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·1 April 2025
Oliver Kahn : « Les aspects économiques, les aspects sportifs et politico-sportifs d’un club mondial, c’est exactement ce que je voulais faire »

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·1 April 2025
Dans le magasine allemand Dans “Sports Illustrated Deutschland” (édition abonnés payante), Oliver Kahn, intéressé par le rachat des Girondins de Bordeaux, s’est exprimé sur plusieurs sujets qui pourraient nous aider à mieux le connaitre et le comprendre. Il revint sur son expérience dans son club de cœur, le Bayern Munich. Pour rappel, il fut CEO du club, une fonction où il apprit beaucoup. Mais est-ce qu’il fut soulagé en quittant cette fonction ?
« Non, pas du tout. Je voulais assumer cette responsabilité, et je l’ai fait avec beaucoup de plaisir. Les aspects économiques, les aspects sportifs et politico-sportifs d’un club mondial, c’est exactement ce que je voulais faire. C’était pour moi une obligation intérieure, de rendre quelque chose au club pour lequel j’ai joué pendant 14 ans. Mais dans un monde comme celui de Munich, il est très difficile d’initier les changements nécessaires et il est difficile d’emprunter de nouvelles voies. Aujourd’hui encore, je suis convaincu que nous avons pris les bonnes décisions pour le FC Bayern. Il existe une belle expression dans le monde des affaires : « Culture eats strategy for breakfast ». Cela signifie que la culture d’une entreprise est toujours plus forte que n’importe quelle stratégie, aussi prometteuse qu’elle puisse paraître. J’en étais absolument conscient. Mais le FC Bayern est très politique, et les forces en présence sont de plusieurs ordres. Les forces agissent dans différentes directions. C’est le plus grand défi à relever, de maîtriser ces forces. C’est ce que j’ai retenu de cette expérience ».
Puis, il ajoute, sur les autres choses qu’il apprit.
« C’était la gestion des attentes. Quand je suis arrivé en 2020, douze ans après, j’ai retrouvé le Bayern en 2008, après avoir mis un terme à ma carrière. Les gens avaient encore l’image du sportif que j’étais. Mais dans la tête, je ne l’étais évidemment plus. Au cours de ces douze années, j’ai acquis beaucoup d’expérience au niveau de l’entreprise, ce qui m’a bien sûr aussi un peu changé. C’est une bonne condition pour reprendre un club mondial. Mais on attendait probablement autre chose de moi. Cependant, tout cela appartient au passé. Je suis en paix avec moi-même. Il n’y a plus de raison de regarder en arrière. Le défi à relever après une carrière aussi intense et réussie est de trouver encore une fois quelque chose d’utile, de développer quelque chose de stimulant pour soi. Mon conseil serait le suivant : prends le temps nécessaire, sois ouvert, sous patient et toujours prêt à apprendre de nouvelles choses. Imagine que tu recommences à zéro ».