La déclaration d'amour de Mandanda à l'OM et à Deschamps | OneFootball

Tout juste retraité, Steve Mandanda a fait une véritable déclaration d'amour à l'Olympique de Marseille mais aussi à Didier Deschamps.

Steve Mandanda a officiellement décidé de raccrocher les crampons. Dans un entretien accordé à L'Equipe, il fait part de son amour pour l'Olympique de Marseille, lui qui a fini sa carrière au Vélodrome sous l'ovation du Vélodrome : "Ce moment a été unique parce que rien n'était préparé. Toute la semaine, le coach m'a demandé si je voulais jouer ce match contre l'OM. Je lui ai répondu "non" toute la semaine. Pour moi, ce n'était pas forcément le dernier match de ma carrière. C'était le dernier match de la saison, le dernier match avec Rennes" a-t-il confié.

Il a ensuite poursuivi : "Ce mariage avec l'OM, ç'a été un alignement de planètes. J'ai découvert un coach qui a énormément compté : Éric Gerets. Incroyable dans sa gestion tactique et son management. Il était franc, direct, j'ai adoré (...) Quand tu es jeune, insouciant et performant, tu ne prends que le positif. J'ai eu la chance d'avoir un chant à mon nom au stade assez rapidement. Et puis, je crois avoir pris le temps de bien observer, de bien comprendre où j'avais mis les pieds (...) Certaines questions sont arrivées avec le brassard mais c'est ma personnalité, c'est aussi ce qui m'a aidé à durer dans l'univers du football et de l'OM en particulier."

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Mandanda et l'OM, un amour inconditionnel

S'il a avoué que son moment le plus compliqué à Marseille était l'invasion de la Commanderie en 2021, la finale de Ligue Europa en 2018 avec l'Atlético Madrid lui reste aussi au travers de la gorge. "Il Fenomeno" a aussi expliqué les détails de son départ en 2022 : "La saison avec Jorge Sampaoli a été très compliquée, j'ai commencé titulaire mais le club avait investi de l'argent sur Pau Lopez, et il y avait surtout un nouvel entraîneur des gardiens, Jon Pascua, très proche de Pau (...) Quand le coach m'avait mis sur le banc, Flo Maurice (alors directeur sportif de Rennes) m'avait déjà sollicité. Il m'a rappelé, le coach (Bruno) Genesio est venu me voir à Aix. J'ai adoré ces échanges, j'y suis allé et je ne l'ai pas regretté. Sans Rennes, je ne sais pas si j'aurais continué trois ans de plus, si j'aurais pu être appelé pour la Coupe du monde 2022."

Vainqueur sous le maillot marseillais et bleu avec Didier Deschamps, il a eu tendre pensée pour le sélectionneur national : "Je n'ai jamais connu un entraîneur comme lui. Si je ne devais citer qu'un seul coach, ce serait lui. Il sait comment gagner. Je me rappelle de son débriefing après le match contre l'Australie au Mondial 2018 (2-1), qu'on gagne pourtant. Chirurgical. Il a pointé du doigt tout ce qui n'allait pas, et tous les joueurs qui n'avaient pas fait les efforts, devant tout le monde. C'était la première fois que je le voyais procéder comme cela. Ç'a été le tournant de la compétition."

"Je voudrais te remercier pour tout ce que tu as pu apporter au groupe, à moi-même, en étant capitaine à l'OM, avec je crois quelques titres, ça remonte, et après avec ces très belles années en équipe de France. Même si on n'a pas eu que des moments de bonheur - j'ai eu à te dire des fois des choses désagréables mais ce n'était pas contre toi, tu le sais bien -, humainement, tu as toujours été quelqu'un de très positif, un vrai leader" a d'ailleurs tenu à lui envoyer "DD".

Deschamps, l'entraîneur le plus important de la carrière de Mandanda

S'il ne devait citer que Deschamps, il a aussi avoué qu'il s'était "régalé" sous Bielsa. L'occasion aussi pour lui de revenir sur sa carrière en Bleu : "En équipe de France, ç'a été très vite, peut-être un peu trop : première saison à l'OM puis l'Euro 2008 avec les Bleus, où je me retrouve avec Thierry Henry, "Pat" Vieira, Lilian Thuram. Je suis avec des champions du monde, dix mois avant j'étais en Ligue 2 ! (...) J'explose en vol parce que ce n'est plus la même pression, parce que ce n'est plus ma première saison, parce que les gens sont moins indulgents. Et il y a Hugo qui est présent."

Un Hugo Lloris avec qui il est revenu sur sa relation : "Entre nous, il n'y a jamais eu le moindre problème. Je pense qu'on a tous les deux un profond respect l'un envers l'autre. On était deux garçons assez réservés, Hugo peut-être un peu plus que moi. Et puis, notre admiration mutuelle a grandi au fil de notre parcours en bleu. Ce qui m'a aidé, avec le temps, c'est que je n'ai jamais été considéré vraiment comme numéro 2. J'avais encore un rôle à jouer dans le groupe, j'étais de toutes les réunions de cadres, je discutais des primes avec les tauliers, etc."

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