OM : Medhi Benatia balance sur l’affaire Rabiot/Rowe | OneFootball

Medhi Benatia, directeur du football de l’OM, s’est exprimé sur la bagarre entre Adrien Rabiot et Jonathan Rowe.

Une affaire qui est devenue nationale. Vendredi dernier, l’Olympique de Marseille lançait le coup d’envoi de la saison 2025-2026 de Ligue 1. Sur la pelouse du Stade Rennais, le géant tricolore s’est incliné sur la plus petite des marges avant de voir une bagarre avoir lieu dans les vestiaires du Roazhon Park. Quelque chose d’inédit selon la direction marseillaise entre Adrien Rabiot et Jonathan Rowe. Les deux joueurs ont, depuis, été écartés du groupe professionnel et mis sur la liste des transferts.

« C'est une dispute de vestiaire, des joueurs frustrés d'un match que si tu joues dix fois, tu le gagnes neuf fois. Malheureusement, celui-là, on l'a perdu. Avec un but à la toute fin... On sait toute la frustration que peut engendrer ce genre de matchs et ce genre de résultats. Ca a été au contact physique, à l'agression physique. Dans un vestiaire de football, en tout cas à l’Olympique de Marseille, on considère que ça ne peut pas arriver » a commenté Medhi Benatia dans les colonnes de RMC Sport, après avoir déjà indiqué qu’un « coup de poing dans la bouche » avait fusé d’un côté. « C'est un acte qui est malheureux. Mais qui, en revanche, te donne un petit peu aussi la continuité si on peut dire de ce mois qu'on a passé où, effectivement, on a fait plusieurs rappels. Parce que bon, on connaît un petit peu le foot avec le président et avec le coach, on a vu certains comportements.... Depuis un mois, il y avait pas mal d'amendes à payer, pas mal de choses qui étaient un petit peu nouvelles » a poursuivi le directeur du football de l’OM.

Un gros coup de pression

« Vous savez comment c'est, surtout à Marseille, tu te qualifies en Ligue des champions et tu as l'impression que tu as sauvé le club. C'est quelque chose d'extraordinaire. Oui, mais c'est fini, il faut repartir. Sauf qu'ici, il y a tellement de passion, tellement d'amour que peut-être que certains joueurs ont pensé qu'on pouvait se permettre d'arriver un petit peu en retard, de faire ci, de faire ça, et on a combattu ça depuis le début, depuis la reprise, depuis juillet. Et ça, ce n'est pas que pour Rabiot ou Rowe, pas du tout, je parle de manière assez générale. » Un message assez clair donc de la part du dirigeant marseillais. De quoi gâcher la saison 2025-2026 de l’OM ?

« Et tu arrives à Rennes, le premier match de la saison dans un contexte qui pourtant était très favorable, un mercato qui était positif, tu avais gardé tes meilleurs joueurs et tout était bien. Et tu arrives à ce genre de bagarre, parce qu'en réalité, c'est une bagarre. On a donc décidé de prendre des sanctions qui étaient certes fortes, mais je pense que les premiers punis c'est nous, c'est le club. Parce qu'aujourd'hui tu perds deux joueurs. Un jeune espoir qui était certes un peu attendu sur le marché des transferts par rapport à l'arrivée de Paixao. On en a déjà parlé mais ça a forcément accéléré les choses. Et puis tu perds peut-être ton meilleur joueur ou en tout cas le meilleur joueur de la saison dernière. Quelqu'un que j'adore. Je l'adorais, et je l'adore aujourd'hui, que ce soit bien clair, comme homme, comme joueur de foot. Mais quand il y a des comportements comme ça, tu ne peux pas laisser passer. »

Un message envoyé aux joueurs

Le message est clair : aucun joueur ne passera au-dessus de l’institution. « À un moment donné, quand tu es à l'Olympique de Marseille, tu dois mettre de côté l'attachement, la qualité des joueurs ou quoi que ce soit… On essaye en tout cas depuis le début - c'est ce que Pablo dit depuis le départ - de mettre l'institution tout en haut et de remettre des règles. Malheureusement, et ce n'est pas anodin tout ça, tu sais bien que ici… » a surenchéri la légende marocaine.  Mais la « faute est beaucoup trop grave. Elle est beaucoup trop grave pour un club de foot. Moi, je voyais la tête des joueurs, ils étaient choqués. J'ai des agents qui m'ont rappelé depuis trois jours. Les joueurs, ils disent 'on n'a jamais vu ça'. Donc, à un moment donné, je pense que, quand tu veux être une institution forte et quand tu veux être un club fort, il faut savoir prendre des décisions qui vont peut-être t'affaiblir sportivement, certes, mais te renforcer en tant que groupe, en tant qu'équipe et en tant qu'institution. »

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