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·17 Maret 2025

Les Pailladines remportent in extremis leur match à la Mosson

Gambar artikel:Les Pailladines remportent in extremis leur match à la Mosson

C’était jour de double confrontation aujourd’hui à la Mosson. Pour la première fois depuis leur campagne de Ligue des Champions en 2017/18, les joueuses du Montpellier Hérault retrouvaient le quartier de la Paillade, cette fois-ci en levé de rideau d’une rencontre de Ligue 1. Quelques heures avant la confrontation clé pour le maintien entre le MHSC et l’AS Saint-Étienne, c’était d’abord leurs deux sections féminines qui croisaient le fer dans un match plutôt serré. Buttant longtemps sur une gardienne forézienne en grande forme, les Héraultaises ont du attendre les dernières minutes du temps réglementaire pour s’offrir un court succès (1-0) au bout du suspense…

Pour cette affiche spéciale, Yannick Chandioux décidait de jouer la carte de la continuité en reconduisant le onze vainqueur deux semaines plus tôt à Reims (2-4). Le banc se révèle néanmoins plus étoffé, avec les retours d’éléments tels que Sonia Ouchene, Léa Khelifi ou Esther Mbakem-Niaro.


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Les Pailladines manquent d’emblée l’occasion de prendre les devants, avec une première attaque bien construite. Servie dos au but par Marie Levasseur, Nina Ngueleu parvient à pivoter et décocher une frappe finalement détournée par la gardienne adverse Maryne Gignoux (2′). L’ASSE ne panique pas et reprend ensuite le contrôle du ballon. Les Vertes se créent même une petite occasion, sur une frappe d’Adèle Connesson contrée par Océane Deslandes (4′).

Les premières minutes s’avèrent plutôt équilibrées. Bien qu’un cran au-dessus question maîtrise technique, les Montpelliéraines rechignent un peu à mettre la dose d’agressivité nécessaire pour pousser les visiteuses à la faute. On voit pourtant la différence lorsque le pressing est bien appliqué, comme lorsque Cyrielle Blanc vient gratter un ballon dans le camp stéphanois, initiant une action qui se termine par une tête à côté de Kethna Louis (15′).

C’est alors le début du plus gros temps fort pailladin du premier acte. Rapidement, les occasions s’enchaînent : percée de Ngueleu et frappe contrée de Judith Coquet dans la surface (16′), loupé d’Ify Onumonu, de toute manière signalée hors-jeu (18′). Alors que la pression s’accentue sur le but ligérien, c’est le moment pour Maryne Gignoux de se mettre en évidence. La portière, passée par les équipes de jeunes du MHSC, vient dégoûter son club formateur avec deux gros arrêts en l’espace d’une minute face à Louis (19′), puis Ngueleu (20′).

Le rythme retombe un peu, et avec lui le nombre d’opportunités pailladines. Gignoux parvient néanmoins à briller à nouveau avant la pause, en repoussant cette fois une tentative à bout portant de Cyrielle Blanc (35′). Malgré quatre tirs cadrés, le MHSC regagne donc les vestiaires à égalité avec l’ASSE.

La physionomie va rester sensiblement la même en début de seconde période : des moments de flottement avec, souvent, une joueuse stéphanoise au sol, avant un nouveau temps fort pour les locales. Onumonu tente un premier tir maladroit peu après la pause (48′), tandis que Saint-Étienne s’offre un moment de répit avec un coup-franc direct intéressant, mais hors cadre, signé Sarah Cambot (53′).

En jambes dans ce début de mi-temps, Onumonu continue de s’affirmer et vient créer le danger. Trouvée par Kethna Louis, elle réalise un bel enchaînement avec contrôle orienté et élimine deux défenseuses, mais se retrouve trop courte pour ajuster un tir capable de tromper Gignoux, toujours vigilante (56′). Le tempo augmente, l’ASSE s’offrant ensuite une opportunité en contre, mais Ella Palis revient bien dans la surface pour couper le centre (59′). Et derrière, c’est à nouveau Onumonu qui s’illustre à la réception d’un centre de Ngueleu. L’Américano-Nigériane reprend magnifiquement le ballon en extension mais, comme depuis l’entame, c’est Maryne Gignoux qui répond présent pour sauver sa défense d’un nouvel arrêt (60′) !

Cette occasion manquée à l’heure de jeu marque alors un tournant dans le match, qui commence graduellement à être dominé par Saint-Étienne. Il y a d’abord une frappe au-dessus de la toujours très active Cindy Caputo (68′). L’entrante Amandine Pierre-Louis met ensuite Marie Petiteau à contribution (69′). Puis, dix minutes plus tard, une nouvelle double action encore plus dangereuse : un débordement brillant de Caputo sur l’aile gauche, qui force à nouveau Petiteau à s’interposer (79′), suivi d’un gros raté d’Alexandria Lamontagne, pourtant parfaitement servie devant la cage par Cambot (80′).

On peut alors craindre le scénario du match piège pour les Montpelliéraines, qui tentent petit à petit de retrouver un peu de maîtrise. Yannick Chandioux essaye de reprendre la main avec plusieurs changements, lançant notamment les jeunes Lola Gstalter et Rose Kadzere, avant de faire appel aux plus expérimentées Sonia Ouchene et Léa Khelifi. Ces dernières aident à tenir davantage le ballon, mais les quelques approches languedociennes aux abords de la surface sont souvent gâchées par une certaine précipitation.

Et puis arrive l’action de la délivrance. Ella Palis récupère d’abord la balle dans le camp adverse et passe à Kadzere qui oriente finement le jeu vers l’aile gauche en décalant Gstalter. Cette dernière remise pour Khelifi, laquelle décoche une frappe du gauche en première intention qui force Gignoux à s’interposer… avant de relâcher malencontreusement le ballon qui glisse vers le poteau. La capitaine Marie Levasseur a bien suivi et elle prend de vitesse son homologue stéphanoise Easther Mayi Kith pour envoyer le cuir au fond des filets (1-0, 89′) ! Un soulagement pour les Pailladines, et un scénario des plus cruels pour Gignoux, qui réalisait jusque là le match parfait pour les Amazones.

Malgré un temps additionnel relativement long (6 minutes), le MHSC ne tremble pas et s’offre même la dernière opportunité du match avec Lola Gstalter, dont le tir passe à côté (90’+3′). On aura mis du temps à le voir venir, et il se fera finalement sur la plus courte des marges, mais le succès espéré pour le retour des féminines à la Mosson est bien là.

Une victoire acquise en dépit d’un manque de réalisme qui a failli faire très mal, même s’il faut une nouvelle fois mettre en avant le bon travail de Gignoux dans les buts adverses. C’est donc finalement Marie Levasseur qui sera venue débloquer la situation pour nos joueuses. Un point d’orgue heureux dans une rencontre plus contrastée, où la Québécoise a parfois été en difficulté pour investir son côté droit. Mais son abnégation reste une force indéniable, avec un rendement défensif toujours précieux. Le bon travail des remplaçantes sur le but est à souligner, en particulier Léa Khelifi dont le tir décisif rappelle qu’elle peut être une joueuse dangereuse aux abords de la surface. C’est encourageant pour l’ex-Parisienne, qui avait besoin de se relancer sous le maillot du MHSC.

Parmi les bonnes prestations du jour, on notera aussi Ella Palis, qui retrouve du rythme et a fait des bonnes choses à la récupération. À ses côtés, Blanc et Coquet manquèrent parfois de hargne sur certains duels et leur contribution offensive, appréciable, resta relativement brouillonne. Idem pour le duo d’attaque Onumonu-Ngueleu, peu en réussite mais qui a tout de même animé décemment l’attaque du MHSC.

Comme souvent, Kethna Louis a été remuante sur son côté gauche, avec toujours quelques excès d’engagement regrettables sur certaines interventions. Le trident arrière Rastocle-Boureille-Deslandes s’en sort bien, mais certains moments de flottement et autres erreurs de relance auront nécessité l’appui des milieux pour éviter une mauvaise surprise. Dans les cages, enfin, Marie Petiteau a réalisé une prestation satisfaisante, en ayant surtout réussi à faire les arrêts nécessaires pour maintenir le MHSC dans le match lors de son temps faible.

Avec ce succès, le Montpellier Hérault se rapproche timidement du top-5 au classement, mais reste à bon écart de la 4ème place qualificative pour les playoffs. Fleury (2 pts d’avance) et Dijon (7 pts d’avance) sont toujours devant, deux équipes que les Pailladines croiseront d’ici la fin de saison. Leur prochain match les enverra d’abord chez le FC Nantes, promu solide avec une bonne défense qui les talonne encore au classement. Rendez-vous samedi 22 mars, à 17h.

LA COMPO

Petiteau – Levasseur, Rastocle, Boureille, Deslandes, Louis (Gstalter, 67′) – Coquet (Khelifi, 77′), Blanc (Ouchene, 73′), Palis – Ngueleu (Kadzere, 67′), Onumonu.

Crédits photo : mhscfoot.com

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