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·9 September 2025
[Interview G4E] Nathanaël Baï : “J’aurais aimé que ça continue mais bon, on m’a coupé les ailes (sourire)”
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·9 September 2025
Avant la rencontre entre l’US Saint-Malo et les Girondins de Bordeaux, comptant pour la 5ème journée du championnat de National 2, nous nous sommes entretenus avec Nathanaël Baï, nouveau joueur de cette équipe. L’ancien joueur des Marine et Blanc raconte son arrivée dans son nouveau club, son passage aux Girondins, la montée manquée, son départ non souhaité, ses anciens partenaires ou encore le match à venir. Il adresse également un message aux supporters bordelais et n’a peut-être pas dit adieu au FCGB…
Comment vas-tu depuis ton départ des Girondins l’été dernier ?
Ça va, ça va très, très bien. L’installation à Saint-Malo s’est bien passée, j’ai été bien accueilli. Il y a des bonnes personnes dans le club, c’est un club sain, c’est un bon club.
Tu as rejoint le club de Saint-Malo, concurrent des bordelais pour la première place. Comment cela s’est fait ?
Comment ça s’est fait ? J’attendais une réponse de Bordeaux, et en attendant la réponse de Bordeaux, Saint-Malo s’est présenté. J’ai reçu un appel téléphonique du coach. Il avait étudié mon profil et donc j’ai reçu un appel du coach, il m’a tout de suite fait comprendre qu’il était intéressé par moi, que j’étais un bon joueur. J’ai quand même préféré appeler Bordeaux parce que je voulais y rester. Si je n’ai pas eu de réponse de Bordeaux ? Du coup la réponse qu’ils m’ont donnée n’était pas favorable. Du coup le club ne s’est pas appuyé sur ses joueurs cadres ? Non, ça n’a pas été le cas. Après, j’ai parlé avec certains qui étaient avec moi pendant la saison, et ils n’ont pas prolongé beaucoup de personnes… C’est dommage parce qu’on avait quand même un bon effectif.
Quels souvenirs gardes-tu de ton retour au club à l’été 2024 ?
Je sentais qu’il y avait des choses que je n’avais pas encore accomplies, que je pouvais encore montrer mes qualités parce que je suis parti jeune. Je n’ai pas pu démontrer tout ce que je savais faire. Je voulais le montrer et comme personne ne me connaissait j’avais tout à montrer. Je n’avais rien à perdre, j’avais plus à gagner qu’à perdre. Il y a eu l’opportunité avec la rétrogradation de Bordeaux en National 2 et je l’ai saisie.
Tu avais rejoint le club pour l’aider alors qu’il était dans une période délicate, c’est Erwan Lannuzel qui t’avait fait revenir ?
Oui c’est ça ! Je lui avais envoyé un message pour savoir s’il était possible de rejoindre le projet. Il m’a directement fait comprendre que c’était possible, donc pourquoi pas. En venant et en jouant, je pense que le coach Irles a apprécié ce que j’avais proposé à l’entraînement donc il m’avait mis sur les premiers matchs. Il m’a fait jouer sur les premiers matchs et après j’ai intégré le groupe de la N2.
Il a été dit que tu revenais à l’origine pour l’équipe réserve en National 3, puis finalement tu as fait la saison en National 2. Peux-tu nous raconter cette période ?
C’est vrai que j’étais prévu pour la N3 de base, et quand j’arrive je m’aperçois qu’il n’y a pas beaucoup de joueurs pour la National 2. Donc je me dis pourquoi ne pas tenter ma chance, pourquoi pas postuler pour aller jouer en N2. Je me suis dit que j’allais faire le maximum, que j’allais donner ce que j’avais à donner. S’ils me laissent ma chance ok, et s’ils ne me la laissent pas je n’aurais rien perdu parce que j’étais venu pour la N3. Comme pour Soufiane Bahassa ? Exactement !
(Photo by Anthony Dibon/Icon Sport) – Photo by Icon Sport
Selon toi qu’est-ce qui a fait que Bordeaux a eu un gros passage à vide vers le mois de Février, et ces cinq défaites de suite ?
Par rapport aux cinq défaites de suite, franchement je n’ai pas d’explications. Je pense que rien n’allait dans notre sens. Chaque erreur nous coûtait très cher. Par rapport aux adversaires, chaque erreur coûtait cher pourtant on n’avait personne qui trichait à l’entraînement. On se donnait à fond, tout le monde avait envie de gagner, ça ne sentait pas qu’il y avait un mauvais état d’esprit mais ça n’allait pas dans notre sens. Après c’est facile quand on perd de trouver un fautif, de trouver quelqu’un, mais je pense qu’on avait tous un peu de part de responsabilité. Si le Stade Briochin a été presque intouchable ? Ouais c’est ça. Leur deuxième partie de saison était extraordinaire. On ne va rien leur enlever, ils ont fait ce qu’il fallait faire. Ils l’ont fait et on ne l’a pas fait donc on ne peut s’en prendre qu’à nous.
Tu vas donc retrouver Bordeaux mais cette fois en étant un adversaire. Comment te sens-tu avant cette rencontre ?
Je me sens bien, j’ai un peu hâte de jouer contre eux, même beaucoup, retrouver quelques visages, quelques anciens coéquipiers. Je me sens bien. Si j’ai la pression ? Non, ça va, puis le staff et les supporters ne vont pas me voir d’un mauvais œil.
L’effectif a profondément changé et tu ne vas croiser que Driss Trichard, Jean Grillot, Lassana Diabaté et le duo Bruno Irles / Dado Prso. Cela va te faire bizarre ?
Oui, puis je pense qu’on avait de bonnes relations entre eux et moi. Je suis un peu pressé de les voir, de les revoir surtout.
Yanis Merdji et Cédric Yambéré sont toujours là mais cantonnés à la réserve, qu’en penses-tu ?
Je pense que ce sont de très bons joueurs tous les deux déjà. Après, de ce que je comprends ils sont encore sous contrat donc on leur a proposé de, soit rejoindre l’équipe réserve, soit quitter le club. Je pense que ce sont de bons joueurs, je ne sais pas ce que la direction en pense par rapport au fait qu’ils peuvent aider. Ce sont de bons joueurs, de bonnes personnes humainement, donc je pense qu’ils pourraient aider l’équipe mais ce n’est que mon avis. Peut-être qu’ils ont leur façon de faire, leur façon de penser qui est différente de la mienne donc c’est pour ça je pense qu’aujourd’hui ils ne font pas partie du groupe. Je pense qu’ils pourraient aider l’équipe, ce ne sont pas des mauvais joueurs. Si c’étaient des mauvais joueurs tu te dirais, bon ok, ils sont là donc ils sont là… Mais ce sont de bons joueurs.
Est-ce que tu échanges depuis quelques jours avec les bordelais que tu connais et qui sont restés au club ?
J’échange un petit peu avec Jean Grillot et j’échange régulièrement, très, très régulièrement avec Lassana Diabaté. J’ai gardé des bons contacts avec Lass. Si son rôle de doublure n’est pas évident ? Ouais c’est ça, ce n’est pas évident. On en parle un petit peu. Je vois que ce n’est pas évident mais je lui envoie toute ma force dans cette situation qui est un peu compliquée. Si ça chambre un petit peu avec Jean ? Non, pas du tout. On n’a pas parlé du match, notre dernière discussion n’est pas très, très récente. Mais on ne chambre même pas, pas du tout (rires). Les sourires à la fin de la rencontre ? Ouais voilà, même pendant (sourire).
Comment vois-tu cette rencontre ce samedi entre Saint-Malo et les Girondins ?
J’ai vu que les Girondins avaient gagné deux matchs d’affilée donc ils sont un peu plus en confiance que nous, après le dernier match qu’on a perdu. Mais on sait qu’on a les qualités, on sait qu’on a une bonne équipe donc on n’a pas à avoir peur des Girondins. On espère faire un bon match, mettre nos principes de jeu, ce qu’on travaille à l’entraînement, ce que l’on fait depuis le début. Si mon intégration se passe bien ? Ouais ça se passe bien, il n’y a que des bons mecs, des bons joueurs. Humainement, sportivement, tout se passe bien. S’il y a de la concurrence ? Ouais c’est ça. C’est un peu plus compliqué pour moi cette saison parce que j’ai de la concurrence. Je ne sais pas qui le coach préfère entre lui (Alexis Taïpa) et moi, sur les matchs on s’est un peu partagé les temps de jeu.
Les supporters seront encore nombreux à se déplacer, d’ailleurs tu as fait partie des joueurs les plus cités positivement la saison dernière. Comment as-tu réagi à cette bienveillance à ton égard ?
Ça fait toujours plaisir quand les gens sont contents. Ça fait toujours plaisir de savoir que j’ai été dans leur cœur un petit moment. J’aurais aimé que ça continue mais bon, on m’a coupé les ailes (sourire). C’est vrai qu’au niveau de la communication, ça ne s’est pas passé correctement…
Est-ce que tu as un message à leur faire passer comme tu n’as pas trop eu l’occasion de le faire avant ton départ ?
Ce que j’ai envie de dire par rapport à ça c’est déjà merci d’être l’essence du club. L’essence du club qui fait encore respirer le club, qui donne encore de l’importance au club. Je pense que sans eux ça aurait été un contexte différent. On voit que la ville a l’amour du club, il n’y a que des bonnes personnes. Je sais qu’il y en a qui supportent le club depuis très, très longtemps. Je sais que c’est une situation compliquée pour eux parce qu’ils aimeraient voir le club à un plus haut niveau. Là il est à un niveau plus bas que ce qu’ils ont connu mais je pense au fond de mon cœur que le club va remonter. Je ne sais pas si ce sera cette saison ou dans deux ans mais je suis certain que le club va remonter. En tout cas un grand merci à eux parce que ce sont les vraies personnes, qui quittent leurs boulots, qui font les déplacements même si c’est à 7 heures de route. Il y en a qui sont bénévoles, c’est un amour sincère en fait. Que ce soient les dirigeants ou que ce soient les supporters, le staff, tout le monde est connecté. Tout le monde est heureux quand il y a la victoire, tout le monde est malheureux quand il y a la défaite. On sent que c’est un amour sincère, qu’ils soient en première division ou en quatrième division.
Si l’occasion se présentait un jour d’un deuxième retour aux Girondins, est-ce que Nathanaël dirait oui ?
(rires) Il faut déjà qu’elle se présente, l’occasion. En tout cas, si elle se présente je suis prêt à discuter fort car c’est mon club de cœur. Mais si l’occasion se présente (sourire).