Ligue 1 - Trop fébriles, les Verts peuvent-ils prétendre à mieux ? | OneFootball

L’apprentissage de la Ligue 1 est difficile pour Eirik Horneland qui depuis sa première sortie face à Reims en janvier dernier (ndlr, victoire 3-1) n’a plus gagné la moindre rencontre en championnat. Avec un bilan de trois nuls, cinq défaites et un succès en neuf rencontres, Horneland fait pour le moment moins bien que son prédécesseur, Olivier Dall’Oglio, malgré des progrès visibles dans le jeu et une volonté de possession affichée par le technicien norvégien.

Paradoxalement, cette vision séduisante du football total à la Horneland cause aussi la perte de l’AS Saint-Étienne depuis plusieurs matchs, les adversaires maitrisant à merveille les failles et les lacunes d’une défense absente certes mais qui subit en permanence les espaces laissés partout sur le terrain par la très énergivore organisation Horneland. Peu inspirés en première période, les Niçois s’y sont pleinement engouffrés en seconde mi-temps, piquant les Verts à chaque fois que le bloc équipe de l’ASSE se délitait. La lecture de la feuille statistiques de la rencontre laisse penser à un match équilibré et une globale maitrise des Verts, la réalité du terrain est pourtant bien différente, particulièrement en seconde période. Difficile de reprocher à cette équipe de ne pas essayer, mais au regard des récentes prestations des Stéphanois, les Verts ne semblent pas avoir les moyens de leurs ambitions de jeu, de quoi pousser Horneland à revoir sa copie ? Pas certain.

Peu enclin pour le moment a abandonner sa vision appétissante du football, Horneland ne devrait pas se renier d’ici la fin de saison et assure que le maintien de l’AS Saint-Étienne en Ligue 1 passera par le jeu et par le développement d’une identité propre aux Verts. Séduisant sur le papier, le projet tranche cependant avec la réalité du championnat et des résultats. S’il a demandé du temps à son arrivée, mettant en avant son expérience passée à Brann (ndlr, le club était descendu après sa nomination avant de remonter et de devenir une des meilleures équipes de Norvège), Horneland sait qu’en football la notion de temps est aléatoire. Ses dirigeants, pas plus inquiets que lui prônent à qui veut l’entendre, la "positive attitude", assurant que le développement du club est en marche et que la rationalité s’est emparé du Centre sportif Robert-Herbin. Difficile cependant de comprendre un mois après la fermeture du mercato hivernal, la passivité des Verts sur le marché des transferts avec seulement deux arrivées (ndlr, Cardona et Bernauer), qui plus est, en ayant recruté un entraineur qui peine en l’état à trouver des joueurs pour incarner concrètement son projet sur le terrain.

En ne prenant que six points depuis son arrivée au club, Horneland s’offre un premier coup de chaud à la tête des Verts avec les déplacements à venir sur les pelouses du Havre et de Montpellier, avant de recevoir le PSG. En conférence de presse, avant-hier après le match, Horneland est encore apparu serein mais parfaitement conscient que son équipe commence à ne plus trop avoir le droit à l’erreur en Ligue 1 : "Il y a deux matchs importants qui arrivent, ils le seront pour le championnat et dans la course au maintien. Il faut être conscient de notre situation et jouer ces rencontres dans un état d’esprit combatif sans se mettre plus de pression que cela."