“La phase d’adaptation est désormais derrière nous. À partir de maintenant, il faut prendre des points !” | OneFootball

Alors que le HAC handball s’apprête à retrouver les terrains de la Ligue Butagaz Energie ce samedi face à Paris après un mois et demi de trêve, Tom Garnier, le coach a répondu à nos questions.

Bonjour coach, retour au championnat ce week-end après la trêve pour le Championnat du Monde. Est-ce que cette trêve a fait du bien au groupe et au staff ?

La trêve de décembre est toujours particulière à gérer. Elle est découpée avec une première semaine de vacances, puis près d’un mois de travail, avant une nouvelle coupure pour les fêtes et un retour à la compétition très rapide, dès le 3 janvier. Malgré cela, je pense que nous avons su en tirer profit. Nous avons beaucoup travaillé sur l’aspect physique. Notamment avec un gros volume de course. Et sur la partie handball avec un contenu davantage orienté vers le développement individuel que sur le collectif. C’était une période nécessaire et utile pour la suite de la saison.

On imagine que vous avez suivi de près les performances de Mathita Diawara, sélectionnée avec le Sénégal ?

Oui, bien sûr. C’est toujours une grande fierté de voir une joueuse de l’effectif participer à une compétition comme les Championnats du Monde. D’autant plus avec une qualification pour le tour principal pour Mathita et le Sénégal. Avec Alexis, mon adjoint, nous avons même fait le déplacement à Rotterdam pour assister à deux jours de compétition. Mathita a réalisé un très beau parcours. Elle revient en forme et avec une expérience supplémentaire. Expérience qu’elle pourra, je l’espère, mettre au service de l’équipe.

Comme vous l’évoquiez dans notre dernier entretien, l’unique objectif sportif est le maintien. Êtes-vous toujours confiant malgré le début de saison difficile et la réforme du championnat ?

Nous savions dès le départ que le début de saison serait compliqué. L’écart entre la première et la deuxième division est important. Et nous travaillons depuis le mois de juillet pour tenter de le combler. Match après match, nous avons senti que nous nous rapprochions du niveau requis. Notamment lors de la belle prestation face à Plan-de-Cuques.

Le travail a fini par être récompensé avec la victoire à Saint-Maur. Une victoire qui nous permet de recoller aux équipes engagées dans la lutte pour le maintien. Je pense que la phase d’adaptation est désormais derrière nous. À partir de maintenant, il faut prendre des points. Il reste quatre matches sur la phase aller pour montrer que nous avons notre place à ce niveau et que nous sommes pleinement dans la course au maintien.

Vous avez un groupe très jeune, avec beaucoup de joueuses talentueuses mais peu expérimentées à ce niveau. Est-ce que cela explique en partie ce début de saison difficile ?

C’est un choix pleinement assumé de notre part. Nous avons construit un groupe jeune, avec une réelle marge de progression. La découverte de la Ligue Butagaz Énergie a forcément été exigeante. Parfois même rude, mais c’est quelque chose que nous avions anticipé. L’objectif est d’accompagner ces joueuses dans leur développement. Et j’espère que cette progression se traduira rapidement par davantage de victoires.

Lorsque l’on enchaîne plusieurs défaites, comment fait-on pour garder le groupe mobilisé ?

Nous nous sommes beaucoup appuyés sur la notion de progression, à la fois individuelle et collective, sur cette première partie de saison. Les progrès ont été visibles au fil des matches. Et cela permet de maintenir une vraie dynamique de travail au quotidien. La victoire à Saint-Maur a également été très importante, car elle a validé le travail effectué jusque-là et renforcé la confiance du groupe.

Après l’élimination en Coupe avant la trêve, vous aviez exprimé votre déception sur l’état d’esprit du groupe. Comment l’équipe a-t-elle réagi à l’entraînement avant une série de matches décisifs ?

Cette réaction était avant tout liée à la frustration, partagée par le staff et les joueuses, de ne pas avoir offert une première victoire à domicile aux personnes qui nous soutiennent chaque semaine, partenaires comme supporters. Ce match ne remet absolument pas en cause le travail de fond réalisé depuis le début de saison. En revanche, il nous rappelle que nous devons gagner en stabilité et en constance pour éviter ce type de prestation. Le groupe reste totalement mobilisé et investi au quotidien pour attaquer ce mois de janvier, qui sera déterminant pour la suite.

Deux recrues ont rejoint l’équipe lors du dernier mercato : Karolain Lewandoski et Lola Ribeiro. Quel regard portez-vous sur leur intégration et leur première partie de saison ?

Pour Karolain, l’adaptation est forcément progressive. Elle arrive d’Espagne, avec une nouvelle langue, de nouveaux repères de jeu et un championnat différent à découvrir. Malgré cela, elle a déjà répondu présente, avec notamment de belles entrées et ses six buts inscrits face à Sambre en début de saison. Elle doit désormais gagner en régularité pour exprimer pleinement son potentiel.

Concernant Lola, la blessure de Lisa (Le Merrer) en début de saison lui a offert très rapidement beaucoup de temps de jeu. Et elle a su prendre ses responsabilités. Elle a été un peu moins en vue récemment, mais elle continue de progresser au quotidien. C’est une joueuse très jeune, seulement 20 ans, que nous avons recrutée dans une logique de formation. Son travail a d’ailleurs été récompensé par ses premières sélections avec l’équipe A du Portugal lors de la dernière trêve internationale.

Un dernier mot pour les supporters havrais ?

Je tiens à les remercier sincèrement pour leur soutien indéfectible à chaque match à domicile, quels que soient les résultats. Nous avons besoin d’eux, et nous ferons tout notre possible pour leur offrir une première victoire à domicile dès le mois de janvier. Et pour 2026, j’espère les voir encore plus nombreux aux Docks Océane pour nous encourager.