OnzeMondial
·13 Oktober 2025
Le Real Madrid part en guerre contre la Liga à cause du Barça

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·13 Oktober 2025
Le club par le biais de Florentino Perez s’attaque une fois de plus à une décision de la Liga concernant la tenue d’un match du FC Barcelone en dehors de l’Espagne au mois de décembre prochain. C’est un nouvel épisode qui s’ajoute aux autres dans un climat de tension acerbe entre Javier Tebas et la Maison Blanche.
Le torchon brûle à nouveau entre le Real Madrid et la Liga concernant la décision hautement controversée de délocaliser le match Villarreal - FC Barcelone, prévu le 20 décembre prochain, au Hard Rock Stadium de Miami. Une initiative que le club madrilène juge contraire à l’essence même de la compétition, estimant qu’un tel déplacement modifie la nature du championnat. Pour la Maison Blanche, le fait que Villarreal ne joue pas dans son antre de La Cerámica, et que Barcelone soit épargné par un déplacement compliqué, fausse purement et simplement l’équité sportive.
C’est le manque de transparence dans la prise de décision qui irrite profondément le Real Madrid. Selon le club, cette mesure aurait été adoptée sans concertation, ni vote collectif, ni communication claire envers les autres clubs espagnols. Le 12 août dernier, la direction madrilène avait d’ailleurs publié un communiqué virulent, dénonçant un processus conduit en secret, sans consultation préalable : «Le processus a été mené en secret, nous n’avons pas été consultés lorsque cette possibilité a été évoquée, ni eu le moindre mot à dire pendant son élaboration», pouvait-on lire dans cette déclaration. Les dirigeants madrilènes espéraient alors que le projet serait retoqué une fois examiné par les instances supérieures nationales, européennes et mondiales. Ils se montraient d’autant plus confiants qu’ils rappelaient la position historiquement fluctuante de Javier Tebas, le président de la Liga, qui s’était d’abord opposé à la Supercoupe d’Espagne en Arabie Saoudite avant de finalement y voir un intérêt économique, tout en s’attaquant à la Coupe du monde des clubs, que le Real Madrid, lui, a toujours soutenue avec vigueur. Malgré leur offensive politique et médiatique, les Merengues n’ont pas obtenu gain de cause. Pire encore, ils se sont attiré les foudres du patron du football espagnol.
Face aux critiques, Javier Tebas a pris la parole il y a quelques jours lors d’une conférence de presse tendue. Fidèle à son franc-parler, il a rejeté les accusations madrilènes qu’il juge démagogiques : «Ce sont les supporters de Villarreal qui veulent venir à Miami, ce sont les clubs qui veulent venir à Miami, ce sont les joueurs qui veulent venir à Miami, et on parle d'un match sur 380. Il s'agit de faire connaître notre culture, notre langue et nos universités au monde entier. Nous ne mettons rien en danger.» Tebas s’est également défendu des critiques émanant du syndicat des joueurs espagnols (AFE) et du Real Madrid, précisant que la décision n’émane pas uniquement de la Liga : «On verra ce qu'ils disent maintenant, mais je sais que des joueurs des deux équipes veulent venir. Madrid n'a rien à dire sur cette question. Pas même la Liga elle-même. Le règlement stipule que les clubs doivent en faire la demande à la Fédération. La Liga donne son avis, et il est favorable.» Le dirigeant espagnol a ensuite rappelé l’importance économique de telles initiatives pour la survie financière du football espagnol, dont la visibilité internationale reste un enjeu majeur. «Avec Madrid, c'est impossible. Cela me rend triste, car ils n'apprécient pas tout ce que fait la Liga. Sans Miami, ce serait autre chose. Nous sommes très mauvais et nous ne faisons rien de bien. Pour avoir les équipes que nous avons, il faut se rappeler que 42 % de nos revenus audiovisuels proviennent de l'étranger. Il faut respecter les supporters qui paient pour voir du football. Sinon, nous n'en aurions pas.»
Si le Real Madrid campe sur sa position, dénonçant une décision prise unilatéralement, Tebas, lui, s’accroche à sa vision d’un championnat tourné vers l’international. Ce nouveau bras de fer ne fait que confirmer la fracture qui existe depuis un bon moment entre Florentino Pérez et le président de la Liga.
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