La parole aux supporters après LOSC – Le Havre AC : « Moi, ce sont nos performances en 2025 qui m’inquiètent » | OneFootball

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Le Petit Lillois

·10 Februari 2025

La parole aux supporters après LOSC – Le Havre AC : « Moi, ce sont nos performances en 2025 qui m’inquiètent »

Gambar artikel:La parole aux supporters après LOSC – Le Havre AC : « Moi, ce sont nos performances en 2025 qui m’inquiètent »

Dans cette rubrique, Le Petit Lillois donne la parole aux supporters du LOSC à l’issue de chacune de ses rencontres. Ces derniers ont surpassé la déception de la défaite pour revenir en longueur et analyser le revers lillois (1-2) du week-end.

Cela fait de longues semaines que les supporters lillois n’ont plus eu besoin de voyager. Ce samedi encore, ils pouvaient suivre de près les performances des Dogues, présents sur la pelouse de la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy pour la quatrième fois d’affilée. Ce marathon à domicile n’a cependant pas été une promenade de santé pour le LOSC, vaincu par Le Havre AC (1-2) dans le cadre de la 21e journée de Ligue 1 McDonald’s. Si Chuba Akpom a ouvert son compteur en territoire lillois, cela n’a pas suffi pour surpasser des Normands bien décidés à créer la surprise du week-end.


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Ce douloureux revers a été commenté par Kevin, Lola et Pierre, trois supporters lillois interrogés à froid. Triés sur le volet, ils ont accepté de remuer le couteau dans la plaie pour vos beaux yeux. Leurs propos sont l’occasion de revenir une dernière fois sur la partie récemment disputée, mais d’un angle de vue distinct à ce que l’on peut voir traditionnellement dans la presse locale et hexagonale. C’est parti ! Il sera ensuite temps de se tourner vers le Stade Rennais.

Une question de ressenti

La lanterne rouge débarquait sur la pelouse de la Decathlon Arena – Stade Pierre Mauroy ce samedi. Que pouvait-on craindre de pire que l’élimination précoce subie quelques jours plus tôt en huitièmes de finale de Coupe de France ? Fessés, les Dogues étaient remontés à bloc ! Ce n’est malheureusement pas ce que l’on a vu sur le terrain et, défaits, ils ont provoqué de multiples émotions chez nos trois interrogés. Pierre est le premier à se lancer : « J’étais dans l’incompréhension totale. J’avais tellement confiance que j’étais presque choqué de ce que l’on produisait. C’est à dire pas grand-chose. Je me pose encore des questions aujourd’hui et je ne sais pas comment expliquer une telle défaillance. Je n’ai pas reconnu mes Dogues », regrette-t-il.

« Le pire dans tout ça, c’est que la logique a été respectée, enchaîne Kevin. Clairement, je crois avoir assisté au plus mauvais match du LOSC cette saison, qui plus est face à la lanterne rouge, à domicile, et alors que Le Havre n’avait plus gagné depuis novembre… (Il réfléchit). Je n’ai jamais senti le LOSC capable de revenir, ne serait-ce que pour faire un nul. C’est un match raté, quasiment de A à Z, et ça m’a bien gâché mon samedi soir… », poursuit-il. Lola, de son côté, paraît plus touchée : « J’ai même pleuré, avoue-t-elle. Alors oui, moi aussi j’ai passé un week-end pourri, dit-elle en lâchant un petit sourire. J’ai vécu ce match comme une humiliation. Cela fait quand même plusieurs fois que l’on perd contre les moins bonnes équipes du championnat. Il ne peut pas y avoir de coïncidence. Le truc, c’est que c’était toujours à l’extérieur. Là, même à domicile, même devant nous, ils se sont foirés. En tant que public, ça donne l’impression que l’on n’a plus aucune influence sur le jeu… Où est passée la forteresse nommée Pierre-Mauroy », finit-elle par s’interroger. Ni Pierre ni Kevin n’avaient la réponse à cette question.

Une explication ?

De ce côté là, Pierre est inflexible. Il prend la parole instinctivement et se lâche : « J’étais dans l’incompréhension, mais en réalité surtout déçu. C’est de la suffisance. Oui, ils nous font rêver face aux plus grosses équipes, mais pour être de vrais champions, il faut être bon en toutes circonstances, être réguliers. C’est à ça que je vois l’âme d’une équipe, capable d’être forte dans tous les scénarios. Ils n’ont aucune excuse à mes yeux. Tu ne peux rendre une copie pareille. Là, je suis désolé, mais ils s’en foutaient de ce match », enrage-t-il. Lola enchaîne : « Je me doute que l’on allait parler de suffisance, mais ce n’est pas ça à mes yeux. J’aime beaucoup les conférences de presse de Bruno (Genesio) et je trouve que la thématique de la fraîcheur mentale est trop souvent ignorée par les journalistes. Je les ai sentis atteints moralement dès leur entrée sur le terrain. Je pense que l’élimination en Coupe de France a vraiment sonné nos Dogues », juge-t-elle.

Kevin partage cette opinion. Il a, lui aussi, ressenti une certaine fatigue : « Il ne faut pas oublier que l’on joue depuis bientôt deux mois sans le « détonateur » de cette équipe qu’est Edon Zhegrova. Imaginez Marseille sans Greenwood, Paris sans Dembélé… Actuellement, on sent un vrai « coup de pompe » général dans l’effectif, notamment chez les cadres, qui sont moins efficaces en ce moment. Ils ont du mal à « secouer » l’équipe au cours d’un match qui ne tourne pas bien. On aurait, par exemple pu attendre beaucoup plus de Cabella, André, Mandi, André Gomes, et même Meunier ou David samedi. C’est à eux de prendre les difficultés à bras le corps pour réveiller tout le monde », estime-t-il ainsi, citant finalement une grande partie de l’effectif.

Inquiétant ?

Kevin, Lola et Pierre sont unanimement « inquiets », voire très inquiets pour certains : « Oui, je le suis parce qu’il faut être capable de se relever mentalement. Même Benjamin André, qui est censé être le moteur de ce groupe, paraît sonné. Il reste sur quatre défaites consécutives et l’équipe ronronne depuis qu’il est de retour. Si le capitaine est touché, c’est tout le navire qu’il faut surveiller alors oui, je suis inquiète », insiste-elle. Pierre ne sera pas très bavard sur ce thème : « Oui, je suis inquiet. Ce n’est pas une simple coïncidence de perdre constamment contre les petites équipes. Je ne suis pas d’accord avec ceux qui disent que ce n’est qu’un coup de moins bien. Ce qu’il faut, c’est une remise en question », lâche-t-il.

De son côté, Kevin dézoome et englobe tous les résultats engrangés par le LOSC depuis son retour à la compétition : « Personnellement, c’est tout le début d’année 2025 qui m’inquiète, me pose problème, avoue-t-il. Le positif, c’est la Ligue des Champions et Nice aussi. Saint-Etienne, c’est déjà un peu bizarre. On ne sait pas où l’on serait sans le rouge. Et puis, sinon, c’est un tout petit match contre Nantes à domicile (1-1), un mauvais nul à Auxerre (0-0), une 1ère mi-temps très dure face à Nice, un match perdu à Strasbourg et cette défaite contre Le Havre, cite-t-il, prêt à assommer ses compères avec ce flot de résultats plus que mitigés. Je pense qu’on a surperformés sur les premiers mois. On a même rêvé de la deuxième place. Mais je dirais que la nôtre, c’est plutôt pour les trois suivantes, comme l’année dernière, avec la concurrence de Monaco, Lyon, Nice ou Lens. On en saura peut-être plus dans 3 journées, avec un enchainement que je redoute tellement : Rennes/Monaco/PSG. J’espère qu’on va se remettre à l’endroit cette semaine, car je crains beaucoup le déplacement à Rennes », se projette-t-il déjà, inquiet en avance pour dimanche prochain.

Mercato

Interrogé sur le mercato lors de son passage en zone mixte, Olivier Létang avait haussé le ton, réfutant l’idée d’un manque potentiel au sein de l’effectif qu’il a constitué. Quelques jours plus tôt, Bruno Genesio avait tout de même fait part de son insatisfaction vis-à-vis de cette période mercantile, mentionnant notamment la nécessité d’une arrivée dans le secteur défensif. Il ne se cachait évidemment pas derrière ce manque potentiel à l’issue de la défaite concédée par ses hommes, mais les journalistes, le dirigeant lillois sous la main, n’ont pu s’empêcher de mentionner le sujet. Interrogé, nos trois supporters ne sont pas du même avis, même si la même conclusion revient systématiquement, ou presque.

Kevin est le premier à se lancer à ce petit jeu et il est catégorique, c’est un « non » à ses yeux : « Le temps d’intégration de nouveaux joueurs est toujours très long. En plus, je trouve ce groupe lancé. Il ne faut pas oublier la première partie de saison avec un parcours de haute volée, et des résultats absolument exceptionnels en Ligue des Champions. J’aimerais surtout que certains joueurs comme André Gomes, Angel Gomes, ou même Ismaily retrouvent un très bon niveau. C’est avec eux que l’on pourra repartir à la guerre », lance-t-il ainsi. Kevin est rejoint par Lola qui débute son argumentaire par le nombre de places disponibles dans un groupe.

« Ce débat n’a pas de sens. Si on regarde nos postes, on est capable de tous les doubler un à un. Le seul point faible pourrait être la défense, avec trois éléments pour deux postes, mais il ne faut pas en faire trop non plus. Lors des six premiers mois de la saison, nous avions Rafael Fernandes et Ousmane Touré. Ils étaient là et ils n’ont pourtant pas beaucoup joué. Ils sont même partis cet hiver pour grappiller du temps de jeu ailleurs. Si on avait vraiment besoin de quelqu’un, on avait de quoi faire. Et puis, si on devait recruter quelqu’un d’autre, qui resterait à l’écart du groupe ? À un moment donné, lorsque (Edon) Zhegrova et (Matias) Fernandez-Pardo reviendront, il faudra déjà faire des choix et écarter certains joueurs. Bon courage Bruno (Genesio) », lâche-t-elle ainsi, le poing serré. Le mercato n’est donc qu’un faux débat à ses yeux.

Enfin, c’est à Pierre de prendre la parole. Plutôt neutre sur le sujet jusqu’à maintenant, il sort de sa réflexion pour prendre la direction opposée de ses deux compères : « C’est mentir de dire qu’il n’y a pas de manque. Déjà quantitativement, il suffit d’un blessé et c’est la bérézina. Et puis, qualitativement, on a tous vu le niveau affiché par Aïssa Mandi. C’est peut-être un bon leader au sein du vestiaire, mais il ne peut plus être dans l’axe. Il n’est plus capable de tenir ce rôle. Il aurait fallu quelqu’un d’autre pour pouvoir assumer la rotation », déclare-t-il en regardant avec insistance Lola et Kevin. Ces derniers ne changeaient pas pour autant leur fusil d’épaule.

La conclusion fixe est la suivante. Il s’agit là des propos tenus par Kevin : « Et puis bon, un mercato, c’est super quand on fait Mavuba, Gabriel ou Obraniak ; moins avec Ilic, Fernandes et Morais… », conclut-il. Tous les supporters lillois conservent ce marché hivernal de la saison 2023-2024 en mémoire. Il aura servi de leçon.

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