"De la merde"… L'incroyable coup de gueule d'une star de Liga contre l'Arabie saoudite | OneFootball

La Supercoupe d’Espagne qui va débuter le 7 janvier se jouera, comme depuis quelques années, non pas en Espagne, sur le terrain des équipes en lice, mais en Arabie Saoudite. Un choix qui commence sérieusement à agacer un taulier de l’Athletic Bilbao qui a détruit ce choix tout en avançant des arguments personnels dans sa réflexion.

La volonté croissante de délocaliser les compétitions européennes continue de défrayer la chronique. La Supercoupe d’Espagne avait ouvert la voie et les instances s’engouffrent dans la brèche avec notamment la Coupe intercontinentale remportée par le Paris Saint-Germain contre les Brésiliens de Flamengo à Doha. Si la pression forte en Italie a fait plier les organisateurs du fameux match de Serie A en Australie qui ont depuis rétropédalé, la Liga, elle, signe et persiste pour sa compétition jouée en Arabie Saoudite depuis cinq saisons.

Cette année, la première demi-finale opposera l’Athletic Bilbao au FC Barcelone le mercredi 7 janvier suivie le lendemain, d’une affiche 100 % madrilène entre l’Atlético de Madrid et le Real Madrid. On peut deviner que ce programme ne plait absolument pas à Iñaki Williams.

Williams fracasse la délocalisation en Arabie Saoudite

L’attaquant de l’Athletic Bilbao n’a jamais caché son opposition à cette politique de délocalisation. Déjà la saison passée, il avait exprimé son malaise après une demi-finale perdue contre le FC Barcelone. “C'est dommage que nous devions jouer à des centaines de kilomètres de nos fans et de nos familles. Pour moi, cela n'a aucun sens de joueur ici en Arabie saoudite mais c'est ainsi que fonctionne le football aujourd'hui”, avait-il confié, amer.

Cette année encore, le discours est resté le même, voire plus violent. Devant près de 30 000 supporters réunis à San Mamés lors d’un entraînement ouvert au public, l’international ghanéen amer, a vidé son sac : «Je l'ai déjà dit plein de fois et je ne tourne pas la langue sept fois avant de parler de ces sujets. Pour moi, jouer en Arabie saoudite c'est de la merde, pour être vulgaire. Devoir aller faire une compétition nationale dans un autre pays, ce n'est pas facile pour les supporters pour pouvoir leur faciliter le déplacement. On dirait qu'on joue à l'extérieur alors que si ça avait été ici, on sait qu'il y aurait eu beaucoup de fans de l'Athletic», a-t-il balancé.

À lire aussi :

Des raisons privées qui touchent aussi le joueur

Le moment est par ailleurs mal tombé pour Williams d’un point de vue personnel. En effet, sa femme est sur le point d’accoucher de leur premier enfant, des circonstances qui rendent forcément ce déplacement encore plus difficile à accepter. «Je vais devenir père dans les prochains jours. Être obligé de partir et laisser ici ma femme et mon enfant, c'est une corvée mais ce sont les risques du métier. Je suis à la disposition du club et j'essaierai de donner le maximum pendant la Supercoupe», a-t-il cependant assuré.

Retrouvez l'actualité du monde du football en France et dans le monde sur notre site avec nos reporters au coeur des clubs.