La réaction de Bruno Genesio après AS Rome – LOSC : « C’est une belle récompense pour le groupe » | OneFootball

A l’issue de la victoire des Dogues en terres italiennes (1-0) grâce à un but de Hakon Haraldsson et trois arrêts de Berke Özer sur trois pénalties différents, Bruno Genesio s’est présenté en conférence de presse. Récit.

Quand on est coach, comment on ressort d’un tel match et de ces cinq minutes avec votre gardien qui arrête trois penalties ? Est-ce que vous aviez déjà vécu ça ?

On ressort bien fatigués de ce match. J’ai ressenti ce que j’avais déjà ressenti ici avec Lyon. Lorsqu’on était venu jouer un match retour, on avait gagné 4-2 à l’aller, perdu 2-1 ici. Une fin de match où Anthony Lopes avait fait des arrêts miracles, c’était un peu le même scénario ce soir. Je pense qu’on a maîtrisé une bonne partie de la rencontre. Mais la fin de match a été très difficile, notamment avec cet épisode de trois pénalties arrêtés par Berke Özer, parce que c’est arrêté. Personnellement, c’est la première fois que je vis ça. C’est des émotions très fortes, c’est des joies indescriptibles pour nous, pour tout le groupe. Mais je pense que c’est mérité ce match et que c’est aussi mérité par rapport à ce qu’on a fait contre Lyon, contre Lens, même s’il y avait eu pas mal de choses un peu bizarres. Voilà, donc c’est une belle récompense pour le groupe. Maintenant, le foot, c’est une remise en question éternelle, perpétuelle. On a gagné ce soir, on n’est pas qualifiés, on n’a rien fait en Europa League. Et on a un match contre Paris dès dimanche donc il faut savourer quelques heures, récupérer et se préparer à jouer, certainement en ce moment, la meilleure équipe européenne depuis quelques temps déjà. On a fait 4-2, puis on était en dessous de 2-1.

Après son penalty stoppé à Lorient, c’est encore le cas ce soir. Qu’est-ce que vous pouvez nous dire de ce personnage qu’on a du mal à cerner mais capable d’exploits ?

Forcément, lorsque vous passez derrière un des meilleurs gardiens français, ce n’est pas simple à assumer. Surtout pour un jeune gardien méconnu. Je sais que c’est difficile pour lui à assumer. Il y a aussi le changement de pays, le changement de langue, le changement d’habitude d’entraînement puisque les entraînements qu’il effectue avec nous sont quand même assez différents de ce qu’il avait l’habitude de vivre au niveau des charges de travail notamment. Je sais que parfois, c’est difficile. C’est un peu de la post-formation qu’on doit faire pour qu’il puisse s’adapter à tout ça. Mais en tout cas, il avait déjà arrêté un penalty à Lorient. C’est un exercice qu’il apprécie. Malheureusement, à Lorient, il n’est pas suivi sur le deuxième ballon. Mais là, de faire ça en Coupe d’Europe, c’est assez exceptionnel. J’espère que ça va lui donner beaucoup de confiance et beaucoup de force pour continuer à travailler.

Est-ce que ce match et cette victoire peuvent vous aider pour la préparation de Paris ?

Je pense que ce sera certainement un match différent contre Paris. Paris n’a pas les mêmes caractéristiques que la Rome. Mais en tout cas, dans cette compétition, face à un adversaire qui n’avait pas encaissé beaucoup de buts et qui est un des favoris, je pense, de cette Europe League, il était important de montrer nos qualités, de montrer nos forces. C’était un bon match pour s’évaluer par rapport à tous nos concurrents dans cette compétition, où on a de l’ambition. Maintenant, c’est l’histoire d’un match. Il en reste six encore dans cette compétition, mais débuter par deux victoires, c’est quand même très encourageant et de bon augure pour la suite. Maintenant, Paris, ce sera un tout autre match. On les connaît, on sait ce qu’ils sont capables de faire. On l’a vu encore hier face à Barcelone. On sait que ça va être un contexte complètement différent.

En Italie, on dit que Lille est l’un des favoris à la victoire finale en Europa League. Croyez-vous que vous êtes l’un des favoris, encore plus après avoir battu l’un des autres favoris ?

Non, je pense que la Rome est bien sûr une des équipes favorites pour cette compétition puisque c’est une équipe, c’est un club qui a l’habitude de jouer très souvent la Champions League. Forcément, il y a plus d’expérience, je pense qu’ils sont encore plus favoris que nous sur cette compétition. Mais en tout cas, ça montre à mes joueurs, ça montre à mon groupe, ça montre à tout le monde qu’on est capable de concurrencer ce genre d’équipes. Maintenant, ce n’est que le début de la compétition, ce n’est que la phase de groupe, il faut déjà se qualifier. Ensuite, on sait qu’il y a des matchs à élimination directe où il faudra être encore beaucoup plus performant. On a vu que l’année dernière, les matchs de groupe parfois ne reflétaient pas vraiment ce qui s’est passé après puisque beaucoup d’équipes favorites dans les phases de groupe ont eu des difficultés. Ça ne les a pas empêchés d’aller en finale, voire de gagner la finale. C’est l’image un peu de ce qu’a fait Paris.

Un an après avoir battu le Real, vous battez la Roma. Il n’y a pas de trophée gagné mais est-ce qu’avec ça, Lille gagne en réputation et se place sur la carte de l’Europe en grandissant ?

Est-ce une victoire qui met Lille sur la carte de l’Europe et gagne en réputation ? Oui, on peut le dire, mais encore une fois, on n’a rien fait. Vous savez comment ça se passe dans le football. Les vérités d’un jour ne sont pas forcément celles du lendemain. Par contre, il y a une continuité depuis le début de saison dans ce qu’on fait dans le jeu. Je l’avais souligné après nos deux défaites contre Lens et contre Lyon. Je n’étais pas inquiet parce qu’il y avait beaucoup de très très bonnes choses. Mais il n’y avait pas le résultat, ce qui est quand même le plus important en football de haut niveau. Je n’étais pas inquiet. Ce match-là montre toutes les qualités de ce groupe. Maintenant, encore une fois, ce n’est que le début de saison. Que ce soit en Europa League ou en championnat, il va y avoir encore beaucoup d’échéances. Il faudra répondre présent, il faudra être capable de reproduire le même genre de match qu’on a fait ce soir.