Ligue 2 - 2 ans de prison requis contre l'ancien président de l'USLD | OneFootball

L'Équipe livre les détails de ce dossier, qui trouve sa genèse à la fin de l'année 2019. L'USL Dunkerque oscille entre le National et la Ligue 2. Le jeune homme en charge des comptes du club signale à Jean-Pierre Scouarnec qu'il manquera environ 350 000€ pour passer le cut de la DNCG, avec un fort risque donc de voir le club subir une relégation administrative. Il est alors décidé, un lundi de Pentecôte, d'antidater de faux contrats de sponsoring via diverses entreprises appartenant au président de l'USLD.

Problème, l'actionnaire du club est poursuivi par le fisc et laminé par une addiction aux jeux. Les contrats de sponsoring antidatés ne seront jamais honorés. Un faux virement est réalisé afin de convaincre la DNCG. Au même moment, Yvann Maçon est transféré à l'AS Saint-Étienne pour le même montant. "On ne devrait pas dire fausses factures mais faux libellés" plaide Jean-Pierre Scouarnec. Pisté par l'huissier, Scouarnec qui a un besoin urgent de liquidité fait racheter au club sa BMW pour 77 676€.

Cinq personnes sont à ses côtés et doivent également se justifier face à la justice, des administratifs, des comptables. Le procureur reproche à tous certaines choses. C'est à l'occasion du versement d'une subvention exceptionnelle de 820 000€ de la Communauté urbaine pour compenser la défaillance de Mediapro que tout est découvert, la Communauté urbaine scrutant les comptes du club et exigeant à la suite un remboursement de 278 000€ à l'USLD qui sera obtenu. Le procureur a donc requis 24 mois avec sursis contre Scouarnec plus une interdiction de gérer, pour Edwin Pindi, huit mois de prison avec suris sont requis. Le jugement a été mis en délibéré.