OM – Frank McCourt a renfloué les caisses | OneFootball

L’OM traverse une période critique sur le plan financier, malgré une activité soutenue sur le marché des transferts estival. Le club a investi massivement avec 65 millions d’euros de dépenses, se positionnant comme le deuxième club le plus dépensier de Ligue 1 cette saison. Cette stratégie d’investissement s’explique par le retour en Ligue des champions et la nécessité de fournir à Roberto De Zerbi un effectif compétitif sur plusieurs fronts simultanément. Toutefois, les recettes générées par les ventes, qui atteignent 49 millions d’euros, ne compensent que partiellement ces sorties, créant une balance négative de 16 millions d’euros.

La réalité financière du club révèle des difficultés structurelles bien plus préoccupantes que ne le suggère cette balance mercato. Selon les données publiées par Sportune, l’Olympique de Marseille a terminé l’exercice précédent avec un déficit considérable de 60 millions d’euros nets. Cette performance déficitaire s’inscrit dans une tendance lourde puisque le club accumule les pertes depuis le rachat par Frank McCourt, enregistrant huit exercices déficitaires consécutifs sur huit saisons. Cette situation témoigne de déséquilibres financiers persistants qui nécessitent une attention particulière de la part de la direction.

Les facteurs explicatifs de cette détérioration financière sont multiples et interconnectés. Le chiffre d’affaires a subi une contraction drastique de près de 37% sur une année, s’établissant à 181 millions d’euros. Cette baisse résulte principalement de la diminution des revenus liés aux droits télévisuels et de l’absence de participation aux compétitions européennes lors de la saison précédente. Ces deux éléments constituent des sources de revenus cruciales pour l’équilibre économique des clubs de haut niveau, et leur absence simultanée a considérablement fragilisé la structure financière marseillaise.

Les perspectives d’amélioration reposent sur plusieurs leviers stratégiques, notamment le retour en Ligue des champions qui devrait générer des revenus supplémentaires significatifs. L’espoir d’une stabilisation du secteur audiovisuel français pourrait également contribuer à une amélioration des conditions économiques générales. Le club a déjà entrepris des efforts de rationalisation des coûts, réduisant ses dépenses de 12% hors mercato, ce qui constitue un signal positif dans la gestion opérationnelle. Néanmoins, avec un cumul de plus de 500 millions d’euros de pertes depuis l’acquisition par McCourt, la situation nécessite une approche structurelle pour retrouver un équilibre financier durable, d’autant que les droits télévisuels nationaux ne présagent pas d’amélioration immédiate pour la saison en cours.

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