Dunkerque-ASSE : « Entre les deux clubs, mon cœur balance… » | OneFootball

Dunkerque-ASSE : « Entre les deux clubs, mon cœur balance… » | OneFootball

In partnership with

Yahoo sports
Icon: Peuple-Vert.fr

Peuple-Vert.fr

·6 Desember 2025

Dunkerque-ASSE : « Entre les deux clubs, mon cœur balance… »

Gambar artikel:Dunkerque-ASSE : « Entre les deux clubs, mon cœur balance… »

Quand Dunkerque reçoit l’ASSE, certains y voient un simple match de Ligue 2. Pour Maxence Rivera, c’est bien plus que cela. Depuis Heerenveen, où il vit une première saison pleine dans l’élite néerlandaise, l’ailier observe ce rendez-vous avec un mélange d’affection, de nostalgie et de lucidité. Normal : il connaît intimement les deux vestiaires. Extraits des propos recueillis par Poteaux Carrés.

« À Dunkerque, je me suis éclaté. À Sainté, c’est mon club formateur, j’y ai passé huit ans. Entre les deux, mon cœur balance. » La confession est spontanée, sincère, et dit tout de son lien particulier avec ce duel. Rivera se réjouit déjà à l’idée de regarder la confrontation à la télévision : « J’espère que ce sera un bon match et que je me régalerai. »


Video OneFootball


Saint-Étienne, une formation qui laisse des traces

Son histoire avec l’ASSE commence en 2016, lorsqu’il arrive de Bourgoin après avoir été repéré par Jean-Jacques Versaux. Sainté, pour l’adolescent venu de Vénissieux, c’est une porte d’entrée vers un monde qu’il rêvait d’atteindre. Il évoque encore aujourd’hui le centre de formation avec une chaleur rare : « Le centre, c’est une famille. C’est là où tout a commencé pour moi. »

De tous ceux qui l’ont façonné, un nom revient avec insistance : celui de Gilles Rodriguez, son coach en U15. « Il était strict mais juste, il m’a beaucoup marqué. » Rivera garde aussi le souvenir vif de la victoire en Gambardella en 2019, son entrée en jeu en demi-finale, et ce groupe qu’il décrit comme « une vraie famille ».

Sa première en pro, lui, restera gravée à vie. Parachuté titulaire au Parc des Princes face à Neymar et Mbappé quelques jours après avoir signé pro, il découvre le haut niveau avec brutalité. « On m’a lancé dans le grand bain. Avec le recul, il me manquait de la maturité. J’étais trop dans la retenue, à vouloir ne pas perdre le ballon. » Une expérience qui façonnera la suite.

Dunkerque, le déclic d’une carrière pour Rivera

Après un prêt concluant au Puy, c’est à Dunkerque que Rivera se révèle réellement. Sa saison 2023-2024 (35 matchs, 3 buts) reste pour lui un tournant. « J’ai pris confiance, j’ai pris de l’expérience. On jouait un football gourmand, ambitieux. C’était une saison magnifique. »

Le contexte actuel de l’USLD, entre reconstruction et montée en puissance progressive, ne l’étonne pas. Il loue le projet, la capacité du club à rester fidèle à un jeu audacieux malgré les turbulences. « Dunkerque, c’est une équipe qui veut jouer. C’est agréable à voir. »

Rivera connaît parfaitement les forces dunkerquoises du moment et parle avec enthousiasme d’Enzo Bardeli, qu’il décrit comme « ultra-intelligent, toujours bien placé », ou encore de Gessime Yassine, « un potentiel énorme », absent samedi car suspendu.

Maxence Rivera pose un regard attentif sur les Verts

Depuis les Pays-Bas, Rivera suit toujours l’ASSE avec assiduité. Il connaît les dynamiques, les joueurs, l’ambiance autour de l’équipe. Il admire le retour d’Irvin Cardona, « très investi, amoureux du maillot », le leadership de Gautier Larsonneur, la solidité de Nadé, la maîtrise de Tardieu, et ce qu’il appelle « l’énergie du Buffle », Aïmen Moueffek.

Sur la saison actuelle, il refuse le catastrophisme que certains aimeraient installer. « Les Verts sont dans les clous. Ce qui compte, c’est la ligne d’arrivée. Ils ont les armes pour monter. » Il rappelle que la montée 2024 s’était jouée sur une deuxième partie de saison renversante. Rien n’est figé, tout reste possible.

Heerenveen, la maturité et un football qui correspond à son style

Parti aux Pays-Bas l’été dernier, Rivera s’épanouit dans un championnat exigeant mais propice aux joueurs techniques. « C’est un football très attractif. Toutes les équipes veulent jouer. Franchement, je m’éclate. » Il lui manque encore des statistiques, mais il garde confiance : « Les buts vont venir. J’apporte dans le jeu, je suis dangereux. Je dois continuer. »

En attendant, il ne s’en cache pas : ce Dunkerque-ASSE a une saveur particulière. « Entre les deux clubs, mon cœur balance », répète-t-il. Mais ce qui transparaît surtout, c’est son attachement intact au Forez. Son passage à Sainté l’a marqué autant que son année dunkerquoise l’a construit. Samedi, il ne sera ni sur la pelouse ni dans un vestiaire. Mais il vivra ce match comme peu de joueurs peuvent le faire : avec l’œil de celui qui a connu les deux camps, aimé les deux maillots, grandi et avancé grâce à eux. « Que le meilleur gagne… et que je prenne du plaisir à le regarder », conclut-il, comme un symbole de cet entre-deux...

Lihat jejak penerbit