Tribune Nantaise
·12 Mei 2025
Le héros oublié du FC Nantes : comment Salomon Olembé a contribué au titre 2000–01

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·12 Mei 2025
Lors de la saison 2000–01, le FC Nantes, sous la houlette de Raynald Denoueix, a sans doute posé les bases d’un style de jeu fluide porté vers l’attaque et la possession. Parmi ses artisans, Salomon Olembé, souvent négligé dans les rétrospectives, a joué un rôle essentiel en tant que milieu gauche polyvalent. Environ 30 matchs de championnat à son actif, 4 buts inscrits et 3 passes décisives délivrées témoignent de son apport offensif, tandis que son engagement défensif et sa compréhension tactique ont renforcé la stabilité du flanc gauche nantais. Pourtant, son nom reste discret face aux figures plus médiatisées comme Éric Carrière ou Olivier Monterrubio. Cet article propose une analyse nuancée de sa contribution, en soulignant les limites des sources disponibles et la nécessité de recherches complémentaires.
En 2000–01, Raynald Denoueix semblait privilégier un collectif fondé sur la formation interne, dans la continuité du « jeu à la nantaise ». Il a fait confiance à de jeunes talents tels qu’Éric Carrière, Stéphane Ziani ou Mathieu Berson, tout en intégrant Salomon Olembé, promu à seulement 20 ans au poste de milieu gauche. Cette approche, reposant sur la polyvalence et l’intelligence tactique, paraît avoir contribué à l’excellent parcours du club.
Nantes a terminé la saison avec 68 points sur 102 possibles, devançant l’Olympique Lyonnais de 4 points. Le club affichait un équilibre remarquable, avec 58 buts inscrits et 36 encaissés. Cette solidité défensive et cette efficacité offensive résultaient probablement d’un travail minutieux à l’entraînement et d’une cohésion de groupe forte, aujourd’hui encore considérée comme l’un des plus beaux exploits du football français de l’époque.
Né à Yaoundé (Cameroun) et naturalisé français en 1999, Salomon Olembé a intégré le centre de formation nantais dès son adolescence. Mesurant 1,71 m, il évoluait principalement comme milieu gauche mais pouvait dépanner comme arrière gauche ou milieu défensif, offrant ainsi une flexibilité tactique précieuse pour le staff.
Au cours de la saison, Olembé a disputé 30 matchs de Ligue 1 pour un total de 2 166 minutes de jeu, inscrivant 4 buts et délivrant 3 passes décisives. Bien que ces chiffres soient inférieurs à ceux des meneurs Carrière ou Da Rocha, ils traduisent une contribution régulière dans le dernier tiers de terrain, tout en conservant un impact défensif notable, notamment dans les phases de transition. Certains observateurs le considèrent d’ailleurs comme un « water carrier » discret, garantissant récupération et relance rapide. Une association qui rappelle, à sa manière, la stratégie gagnante de Willwin Casino : allier performance et constance, sur et en dehors du terrain.
Certains experts estiment qu’Olembé incarnait le rôle de « passeur tranquille », capable de couvrir efficacement son couloir tout en offrant des options offensives. Dans des rencontres clés, notamment contre Monaco et Bordeaux, son placement et sa capacité à presser haut ont pu déterminer le sort de matchs serrés.
Dans plusieurs interviews, Olembé a évoqué son attachement à Nantes et l’influence déterminante de Denoueix sur sa progression. Malgré son importance, peu de publications spécialisées mettent en lumière son rôle, ce qui conduit certains supporters à qualifier sa carrière nantaise de « trop méconnue ».
La gloire du titre 2000–01 est souvent attribuée aux buteurs et aux créateurs de jeu. Toutefois, la redécouverte de profils comme Salomon Olembé pourrait enrichir la compréhension du « jeu à la nantaise » et montrer combien la réussite collective repose aussi sur des contributions discrètes, notamment dans la maîtrise des transitions et la solidité des couloirs latéraux.
Salomon Olembé mérite sans doute d’être réévalué comme un rouage indispensable du FC Nantes champion de France 2000–01. Sa polyvalence, son sens du placement et sa capacité à soutenir collectivement la structure de Denoueix ont largement contribué au succès nantais, bien que son nom demeure moins cité que ceux des figures de proue. Ce portrait, à la fois nuancé et prospectif, rappelle l’importance de reconnaître les « héros discrets » et encourage de futures recherches pour pallier les lacunes documentaires et rendre justice à ces carrières trop vite oubliées.