LOSC : « Le potentiel et les qualités pour franchir un palier supplémentaire », Jonathan David « a rendu heureux tout le peuple lillois » | OneFootball

Quelques jours après avoir officialisé son départ du LOSC, Jonathan David s’apprête à vivre sa dernière rencontre à domicile samedi, face à Reims. L’occasion pour Bruno Genesio et Bafodé Diakité d’évoquer la trace laissée par le Canadien et son avenir.

Jonathan David, un passage inoubliable

C’est une tournée d’adieux en accéléré qui attend Jonathan David. Resté flou sur son avenir durant toute la saison, Jonathan David a acté sa fin d’aventure au LOSC mercredi, avant ce qui sera donc sa dernière à Pierre-Mauroy face à Reims, samedi (21 heures). Après cinq ans chez les Dogues, un statut de meilleur buteur du club au XXIe siècle (109 buts) et, peut-être, l’étiquette de meilleur attaquant de l’histoire du LOSC, c’est peu dire que l’ancien de la Gantoise, débarqué dans le Nord contre 27 millions d’euros, laissera une trace indélébile.

« Comme tout le monde, on retient ses buts, sourit Bafodé Diakité, proche du Canadien. Il en a marqué de nombreux, tous importants. On est contents de l’avoir eu. Je l’ai côtoyé pendant trois saisons et ça a été riche. C’est un attaquant que toute équipe aimerait avoir. Que ce soit offensivement ou défensivement, il est toujours présent. Il a réussi à marquer des buts. Il a rendu heureux tout le peuple lillois. Je pense qu’il aura un bel hommage. On est tous content de ce qu’il a accompli à Lille. »

À ses côtés seulement cette saison, Bruno Genesio n’en a pas moins du positif à souligner. « Je retiens que Jonathan est un garçon qui a encore été décisif, parce qu’il a marqué des buts, parce qu’il a fait des passes décisives, appuie l’entraîneur lillois. Il a aussi été notre premier déclencheur du pressing. On est l’équipe qui récupère le ballon le plus haut, qui fait le plus de pressing dans le camp adverse de toute la Ligue 1. Cela part des attaquants et notamment de Jona’. C’est l’attaquant qui a déclenché le plus de pressings dans les cinq grands championnats européens. C’est aussi ça Jona’. Il a des statistiques, c’est important pour un attaquant, mais il donne aussi pour l’équipe. »

Armé pour le gotha européen ?

Reste à savoir qui pourra profiter des services de « Iceman », presque insondable devant un micro mais « assez libéré dans le vestiaire », qui « se lâche si on le titille un peu » révèle Bafodé : « On a été content de l’avoir au vestiaire. C’est une personne souvent souriante. On voit qu’il a un bon fond et que c’est un bon mec ». Ces derniers mois, de multiples intérêts venus d’Angleterre ou d’Espagne ont pointé le bout de leur nez. Sans pour autant qu’une piste ne se concrétise vraiment à ce jour. Car une question revient demeure et revient inlassablement : Jonathan David est-il un attaquant de top niveau européen ?

« Quand vous marquez plus de 15 buts, minimum, cinq ans de suite, en Ligue 1, ce n’est pas par le fruit du hasard, défend Bruno Genesio. Cela montre la régularité et le talent. Il y a forcément un gros potentiel. Ensuite, tout dépend ce que l’on appelle grand club et grand championnat. Les joueurs ne savent pas eux-mêmes leurs limites, c’est ce qui peut les freiner. Il a montré qu’il était régulier et décisif, qu’il pouvait supporter la pression. C’est une qualité importante pour les grands clubs. Il a le potentiel et les qualités pour franchir un palier supplémentaire. C’est lui qui va décider de son avenir. »

Et de conclure, en soulignant la dimension collective ancrée chez Jonathan David : «  Plus que la régularité, on recherche la fiabilité. Quand j’ai parlé de l’aspect statistique, il y aussi cette mentalité. C’est un joueur qui joue pour marquer, c’est son job. Il joue aussi beaucoup pour l’équipe. Aujourd’hui, quand on prend les deux équipes qui vont jouer la finale de la Champion’s League, bien sûr qu’il y a de très très grands joueurs. La star est quand même l’équipe. C’est ce qui est mis en avant par les deux coaches. Jona’ a cette caractéristique supplémentaire pour attirer de grands clubs ».

Enzo PAILOT à Camphin-en-Pévèle, avec Romain PECHON

Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport