Olympique-et-Lyonnais
·10 Oktober 2025
Malgré le couac toulousain, l’OL ne veut pas tout jeter

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·10 Oktober 2025
Quatre minutes qui ont quasiment tout changé. Dans ce laps de temps dimanche, l’OL est passé de la première place de la Ligue 1 à une position hors du podium à l’issue de la 7e journée du championnat. Une contreperformance pour les Lyonnais ? Il ne faut pas oublier d’où vient le club, encore dans une mort cérébrale il y a trois mois au sortir d’une audience avec la DNCG qui n’avait pas porté ses fruits et envoyé le club en Ligue 2. Avec sa 4e place, l’OL est bien loin des attentes qu’on lui donnait au début de cet exercice 2025-2026. Moussa Niakhaté ne s’est d’ailleurs pas fait prier pour envoyer une petite pique à certains après la défaite contre Toulouse. "Certains nous voyaient jouer le maintien, aujourd’hui, on a 15 points sur 21 possibles."
Presque un miracle avec cette intersaison qui promettait des ambitions à la baisse. Pourtant, les dirigeants rhodaniens ont rapidement cherché à maintenir l’exigence, au moins dans le discours, en attendant de voir ce que le recrutement donnerait sur le terrain. Michael Gerlinger a directement parlé d’Europe le 9 juillet dernier, au moment du maintien en Ligue 1. S’il avait laissé entendre qu’il fallait faire mieux que la saison passée, à savoir une qualification pour la Ligue des champions, le directeur général a vite revu son discours avec une qualification européenne.
Pour le moment, les coéquipiers de Corentin Tolisso sont plus que dans les clous après sept journées et un petit point de retard sur le PSG, leader. "Ce classement est toujours bien. Effectivement, il y a ce regret de la première place, puisque jusqu’à la 86e minute, on serait leader. Mais on serait certainement trop haut à la vue de la qualité de l’effectif, estime notre consultant Nicolas Puydebois. Mais ce qui est pris n’est plus à prendre, on ne le répètera jamais assez. On est bien placé, on est dans le bon wagon avec des bons matchs qui arrivent. C’est agréable de voir l’OL si haut."
Il y a bien longtemps que les supporters lyonnais n’avaient pas tant regardé vers le haut. Dernier il y a deux ans avec aucune victoire au compteur, l’OL était encore neuvième l’an passé avec cinq points de moins sur son tableau de marche actuel. Moins talentueux, le groupe rhodanien a trouvé d’autres ressources pour s’inviter à la table des gros du championnat. Ce n’est pas le couac contre Toulouse qui va tout remettre en cause à l’intérieur du vestiaire. "On a joué 9 matchs, fait sept victoires et 7 clean-sheet. Ça reste un excellent début de saison, note Moussa Niakhaté. Peu de monde y croyait en juillet. (…) Mais on ne doit pas oublier Toulouse, parce que c’est peut-être le plus grand enseignement de ce début de saison."
Lequel ? Celui de ne pas tomber dans la suffisance et de rester à bloc pendant toute une rencontre. Et ne pas tenir pour acquis le travail fait depuis deux mois par le simple fait que le club est passé tout proche du précipice. L’OL en a-t-il les moyens avec son effectif limité ? Pour Nicolas Puydebois, le retour de trêve sera un vrai curseur dans les ambitions lyonnaises. Avec Nice, Bâle, Strasbourg, le Betis ou encore le PSG, l’OL "a un gros calendrier avec sept matchs en 23 jours". Les organismes vont être mis à rude épreuve et sans "une bonne rotation, cette série-là risque d’émousser les joueurs avec le manque de latitude". À Paulo Fonseca et son staff de trouver les bonnes combinaisons pour que cette recette magique ne perde pas son effet à l'approche de l'hiver.