le11
·2 Desember 2024
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Visiblement agacé par le visage et le scénario du match nul « mérité » du LOSC à Montpellier (2-2), Lucas Chevalier n’a pas hésité à pointer les lacunes des Dogues et cette fâcheuse tendance à laisser filer des points en fin de rencontre.
S’il avait pris le soin de s’équiper d’un cache-oreille dans la douceur héraultaise, Lucas Chevalier n’avait pas d’œillères et a pu observer la prestation insuffisante du LOSC à Montpellier. Et notamment cette fin de rencontre animée, électrique et synonyme d’égalisation adverse (90+4′) venant punir l’attentisme nordiste. « La réaction devient… maîtrisée. On a malheureusement pris l’habitude de ça, soufflait le gardien lillois auprès de nos confrères du Petit Lillois, se rappelant aux mauvais souvenirs de Nice (2-2, 90+6′) ou de Lyon (1-1, 90+1′) ces dernières semaines. Tu le banalises parce que c’est le même scénario qui revient fréquemment, presque toutes les semaines. »
Le néo-membre de l’équipe de France, toujours en attente de sa première sélection, notait un réel « manque de maturité » face à ce type d’adversité et assumait : « Le nul est mérité, parce que tu dois tuer le match, mais tu ne le fais pas ». Une frustration renforcée par sa performance personnelle, avec quelques parades importantes (15′, 41′) mais deux buts encaissés. « Sur les deux buts, c’est dur de faire quelque chose, poursuit-il, toujours au micro du Petit Lillois. Je me fais fusiller et c’est tout. Tu ne te dis même pas que c’est un peu de ta faute. Tu acceptes juste. C’est frustrant. »
À l’heure de prendre un peu de recul pour expliquer les lacunes du LOSC, toujours présentes malgré la bonne période actuelle et le souffle nouveau apporté par la venue de Bruno Genesio, Lucas Chevalier ne prenait toujours pas de pincettes. « Si on analyse un peu le Lille depuis août, jamais un match n’est survolé, jamais un match n’est tué avant la 90e, regrettait-il. Ça puise aussi mentalement de devoir garder ses cages parce que tu n’as pas réussi à mettre les occasions avant pour te soulager. Par moment, c’est arrivé plusieurs fois dernièrement, tu concèdes parce que tu joues un peu avec cette crainte de te faire rattraper et ça, même avec une équipe comme Montpellier qui est dernière du championnat. On est conscient que si on veut être champion, si on veut atteindre les trois premières places, il faut gagner ce genre de matches. »
On n’est pas un rouleau compresseur et les équipes qui prétendent à jouer la Ligue des champions tous les ans doivent l’être.Lucas Chevalier, gardien du LOSC
Si le LOSC version 2024/2025 semble avoir franchi un cap sur bien des points (équilibre à la perte du ballon, performances à l’extérieur), du pain reste sur la planche selon son gardien : « Aujourd’hui, elle est clairement là la marge de progression. On n’est pas un rouleau compresseur et les équipes qui prétendent à jouer la Ligue des champions tous les ans doivent l’être ». Toujours bien placés dans cette lutte pour la C1, les Dogues ont toutefois laissé l’occasion à l’OL de grossir dans leurs rétroviseurs au lieu d’accentuer la pression sur le dossier Marseille – Monaco, désormais confortablement installé sur le podium derrière le PSG.
Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport