LOSC – OM : « un match référence dans la discipline et l’organisation », l’analyse de Bruno Genesio | OneFootball

Avec une approche différente, en étant plus attentiste que ses habitudes, le LOSC s’est logiquement défait de l’OM (1-0), ce vendredi. De quoi satisfaire Bruno Genesio, qui explique ses choix d’hommes et d’animation, tous payants pour venir recoller au podium.

Bruno, le LOSC tient enfin la série de victoires que vous appeliez. Sentez-vous votre équipe progresser ?

« Oui, elle progresse. Après des matches comme ça, il faut toujours être vigilant. Il va y avoir beaucoup d’engouement et d’euphorie, mais il en reste encore trois dans trois compétitions différentes (en 2025), donc il faut bien terminer pour pouvoir parler de progression à la trêve hivernale. Mais c’est vrai qu’on progresse. On est aussi plus solide défensivement. Et dans des matches très serrés, c’est très important. C’était une opportunité de recoller à Marseille, on l’a fait, ce qui n’était pas forcément non plus habituel au LOSC depuis quelques saisons. Tout est positif ce soir. Mais maintenant, il faut se pencher sur le match de jeudi en Coupe d’Europe (Young Boys) et remettre ça.

Est-ce un match référence défensivement ?

En termes d’organisation, de discipline et de plan de jeu, oui. Mais pour moi, le match référence qu’on a fait ici, ça va vous surprendre, mais c’est Lyon (défaite 0-1). C’est un match où nous a manqué d’efficacité, mais je pense que c’est notre meilleur match à domicile par rapport au jeu produit, aux occasions créées et au pressing qu’on a réussi à mettre face une équipe du haut de tableau. Mais ce (vendredi) soir, c’est vrai que c’est un match référence dans la discipline et l’organisation que les joueurs ont montré tout au long du match.

Pourquoi avoir choisi Hamza Igamane plutôt qu’Olivier Giroud ? Était-ce lié à la volonté d’aller chercher la profondeur dans le dos de l’OM ?

Oui, aussi. Olivier avait eu aussi un petit souci au genou après le match du Havre qui l’avait empêché de s’entraîner quelques jours. Et puis aussi parce que j’ai un groupe étoffé, de qualité, et qu’il est très important pour moi de concerner et de gérer les temps de jeu de tout le monde. Et d’essayer par rapport à un contexte, par rapport à un adversaire, de faire l’équipe qui me semble la plus juste possible. Olivier, c’est un grand professionnel. Il est, sur le terrain et en dehors du terrain, irréprochable. Il l’a encore montré aujourd’hui dans le vestiaire avant le match par ses prises de parole et son attitude.

Et puis il est rentré très rapidement dans le match, sans s’échauffer. Je pense qu’on ne se rend pas forcément compte de ce que c’est aussi comme performance de rentrer dans un match comme ça sans échauffement. Pour moi, ce match résume parfaitement ce que ce groupe dégage – pour l’instant en tout cas – et ce qu’il doit continuer de dégager en termes d’investissement, d’état d’esprit, de solidarité. Pas que, parce que tactiquement, je trouve que ça a été un match très intelligemment géré.

A-t-il donc été facile d’expliquer à Giroud qu’il n’allait pas débuter le match ?

Ce n’est jamais facile pour un joueur qui ne débute pas, surtout des matches comme celui-ci qui des gros matches, des matches de Champion’s League. Mais je pense qu’Olivier, comme les autres, sait que je le fais de manière la plus juste possible, en mon âme et conscience et de manière honnête. C’est un grand professionnel, il a l’équipe avant tout. L’objectif pour lui, c’est le collectif avant tout. Même si je pense que c’est difficile de ne pas débuter pour lui ce soir, il ne nous montre rien et il a un comportement incroyable. Il conseille, il parle avant le match, il prend la parole, il est moteur comme beaucoup d’autres cadres.

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Comment va Igamane, sorti sur blessure ?

Concernant Hamza, il a ressenti un petit étirement à l’adducteur, donc je n’ai pas encore fait le point avec le docteur puisque je n’ai pas eu le temps. Mais on verra demain (samedi) comment ça évolue.

Quelles étaient les consignes afin de limiter les espaces pour l’OM ?

On avait décidé d’avoir un bloc un petit peu plus médian que ce qu’on a l’habitude de faire et de beaucoup fermer l’intérieur du jeu avec une proximité entre nos lignes, c’est-à-dire des lignes assez resserrées, mais aussi des joueurs très proches les uns des autres sur une même ligne pour éviter toutes ces passes intérieures que les Marseillais affectionnent. Ça demande beaucoup de concentration, beaucoup de courage, beaucoup de générosité, parce qu’on a beaucoup couru après le ballon.

Je pense qu’on aurait pu mieux exploiter deux ou trois situations, notamment en fin de première mi-temps où je trouve qu’on a rendu un peu trop vite le ballon après l’avoir récupéré. On l’a mieux fait en deuxième mi-temps, parce qu’on s’est créé deux ou trois situations où on aurait pu mettre le deuxième but et plier le match. Mais ce sont les joueurs qui font le boulot. Nous, on prépare les matchs, des fois c’est la bonne solution, des fois ça ne l’est pas. Mais c’est aussi eux qu’il faut féliciter avant tout.

Propos recueillis par Enzo PAILOT

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Crédits photo : Ewen Gavet/Icon Sport