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·16 April 2025

Le piteux destin croisé des Olympiques, à la poursuite d’un titre

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L’Olympique de Marseille et l’Olympique Lyonnais connaissent un destin similaire depuis de nombreuses années, puisque les deux clubs devenus rivaux voire ennemis n’ont plus soulevé de trophées depuis 2012. Une éternité.

Deux rivaux historiques mais intimement liés. Plus que l’on ne croit. Encore en lice en Ligue Europa, où il affrontera Manchester United ce jeudi soir (21h) en quarts de finale retour (2-2), l’Olympique Lyonnais est à la poursuite d’un titre depuis treize années désormais et ses titres en Coupe de France contre Quevilly (N1) et lors du Trophée des Champions face à Montpellier. Une disette aussi importante que l’Olympique de Marseille, qui ne brille plus sur la dernière marche d'un podum depuis l’édition 2012 de la Coupe de la Ligue… et une victoire face aux Gones.


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Une nouvelle saison blanche pour l’OM, l’OL vers le défi impossible de la C3

En début de saison 2024-2025, tous les espoirs étaient pourtant portés vers le stade Vélodrome. Et pour cause, Pablo Longoria et Medhi Benatia sont parvenus à attirer Roberto De Zerbi, parmi les entraîneurs les plus prisés d’Europe. Toutefois, à l’aube de la 30ème journée de Ligue 1, celui qui a refusé le Bayern Munich et Manchester United semble avoir perdu son groupe. Et ce, malgré les dernières sorties de ses joueurs le défendant. Une mutinerie aurait même été évitée de peu au début du mois d’avril dans le Sud de la France, alors que l’Olympique de Marseille se retrouve désormais troisième de Ligue 1, après avoir perdu toute son avance sur ses poursuivants. La faute à des performances trop en-deçà des attentes placées en Roberto De Zerbi et ses hommes.

De son côté, l’Olympique Lyonnais revit depuis la nomination de Paulo Fonseca sur son banc en février dernier. Son prédécesseur Pierre Sage, qui était parvenu à métamorphoser le pensionnaire du Groupama Stadium l’année dernière, parvenait à briller en Ligue Europa, sans concrétiser en championnat. Raison pour laquelle John Textor a pris la décision d’évincer le technicien français en début d’année, en sus d’une élimination aux tirs au but sur la pelouse de Bourgoin-Jallieu, club de National 3 (2-2, 4 TAB 2) en seizièmes de finale de la Coupe de France. Depuis, les Gones remontent au classement et ne sont désormais plus qu’à un petit point de leurs rivaux historiques.

Pas de quoi pour autant aller titiller le Paris-Saint-Germain, sacré champion dès le mois de mars et qui trône en tête avec plus de 20 points d’avance sur ses poursuivants. Orphelin de son coach portugais en championnat en raison de son pétage de plombs face à Benoît Millot, le club rhodanien entend bien surprendre Manchester United et se hisser en demi-finales de la Ligue Europa. Et, pourquoi pas, devenir la première formation française à remporter la petite soeur de la Ligue des Champions. Les deux Olympiques seraient alors les seuls clubs français à avoir remporté une Coupe d’Europe, en compagnie du Paris-Saint-Germain (Coupe des Vainqueurs de coupe en 1996).

Un mercato qui promettait à l’OM, l’OL dans de beaux draps

L’Olympique de Marseille était effectivement très attendu cette saison, avec 110 millions d’euros dépensés sur le marché des transferts. Les achats d’Elye Wahi (27M€, depuis vendu en Allemagne), Mason Greenwood (26M€), Amine Gouiri (19M€) ou encore Ismaël Koné (12M€) laissaient présager une super-équipe. Il n’en a finalement rien été. Malgré tout, le club de la Cité phocéenne est parvenu à retomber sur ses pattes, en vendant ses indésirables sans trop perdre d’argent. Mais en entretenant la culture du changement, bien trop ancré du côté de Marseille. La raison pour laquelle les Ciel et Blanc ne parviennent pas à décrocher de titre depuis treize longues années ?

Rien n’est moins sûr, alors que les supporters militaient, à minima, pour une victoire en Coupe de France en fin de saison. L’aventure olympienne s’est arrêtée dès les seizièmes de finale de la compétition, et un choc perdu aux tirs au but face au LOSC (1-1, 3 TAB 4). Au coude-à-coude avec le Paris-Saint-Germain en début de saison, les hommes de Roberto De Zerbi ont finalement lâché l’affaire dès le début de l’année 2025… plongeant de nouveau dans une crise qui semble en boucle dans le Sud de la France.

Pour sa part, l’Olympique Lyonnais devra user de sa ruse pour s’en sortir, en fin de saison, devant la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG). Et pour cause, l’actuel quatrième de Ligue 1 est rétrogradé à titre conservatoire en Ligue 2 à la fin de la saison par le gendarme financier du football français. La faute aux ambitions bien trop élevées de John Textor, dont certaines dépenses peuvent ont pu détonner. Les achats élevés de Moussa Niakhaté (32M€) et Ernest Nuamah (28,5M€) notamment n’ont pas été compris par tous, de même que l’arrivée sous la forme d’un prêt gratuit de Thiago Almada cet hiver depuis Botafogo, club appartenant… à John Textor.

De ce fait, de nombreuses équipes de Ligue 1 ont décidé de déposer une réserve concernant la participation de l’international argentin sur les diverses feuilles de match. Un dossier supplémentaire à gérer donc pour un club rhodanien qui pourrait voir bon nombre de ses problèmes être réglés en cas de victoire finale en Ligue Europa. Ou pas. Et pour cela, Paulo Fonseca et ses hommes devront écarter Manchester United, avant de tomber face à l’Athletic Bilbao ou les Glasgow Rangers. En finale, Tottenham ou l’Eintracht Francfort pourraient se présenter. De quoi compliquer les choses pour l’OL.

Plusieurs finales disputées depuis 2012, la culture de la loose ancrée ?

Un temps considéré comme le plus grand club français, l’Olympique de Marseille, qui demeure la seule étoile apportée au football tricolore, n’y arrive plus depuis le fameux 14 avril 2012 et la victoire face à l’Olympique Lyonnais en finale de la Coupe de la Ligue (1-0). Depuis, le club de la Cité phocéenne n’a disputé que trois finales. Un bilan bien maigre pour autant de défaites. Le 21 mai 2016, le Stade de France accueillait un Classique, dans le cadre de la dernière marche vers un sacre auprès de la Vieille Dame. Au terme d’un match disputé, le Paris-Saint-Germain surclassait son plus grand ennemi (4-2). Deux années plus tard, les Olympiens se mettent à rêver d’un deuxième titre européen… sur la pelouse du Groupama !

En finale, et face à l’Atlético de Madrid, les coéquipiers d’un Dimitri Payet sorti blessé et en pleurs s’inclinent lourdement (0-3). Ce 16 mai 2018 est devenue date maudite dans le Sud de la France, et la Ligue Europa un souvenir à oublier. À l’hiver 2021, en raison du Covid-19, l’OM affronte le Paris-Saint-Germain dans le cadre du Trophée des Champions. Un Classique étriqué qui voit le club de la capitale l’emporter d'une courte tête (2-1). Une dernière opportunité de titre qui remonte donc au 13 janvier 2021 pour la formation présidée par Pablo Longoria. Malgré les moyens mis en place, Marseille paye sûrement son instabilité au plus haut niveau.

Son fidèle rival n’a, pour sa part, plus remporté le moindre titre depuis le Trophée des Champions en marge de la saison 2012/2013. L’année suivante, l’Olympique Lyonnais avait pourtant l’occasion de se venger de son ennemi phocéen, en y affrontant le Paris-Saint-Germain en Coupe de la Ligue. Finalement, le club de la capitale s’était imposé (2-1). En 2020, les deux formations se retrouvent, pour la dernière finale de l'histoire de la compétition, et pour un potentiel titre qui manque depuis de trop nombreuses années aux supporters des Gones.

Il n’en sera, une nouvelle fois, rien. Le PSG s’impose aux tirs au but (0-0 ; 6 tab à 5) et prolonge sa mainmise sur le football hexagonal. La Coupe de la Ligue n’existe plus, et l’OL continue de ronger son frein, puisqu’aucune finale européenne n’est à se mettre sous la dent pour le club présidé durant de très nombreuses années par Jean-Michel Aulas. Mais l’attente aurait pu prendre fin à l’issue de la saison dernière. Sous Pierre Sage, les Lyonnais retrouvaient, encore une fois, le Paris-Saint-Germain en finale de la Coupe de France cette fois-ci. Une nouvelle rencontre remportée par le cauchemar parisien (2-1). Éliminé de la Coupe de France et de la course au titre en Ligue 1 cette saison, le club rhodanien reste donc en lice en Ligue Europa, et compte bien mettre un terme à sa disette exceptionnelle dès cette saison 2024/2025.

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