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·25 Mei 2025
LOSC : « Un effectif très électrique », « quelques frictions », Jocelyn Gourvennec a dû multiplier les « entretiens individuels »

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·25 Mei 2025
Entraîneur du LOSC lors de la saison 2021/2022, Jocelyn Gourvennec a dû composer avec un groupe extrêmement compétiteur et exigeant à la sortie du titre de champion de France. Le technicien de 53 ans explique la méthode mise en place durant sa seule saison au Domaine de Luchin.
Angel Gomes n’est pas le seul à lui avoir tapé dans l’œil dès ses débuts au LOSC. À son arrivée, Jocelyn Gourvennec a aussi « été assez impressionné dès le départ » par l’état d’esprit compétitif de son groupe et les tensions qui peuvent en découler. Pour preuve, quelques semaines seulement aorès sa prise de poste, l’ancien entraîneur de Guingamp ou de Bordeaux devaient composer avec une bagarre entre Tiago Djalo et Xeka à la mi-temps d’un match de pré-saison en Belgique, face à Courtrai.
Dès qu’un jeu se jouait à une décision arbitrale ou autre, ça pouvait prendre feu. On a eu quelques frictions.Jocelyn Gourvennec à propos de l’état d’esprit de son groupe en 2021/2022
« C’est certainement l’effectif le plus compétiteur dans l’âme que j’ai connu, se souvient-il dans un long entretien accordé au Club des 5. À l’entraînement, c’était toujours très électrique avec un effectif composé de beaucoup de compétiteurs. Ça m’a frappé et je pense que c’est ce qui a fait que l’équipe a été championne la saison d’avant et qu’on a fait ce parcours en Ligue des champions (huitième de finale). Il fallait toujours freiner et canaliser à l’entraînement. Dès qu’un jeu se jouait à une décision arbitrale ou autre, ça pouvait prendre feu. On a eu quelques frictions. »
Dès lors, Jocelyn Gourvennec a dû mettre en place un management encore plus préventif, tout en cultivant cette compétitivité innée. « C’est toujours particulier à gérer, reprend-il. Il ne faut pas que ça aille trop loin pour ne pas créer de précédents, ce qui n’est pas bon. Mias il ne faut pas trop freiner non plus parce que ces gars-là étaient comme ça. Tu ne fais pas de la compét’ avec des agneaux. Il faut entretenir cela et le canaliser. »
Et de livrer quelques exemples de sa méthode : « C’est la saison où j’ai fait le plus d’entretiens individuels dans mon bureau, mais plutôt en prévention pour apaiser ceux qui en avaient besoin. Il y avait de très gros caractères comme Renato (Sanches), Burak (Yilmaz), Hatem (Ben Arfa), Yusuf (Yazici), etc. Et pour booster ceux qui jouaient moins que la saison passée, comme Brada’ (Domagoj Bradaric) avait qui j’ai beaucoup parlé, comme Angel Gomes ».
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport