Folorunsho et les insultes sexistes: la Serie A face à un vide juridique | OneFootball

Le cas Michael Folorunsho secoue la Serie A. Le milieu de Cagliari, auteur d’insultes sexistes à l’encontre de Mario Hermoso lors de la victoire sarde contre la Roma (1-0), pourrait échapper à toute sanction faute d’outil juridique adapté. L’épisode, capté par les caméras et suivi d’excuses publiques du joueur, met en lumière une faille du Codice di Giustizia Sportiva.

À ce jour, la preuve vidéo est explicitement prévue pour les blasphèmes (article 61) ou les insultes à caractère raciste (article 28). Les propos sexistes et le langage obscène, pourtant manifestes dans ce cas, ne sont pas clairement couverts, rendant une intervention d’office incertaine. Certaines dispositions internes de l’AIA mentionnent le langage obscène, mais la voie disciplinaire reste floue.

Evelina Christillin, ancienne membre du Conseil de la Fifa, réclame une réaction immédiate: « Si un épisode d’une telle gravité n’est pas punissable, il faut changer le Code tout de suite ». Elle dénonce une « hypocrisie » d’autant plus choquante que le football italien multiplie les campagnes contre les violences faites aux femmes.

Au-delà du mea culpa de Folorunsho, l’affaire pose une question de fond: la Serie A dispose-t-elle d’outils assez clairs pour sanctionner les violences verbales de nature sexiste captées par les caméras? La pression monte pour harmoniser statuts et règlements, combler le vide et envoyer un signal fort. La balle est désormais dans le camp des instances.