dernier match offrant le titre à l'ASSE grâce à un but venu d'ailleurs avec une sublime reprise de volée.
Pour Tribune Verte, il est revenu sur son aventure stéphanoise et sur cette montée dans l'élite : "Vivre une montée avec l'AS Saint-Étienne, c'est quelque chose de vraiment fort, avec ce public qui te pousse, qui te transcende. (...) Les supporters mettaient le feu partout où on allait. Je ne suis resté qu'un an à Saint-Étienne mais ça m'a marqué à vie. C'est un club et une ville magnifiques. Là-bas, le foot est une religion. La joie que j'ai pu ressentir en marquant contre Châteauroux, c'était indescriptible."
Bien-sûr, son but est encore très présent dans sa mémoire : "Je me le repasserai à vie ! C'est pour toujours, c'est en moi. Même moi je ne sais pas comment j'ai fait. Quand j'ai vu le ballon arriver je ne me suis pas posé de questions et c'est rentré. (...) Tout le monde me dit qu'à part pendant l'Épopée, le Chaudron n'a jamais autant tremblé. Je suis vraiment fier d'avoir laissé une trace, d'avoir procuré ce bonheur au peuple vert. Frédéric Antonetti avait dit : "J'ai vu le public marquer un but." C'était ça ! C'est le douzième homme qui a marqué ce soir-là. Ce sont les supporters qui m'ont poussé à marquer. Sans eux, l'ASSE ne serait pas l'ASSE. Cet amour vous donne des ailes."
Malgré la montée, Frédéric Antonetti voit son aventure à l'ASSE se terminer et Élie Baup arrive sur le banc stéphanois. Malgré une prolongation d'un an, Bridonneau fait lui aussi ses valises : "Quand Baup est arrivé, j'ai compris que c'était mort pour moi. Damien Comolli me l'avait bien fait comprendre. Baup était proche de Carteron et le club était allé chercher Javier Garrido en Espagne. Je n'était plus qu'un troisième choix à mon poste. C'était cuit. J'ai démarré la saison en réserve et Yvon Pouliquen, qui était coach de Guingamp, est venu superviser François Clerc dans un derby contre Lyon. On a gagné, j'ai fait un bon match et au final c'est moi qui ai signé à Guingamp. Le comble c'est que peu de temps après, Garrido s'est fait les croisés, Carteron était en bout de course et c'est Diawara qui a fait la saison au poste de latéral droit alors qu'il était défenseur central. Comme quoi, le malheur des uns fait le bonheur des autres. J'étais content pour Fouss', un super mec. Mais j'aurais dû m'accrocher. J'aurais dû me dire : "Tu as toujours joué, pourquoi ça changerait ?" Après c'était quand même difficile d'imaginer ça, je partais de tellement loin."