Olympique-et-Lyonnais
·25 Oktober 2025
Créer beaucoup et marquer peu, le casse-tête de l’OL

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·25 Oktober 2025

La victoire a été sérieuse, mais elle a une fois de plus montré un scénario comme les supporters lyonnais en connaissent trop depuis le début de cette saison. Face au FC Bâle, l’OL a retrouvé le goût de la victoire et, s’il n’a pas forcément mis toute la manière, il a fait le métier. Un but précoce (3e) et un second tardif (89e) pour définitivement réduire à néant les espoirs adverses, les Lyonnais ont été plutôt cliniques dans ce domaine. Mais, ce n’est pas vraiment la définition qui leur collerait le mieux à la peau depuis ce début de saison.
Jeudi soir, la formation lyonnaise a encore joué à se faire peur dans un match qu’elle maitrisait. Cela lui avait joué des tours contre Toulouse et dans un scénario différent à Nice. Les erreurs du passé devaient servir de leçon. Or, ce n’est pas complètement l’impression qui en est ressortie en Ligue Europa. D’où la question de savoir si l’OL est vite rattrapé par ses limites une fois l’ouverture du score faite ou s’il existe de la suffisance ?
La réponse pourrait bien se retrouver à mi-chemin entre les deux. Car statistiquement, difficile de voir en cette équipe des joueurs qui ne sont pas les brindilles pour tuer le match quand il le faut. On avait déjà eu un aperçu à Rennes avec deux ratés de Merah et Karabec puis contre Toulouse et Nice, l’OL a les occasions pour enfoncer le clou. Sur les deux dernières sorties, les coéquipiers de Corentin Tolisso ont tenté leur chance à 46 reprises.
Un chiffre conséquent mais qui ne doit pas faire oublier que seulement treize d’entre eux ont trouvé le cadre. Pas vraiment un pourcentage à faire lever les foules alors que finalement l’OL a tout pour faire le spectacle. "Nous sommes l'équipe la plus créative du championnat, avec le plus d’expected goals. Nous devons faire mieux, mais c’est aussi un signe de forme et de force", voyait positivement Paulo Fonseca avant le match de Ligue Europa.
Cette 3e rencontre européenne n’a malheureusement pas donné lieu à un autre scénario côté lyonnais, avec une facilité à faire le break rapidement. Non, l’OL a joué avec les émotions de ses supporters, passant à la limite de la correctionnelle sans une intervention de Tyler Morton et deux arrêts de Dominik Greif. Contre Bâle, ce qui a sauté aux yeux est la proportion à voir certains éléments forcer la décision quand la notion collective aurait dû prendre le dessus.
Le but magnifique contre Toulouse a été assez mis en avant pour que deux semaines plus tard, les tentatives plus individuelles soient pointées. On pense logiquement à ce contre de Martin Satriano qui aurait pu mettre sur orbite Malick Fofana ou à Tanner Tessmann qui a clairement oublié Khalis Merah et Corentin Tolisso en retrait pour tenter une frappe en angle fermé. Cela ne ressemble pas à cet OL 2025-2026, mais peut-il également traduire un peu de frustration ?
Pas avare d’efforts sur le front de l’attaque, Satriano n’a quand même pas grand-chose à se mettre sous la dent dans la surface. Hormis une tête compliquée, son match face à Bâle a été celui d’un attaquant qui travaille avant tout pour l’équipe. D’où la volonté de Fonseca de ne pas trop en faire sur l’absence de poids devant quand il s’agit de parler de l’Uruguayen. "Martin travaille beaucoup pour l’équipe. Je pense qu’il continue à progresser. Il a franchi un cap lors des derniers matchs. Je suis vraiment content du travail qu’il réalise. C’est important de marquer, mais je pense que le but arrive naturellement pour les joueurs qui travaillent comme lui."
Sera-t-il un jour le buteur numéro 1 de cet OL ? Il n’a jamais vraiment eu cette réputation dans sa carrière et le jeu rhodanien semble devoir faire la part belle aux autres. Si Fonseca a rappelé que l’OL avait perdu "Cherki, Almada, Lacazette, capables de marquer seuls quand on était en difficulté", le Portugais assure s’appuyer sur "un collectif qui est bien meilleur même si on doit peut-être concrétiser davantage nos occasions." Un collectif dont l’OL est dépendant et qui ne pourra pas faire de miracles tous les trois jours sans un brin d’efficacité. À ce jour, la formation lyonnaise est l’un des mauvais élèves de la Ligue 1 dans le domaine…









































