"La Ligue 1 ne peut pas tomber dans l’anonymat" : Habib Beye alarme à propos de la situation du championnat | OneFootball

Alors que le gouffre entre DAZN et la Ligue 1 s'agrandit, Habib Beye est monter au créneau.

Qui diffusera la Ligue 1 la saison prochaine ? Alors que l'élite se débat dans une crise de ses droits TV à peine croyable, Habib Beye a préféré parler cœur plutôt que chiffres. En conférence de presse, l’entraîneur du Stade Rennais a exprimé une inquiétude que beaucoup partagent, bien au-delà des bancs de touche : "Il faut absolument que cette Ligue 1 soit valorisée par le diffuseur, valorisée par le produit, valorisée par les joueurs, valorisée par les entraîneurs, le contexte environnant, mais cette Ligue 1 ne peut pas tomber dans l’anonymat." Derrière ces mots, il y a une situation concrète : la rupture annoncée entre la LFP et DAZN, principal diffuseur du championnat. Le contrat à 400 millions d’euros annuels, censé courir jusqu’en 2029, menace d’exploser en vol. La médiation a échoué, DAZN a saisi la justice, et réclame 573 millions d’euros pour "tromperie sur la marchandise".

De Tavernost en sauveur ?

Résultat : un championnat potentiellement sans diffuseur, ou presque, à quelques mois de la reprise. Un parfum de Mediapro, version 2. Et dans le chaos juridique et économique, la voix de Beye sonne comme un rappel à la réalité. La Ligue 1 reste un produit avec des talents, des histoires, une identité. "Ce n’est pas le coach que je suis qui est inquiet, c'est l’amoureux de la Ligue 1 et du football en général,", a confié l'ancien consultant de Canal +, appelant à ce que des décisions fortes soient prises pour éviter que le championnat de France ne s’efface du paysage audiovisuel.

Car derrière la panne de visibilité, il y a un risque très concret : celui de voir les clubs français, déjà fragiles économiquement, se retrouver étranglés, privés de la principale ressource financière du football moderne. Et si la LFP devait reprendre la main pour créer sa propre plateforme, comme le suggèrent certaines rumeurs, cela nécessiterait une solidité que l'institution a rarement démontrée ces dernières années. Le chantier est immense pour Nicolas de Tavernost, nouveau patron de LFP Media, qui hérite d’un climat de défiance et d’une industrie fragilisée. En attendant, la Ligue 1 tremble, et pas à cause d’un sprint final haletant : elle joue tout simplement sa survie médiatique.

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