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Trivela
·18 Februari 2025
Eagle : les entraîneurs portugais au coeur de la stratégie de multipropriété ?
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·18 Februari 2025
Quelques semaines après le départ d’Artur Jorge, c’est le Portugais Vasco Matos, de Santa Clara, qui est pressenti du côté de Botafogo, tandis que Paulo Fonseca a rejoint l’Olympique Lyonnais.
On ne change pas une équipe qui gagne. Au cours des dernières années, la formation de Botafogo est parvenue à briller à travers le succès de ses entraîneurs portugais. Une tendance qui a débuté en 2022 avec l’arrivée en poste de Luis Castro, et qui s’est par la suite confirmée avec les récents exploits d’Artur Jorge. À qui le tour ?
Le 29 mars 2022, l’arrivée en poste de Luis Castro à Botafogo a mis fin à une série interminables de changements d’entraîneurs à la tête de l’équipe première. D’Eduardo Barroca à Enderson Moreira, en passant par Marcelo Chamusca, tous se sont installés sur le banc du club basé à Rio de Janeiro sans jamais parvenir à dépasser la trentaine de rencontres en poste.
Avec Luis Castro, le club dirigé par John Textor a enfin pu trouver un semblant de stabilité. Au total, le Portugais a coaché durant pas moins de 81 rencontres sous les couleurs des Noirs et Blancs, menant l’équipe jusqu’au sommet du classement du Brasileirão, avant de la lâcher en cours de route pour rallier l’Arabie Saoudite.
Un coup de massue qui a coûté cher à la formation brésilienne. Après le départ de Luis Castro, John Textor a du faire marcher ses connexions pour donner à l’ancien Lyonnais Claudio Caçapa une belle opportunité d’enchaîner aux commandes de l’équipe, en attendant l’arrivée d’une nouvelle pointure. Et à l’image de Luis Castro, c’est au Portugal que « Johnny » a trouvé son homme, en la personne de Bruno Lage. Pour autant, ce dernier a connu nettement moins de succès que son prédécesseur, et l’équipe a finalement perdu le fil dans le sprint final.
Après cette immense désillusion, qui a conduit Bruno Lage hors des murs du club brésilien, s’en est suivie une phase de transition vers un nouveau chapitre. Celui-ci a été ouvert en avril dernier, avec l’arrivée en poste d’Artur Jorge. Fort d’une expérience plutôt réussie à Braga, le Minhoto a redonné le sourire aux supporters, réalisant un improbable doublé championnat – Copa Libertadores, avant de quitter à son tour le navire pour rejoindre le Qatar.
Un mois après l’annonce de cette décision, le club n’a toujours pas trouvé son nouvel homme fort. Les Brésiliens Carlos Leiria et plus récemment Claudio Caçapa se sont succédés sur le banc, mais c’est, une fois de plus, au Portugal que John Textor pourrait avoir trouvé son prochain gros coup. À Rio de Janeiro, un joli contrat serait prêt pour un certain Vasco Matos, qui brille actuellement dans les rangs de Santa Clara, au Portugal.
Mais alors, d’où vient cette tendance, développée au cours des dernières années, à se ruer sur le football portugais pour trouver les nouveaux entraîneurs de Botafogo ? Celle-ci pourrait s’expliquer de plusieurs manières. La première d’entre elles réside dans la réussite des techniciens lusitaniens en terres brésiliennes. Outre les exemples de Luis Castro et d’Artur Jorge évoqués plus haut, ceux de Jorge Jesus à Flamengo, ou d’Abel Ferreira à Palmeiras, relèvent également de la compatibilité entre le coaching « à la portugaise » et les particularités du football brésilien.
L’autre intérêt de John Textor à travers ces choix successifs pourrait résider dans sa politique de multipropriété. Pour rappel, l’actuel propriétaire du Botafogo possède également des clubs en Europe, avec les cas de l’Olympique Lyonnais en France ou encore du RWD Molenbeek, en Belgique. Au cours des dernières années, plusieurs joueurs comme Jeffinho, Thiago Almada ou encore Matias Segovia ont évolué au sein des différentes structures de ce même groupe. Le jeune milieu de terrain français, Mohamed El Arouch, est quant à lui passé par les trois clubs.
Il semblerait que la démarche soit la même concernant les entraîneurs. Au moment de recruter Bruno Lage dans les rangs de Botafogo, John Textor avait motivé l’entraîneur portugais en lui évoquant les possibilités de rejoindre un autre club de cette galaxie à l’avenir. L’actuel technicien du Benfica était d’ailleurs pressenti pour remplacer Pierre Sage à l’Olympique Lyonnais après son mandat à Botafogo. Quelques mois plus tard, c’est Paulo Fonseca qui avait été approché de la même manière par John Textor. Ce dernier a finalement fait de l’ancien entraîneur de l’AC Milan le nouvel homme fort de l’OL au cours du mois dernier, sans même passer par l’étape Botafogo.
L’équation est claire : les facilités d’adaptation des Portugais au Brésil, qui s’expliquent notamment par des raisons linguistiques et culturelles, cumulées aux compétences développées au sein d’un pays connu et reconnu pour la formation de ses techniciens, tout en ajoutant leurs connaissances établies du contexte européen, font des entraîneurs portugais les cibles idéales pour John Textor, dans une logique de développement interclubs. Ils permettent de faire un pont entre les différentes structures du groupe, afin de renforcer l’impact de celui-ci dans l’écosystème du football mondial. Pour autant, cette stratégie trouve, pour le moment, plusieurs limites.
S’il semble vouloir intégrer ses entraîneurs dans sa logique de multipropriété, John Textor peine pour le moment à mettre son plan en oeuvre. Pour cause, par rapport à celle des joueurs, qui sont protégés par des contrats à durée déterminée s’étalant généralement sur plusieurs saisons, la stabilité des entraîneurs est moindre. S’il avait prévu de faire de Bruno Lage l’entraîneur de l’Olympique Lyonnais pour l’hiver 2024, l’Américain a dû se heurter à une réalité sportive qui a mis fin à ce projet. Dans l’autre sens, une réussite inattendue, comme celles de Luis Castro ou d’Artur Jorge, ont conduit les principaux intéressés à recevoir des sollicitations étrangères plus intéressantes que celles que John Textor aurait pu proposer, entrainant ainsi leur sortie de l’intrigante galaxie Eagle. Il s’agirait donc de réussir suffisamment pour être maintenu dans les plans du boos, mais pas trop, pour éviter des sollicitations plus intéressantes ?
Crédit photo : Photo by Buda Mendes/Getty Images
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