Droits TV : Une augmentation « petit à petit » du prix de l’abonnement déjà prévue pour Ligue 1+ | OneFootball

Co-diffuseur officiel de la Ligue 1 depuis près d’un mois, la plateforme Ligue 1+ poursuit son évolution. Le projet devrait passer, à un moment ou à un autre, à une augmentation de sa tarification.

Nouvelle venue dans le paysage audiovisuel sportif français, la plateforme créée et nommée Ligue 1+ par LFP Média semble pour le moment tenir toutes ses promesses avec des séquences immersives, du sérieux et de la diversité. Le cocktail a jusqu’ici été apprécié, au point où Nicolas de Tavernost confirmait un nombre d’abonnés supérieur à 600 000 à l’issue de la première journée de championnat. L’évolution du projet a été commentée par Joseph Oughourlian ce lundi, l’occasion d’en apprendre un peu plus sur ce qui pourra attendre le public français.

Modification de la répartition des droits

Le propriétaire du RC Lens, Joseph Oughourlian, a récemment fait une apparition dans le Figaro. Il s’y est attaqué pendant de longues minutes à la gouvernance et aux instances du football français. Quelques jours plus tard, il affirmait sa stratégie sur les ondes de la radio RMC : « Le but ultime, à terme, est que la chaîne Ligue 1+ puisse vivre et qu’on ait une meilleure répartition des droits domestiques et internationaux. Séparer ces droits, donner plus d’argent à ceux qui en ont plus, tout ça était une erreur », a-t-il lâché.

Le dirigeant artésien estime que l’effet de ruissellement initialement attendu n’a jamais été visible et que la pyramide commence à s’effriter par le bas, avec des faillites recensées en Ligue 2 et aux échelons inférieurs. « À Lens, on a dû vendre énormément de notre effectif juste pour faire face à nos besoins à court terme », a-t-il déclaré, prenant également son cas personnel pour illustrer les difficultés rencontrées par les clubs en Ligue 1.

Abonnement en hausse

Pour ce faire, les clubs de Ligue 1 doivent d’abord renouer avec une source de revenus fiable et stable, comme l’étaient par le passé les droits TV : « Il y a un plan économique qui espère qu’on arrive à 2 ou 2,5 millions d’abonnés et que le prix remonte, petit à petit, à 19 euros (par mois, ndlr), a-t-il avoué. Avec ça, les clubs toucheront un niveau de revenus de l’ordre de 300-350 millions d’euros. Ça devient, il me semble, assez conséquent. C’est à échéance saison 3 (2027/2028, ndlr). Mais bien malin celui qui sait où on peut aller », a-t-il tout de même nuancé, conscient qu’il faudra sans doute s’adapter à la réalité du terrain.

Joseph Oughourlian sait qu’atteindre les objectifs fixés ne sera pas simple : « Le produit a été dévalué : on n’a pas arrêté de changer de diffuseur, on a éclaté le produit, on a mis des prix ridicules l’an dernier… On a fait la totale de tout ce qu’il ne faut pas faire. On a perdu énormément de gens dans ces erreurs, a-t-il regretté. Là, on a l’opportunité de repartir avec quelque chose de propre et d’intéressant, à un bon prix. Je suis assez optimiste. »

Et à terme, le football français pourrait renouer avec l’entité Canal : « Je pense qu’il faut retourner voir Canal une fois qu’on a démontré qu’on a un produit. Il va falloir au moins deux saisons, avec une deuxième saison avec le dernier match (9/9) », s’est ainsi projeté le propriétaire du RC Lens, très impliqué dans la révolution audiovisuelle entamée par les clubs français ces derniers mois.