Dean Huijsen, une pépite aux multiples axes de progression | OneFootball

Dean Huijsen, une pépite aux multiples axes de progression | OneFootball

In partnership with

Yahoo sports
Icon: Le Journal du Real

Le Journal du Real

·23 Mei 2025

Dean Huijsen, une pépite aux multiples axes de progression

Gambar artikel:Dean Huijsen, une pépite aux multiples axes de progression

De remplaçant dans un club de bas de tableau au mois de décembre, Huijsen est devenu titulaire au sein d’une équipe qui joue l’Europe dans la plus grande ligue du monde. Un +30 millions en valeur marchande en l’espace de trois mois qui parle pour lui. Au côté Zabarnyi, l’hispano-néerlandais au pied d’or brille de mille feux.

Ces deux pieds le hissent déjà comme l’un des tout meilleurs relanceurs de la planète football. Ses quasi-deux mètres lui offrent un excellent jeu aérien. Et sa vélocité lui permet de constamment colmater les brèches. Mais ne nous enflammons pas. Huijsen est jeune et il a encore beaucoup à apprendre. Ce dernier détient des défauts, ou plutôt des axes de progression qui le différencient des tous meilleurs.


Video OneFootball


  1. À lire aussi : « Le Real Madrid officialise le départ de Carlo Ancelotti »

Un placement approximatif

Difficile à croire que Dean n’a que vingt ans. Difficile à croire que Huijsen a joué en tant qu’attaquant jusque’à ses neuf ans. Et pourtant, des aspects de son jeu sans ballon mettent en exergue une certaine inexpérience à ce poste de défenseur central. Son placement, son adaptation sont sûrement l’un de ses vices les plus criants.

Alors oui, si la philosophie d’Andoni Iraola (entraîneur de Bournemouth) pousse ses joueurs à monter de manière très agressive sur le porteur de balle, Huijsen est trop régulièrement dans la réaction. Sa prestation lundi face à Manchester City est d’ailleurs assez criante. L’international espagnol a encore ce petit temps d’hésitation qui joue en sa défaveur. Au lieu de cueillir son antagoniste à la réception du ballon, ce dernier sort toujours un peu trop tard. Et contre des joueurs de classe mondiale, cela coute cher.

Il n’est pas rare de le voir se faire prendre dans une combinaison assez naïvement. Derrière ses sorties, c’est donc tout un espace que peut exploiter l’attaque adverse. Même quand le futur madrilène tente d’anticiper, cela ne se révèle vraiment payant. On sent encore une certaine limite dans sa lecture du jeu sans ballon, qui se trouve aux antipodes balle au pied.

Puis, une fois que l’hispano-néerlandais doit vêtir son accoutrement de pur défenseur de surface, là aussi son placement lui fait défaut. Oui, sa capacité de sauver au dernier moment son équipe sur un tacle salvateur alimente ses highlights. Mais cela est en réalité la conséquence d’un positionnement souvent trop éloigné de l’avant-centre adverse. La différence avec son homologue Zabarnyi est assez criante. L’Ukrainien, lui, cherche constamment à empêcher les attaquants adverses de toucher le ballon, quand Huijsen prend d’importants risques.

Un manque d’agressivité

Mais cette carence concernant l’agressivité sur le porteur de balle s’explique aussi par une raison davantage physique. Car oui, cette force dans l’impact, cette rugosité au contact représente l’un des principaux points faibles de Dean Huijsen.

C’est d’ailleurs en partie grâce à la complémentarité que lui offre Zabarnyi que cette carence est rarement pointée du doigt. Cette saison à Bournemouth, c’était l’Ukrainien qui faisait « le sale boulot », « le travail de sape » sur les Haaland, Isaak, Wood et j’en passe. Pendant que ce dernier allait au charbon, Dean portait davantage cette casquette de second couteau qui lui convient davantage. Cela implique donc deux conclusions.

La première est qu’à ses côtés, il aura besoin, du moins pour ses premières années, d’un homologue qui peut agresser, gêner, apporter une réponse physique à l’avant-centre adverse. Un joueur comme Asensio, voire Rudiger, si celui-ci retrouve son vrai niveau, pourrait incarner des pistes intéressantes.

Et ensuite, on le sait, la philosophie défensive de Xabi Alonso est ambitieuse. Elle implique une dernière ligne véloce, à l’aise bal au pied, mais aussi et surtout capable de monter efficacement sur le porteur de balle lors des phases de pression. Nul n’en doute que sous l’égide d’une telle légende, Huijsen va progresser dans l’exercice. Mais il ne faudra pas être surpris si ce dernier se voit, par séquences, un peu secoué dans le duel.

  1. À lire également : « Info LJDR : après la vague de recrutements, le Real Madrid se concentre sur les départs »

Un vrai leader ?

Enfin, même si là aussi l’âge devrait lui apporter cela, c’est vrai que l’on ne sent pour l’instant dans son caractère une vraie âme de leader. Cette grinta omniprésente chez son modèle Sergio Ramos, que l’on retrouve d’ailleurs chez Asensio, reste de ce que l’on a pu voir un peu enfouie. Cette année à Bournemouth, le patron de la défense, ce n’est pas lui, mais bien Zabarnyi. C’est l’Ukrainien qui donne de la voix, qui apporte les consignes, qui replace ses coéquipiers…

Quand l’un fait beaucoup de mouvements avec ses bras notamment, l’autre est davantage dans sa bulle. Peut-être que Dean Huijsen le deviendra avec le temps, mais attention tout de même à ne pas l’ériger trop tôt au rang de « patron de la défense ». Il a encore beaucoup à apprendre, et les madridistas devront être patients avec cette pépite.

Alexis Gallot

Lihat jejak penerbit