Olivier Giroud au LOSC : Comparé à Patrick Kluivert et qualifié « d’arme nucléaire » par Ludovic Obraniak (EDG) | OneFootball

Ancien pensionnaire du LOSC, aujourd’hui chroniqueur sur les plateaux télévisés, Ludovic Obraniak a été plus qu’impressionné par les débuts d’Olivier Giroud dans le Nord.

Il n’a fallu que deux petits matchs, près de 200 minutes accumulées tout de même, à Olivier Giroud (38 ans) pour se mettre l’ensemble des observateurs français dans la poche. De retour dans l’hexagone après une parenthèse désenchantée à Los Angeles, il a fait des débuts tonitruants en inscrivant dimanche son deuxième but en deux matchs de Ligue 1. Il a notamment permis au LOSC de s’imposer (1-0) lors de la réception de l’AS Monaco en clôture de la deuxième journée de Ligue 1.

Ancien pensionnaire du LOSC, club avec lequel il a remporté le doublé Championnat-Coupe en 2011, Ludovic Obraniak est totalement emballé : « Il aurait mérité de marquer un but supplémentaire, regrettait-il dès l’entame de sa prise de parole dans L’Équipe du Soir. Il a tellement fait. Il a été tellement utile pour ses coéquipiers. Il a tellement de générosité chez l’homme. Sa science du jeu est juste magique. Ses déviations de l’extérieur du pied en une touche de balle, sa capacité à garder le ballon quand son équipe est sous pression. Il a cette faculté à faire jouer les autres aussi », apprécie-t-il. J’aime aussi comment Bruno Genesio utilise l’équipe pour Olivier Giroud.

« Avec un attaquant de ce calibre, autant utiliser ses facultés. J’ai aimé la variété dans le jeu lillois, tantôt aller chercher les côtés, tantôt aller le chercher directement. Quand on a une arme de ce niveau, il faut l’utiliser. Cette arme était une arme nucléaire, c’était le bouton rouge sur lequel il fallait appuyer », s’est exclamé l’international polonais.

Bond dans le passé

Malgré ces propos dithyrambiques, Ludovic Obraniak avoue avoir été « surpris » qu’il enchaîne déjà autant : « Quand on voit ce qu’il donne pendant 90 minutes, il ne faiblit pas dans la dernière demi-heure, c’est presque même le contraire. Les autres faiblissent, mais pas lui, juge-t-il. Il est également bluffé par son utilisation : « C’est intelligent, aujourd’hui, alors que Lille a beaucoup changé, de mettre cette pression sur Olivier Giroud, qui est la rampe de lancement. C’est pas infamant, par moment, de sauter la ligne du milieu de terrain pour commencer à construire dans le camp adverse. Je trouve son utilisation très intelligente », a-t-il également analysé.

Avec un peu plus de recul, le lendemain dans L’Équipe de Greg, Ludovic Obraniak estime, en prenant le passé en exemple, qu’Olivier Giroud ne sera pas que bénéfique sur le terrain, mais également en dehors : « J’ai l’impression de revivre ce que moi j’ai vécu avec l’arrivée de Patrick Kluivert à Lille (2007, 14 matchs), se souvient-il. Quand il arrive, il a ce bagage avec le titre de Champion d’Europe avec les Pays-Bas, la Ligue des Champions, Barcelone, l’Ajax, il affiche une humilité, un professionnalisme. Nous qui pensions bien faire, on était complétement à côté de la plaque. Il nous avait tous remis à notre place. Ce que l’on faisait, ce n’était pas à la hauteur de champions. Lui, il va inculquer ça aux jeunes. Il doit être le premier arrivé, le premier parti. Ce sera aussi un leader par l’exemple. C’est un géant », concluait ainsi Ludovic Obraniak, impatient d’observer les prochaines prouesses de l’attaquant lillois.