Comment le RC Lens a géré le retour prématuré de Robin Risser pendant la trêve | OneFootball

Victime d’un choc à la tête quelques secondes après le coup d’envoi du match entre les espoirs français et suisses, Robin Risser a quitté le terrain par précaution. Puis il a, dans la foulée, quitté le rassemblement des Bleus pour rentrer à Lens. Rapidement, les nouvelles ont été rassurantes et le joueur pourra bien tenir son rang face à Strasbourg samedi (13e journée de Ligue 1, 17h).

« Disons que c’est le principe de précaution qui a prévalu dans cette situation, raconte Pierre Sage au sujet de son gardien. À partir du moment où la précaution est d’ordre sanitaire, je la cautionne à 2000 %. Donc, il était évident qu’il ne fallait pas prendre de risques. C’est ce que le staff médical de l’équipe de France Espoirs a choisi de faire. On l’a suivi dans la logique des examens qu’on a menés avec et ensuite sans eux. Mais dans tous les cas, aujourd’hui, on a la certitude que tout va bien, que sa tête est bien à l’endroit et qu’il est surtout très prêt à jouer contre son ancien club. »

« On n’aurait pas pris de risques si toutefois il y avait eu la moindre alerte. »

On se souvient qu’au moment de sa sortie, Robin Risser n’a pas caché sa déception, lui se sentant apte à poursuivre. Mais on ne badine pas avec les chocs à la tête. « Le fait que ça lui tienne à cœur ne suffisait pas, reprend le coach. Il fallait aussi qu’il soit capable de le faire. Dans tous les cas, on n’aurait pas pris de risques si toutefois il y avait eu la moindre alerte. »

Un cas d’école pour une discipline qui peut parfois paraître en retard par rapport à d’autres dans la gestion des commotions chez les joueurs. Mais le sujet prend de plus en plus de place dans le football moderne, et les avancées sont là. « On se pose aujourd’hui beaucoup de questions qu’on ne se posait pas avant sur la santé et notamment sur la santé publique. Et c’est vrai qu’il y a des pays qui nous montrent que la prévention, le fait de se soigner avant d’être malade, sont plutôt très efficaces. Donc je pense qu’il vaut mieux s’inspirer de ces choses-là qu’être toujours en réaction et faire en sorte de mettre en place des processus qui rattrapent les coups. »

Propos recueillis par Eloïse De Mester à la Gaillette-Gervais Martel.