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·20 Oktober 2025

Un ex-Stéphanois veut briller au Mondial 2026 !

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Ancien joueur de l’AS Saint-Étienne et aujourd’hui élément moteur du FC Rouen, Kenny Rocha Santos vit un moment charnière de sa carrière. Alors que le Cap-Vert, son pays natal, s’apprête à disputer la première Coupe du monde de son histoire, le milieu de terrain formé chez les Verts espère bien faire partie du voyage. Entre fierté nationale, souvenir du Forez et ambitions retrouvées, il s’est confié à So Foot sur son parcours et ses rêves à venir.

Le 10 octobre dernier, le Cap-Vert a validé sa qualification historique pour la Coupe du monde 2026, organisée aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Un exploit retentissant pour la petite nation insulaire de l’Atlantique. Kenny Rocha Santos, 24 ans, a suivi la rencontre à distance, depuis Rouen, où il évolue actuellement en National.« Après mon entraînement avec Rouen, je suis vite rentré à la maison pour regarder le match. Pour être honnête, je savais qu’on allait se qualifier », explique-t-il.Le joueur ne cache pas sa fierté d’avoir contribué, à sa manière, à cette réussite collective : « Quelque part, j’ai contribué à ça : j’ai joué les deux premiers matchs de cette phase de qualification contre l’Angola et l’Eswatini… Je suis encore plus heureux que les autres, je pense. »


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S’il n’était pas sur la pelouse pour fêter la victoire, Rocha Santos a vibré comme un supporter : « Dès le premier but qu’on a marqué, je me suis dit : “C’est bon, c’est nous là-bas !” » raconte-t-il. « Tout le monde est content pour moi, ils savent comment je tiens le Cap-Vert dans mon cœur. »

Rocha Santos : « Le Cap-Vert, c’est un petit Brésil »

Né sur l’île de São Vicente, l’ancien Stéphanois n’a jamais oublié d’où il vient. Dans ses mots, le Cap-Vert est bien plus qu’un pays : c’est une identité, un style de jeu, une culture. « Comme on dit, le Cap-Vert, c’est un petit Brésil ! » sourit-il. « On se ressemble beaucoup avec les Brésiliens, on a à peu près la même culture. »

Cette influence se retrouve dans le jeu de la sélection, tournée vers la technique et la créativité. Rocha Santos loue aussi le rôle fédérateur de l’entraîneur Bubista : « C’est un entraîneur local, qui connaît super bien le Cap-Vert. Quand tu vas en sélection pour la première fois, tu te fais directement intégrer, même par les vieux ! Accueillir, c’est ce qui fait la force de ce groupe. »

Un collectif soudé, marqué par une solidarité rare, que le joueur compare à une grande famille : « Quand tout le peuple capverdien est avec sa sélection, rien ne peut nous arriver. »

Saint-Étienne, un tournant fondateur

Avant de s’imposer comme cadre en sélection, Kenny Rocha Santos a grandi dans le Forez. Arrivé très jeune à l’AS Saint-Étienne, il y a découvert l’exigence du football professionnel.C’est aussi à ce moment qu’il a dû choisir entre les sélections françaises et capverdienne. « Quand j’étais à Saint-Étienne, j’ai même été convoqué en équipe de France jeunes, je crois que c’était pour l’Euro 2017. Mais une fois que j’ai reçu le coup de fil du Cap-Vert, je n’ai pas hésité une seule seconde ! »

Le choix du cœur, dicté par une promesse familiale : « Tous les jours, je disais à mon grand-père que j’allais jouer pour la sélection du Cap-Vert. Je lui avais fait la promesse. »Cette fidélité à ses origines, Rocha Santos la porte comme une fierté. Son passage à Saint-Étienne lui a permis d’apprendre, de se structurer et de s’ouvrir à l’international. Un tremplin vers une carrière où le mot "persévérance" revient souvent.

Une trajectoire sinueuse, mais assumée

Après l’ASSE, le milieu a poursuivi sa progression à Nancy, puis à Ostende, en Belgique, avant de connaître un détour à Chypre, à l’AEZ Zakakiou. Une expérience mitigée, qu’il aborde sans amertume : « À ce moment-là, je n’avais aucune solution, j’avais la CAN qui arrivait derrière et il était hors de question que je passe un an sans jouer. »

Son retour en France s’est fait par la porte du National, d’abord au Paris 13 Atletico, puis au FC Rouen. Une décision stratégique : « Je me suis dit : “Pourquoi ne pas reculer d’un cran et choisir le National pour mieux sauter après ?” »Et ce pari semble payant. Avec quatre buts et deux passes décisives depuis le début de la saison, Rocha Santos s’impose comme un cadre de l’équipe de Régis Brouard : « Je joue dans une position plus haute, à laquelle je n’ai pas trop l’habitude de jouer. Jouer plus haut me sourit bien pour l’instant. C’est à moi de continuer pour pouvoir bousculer les choses en sélection. »

Le rêve mondial pour Rocha Santos

Ambitieux, lucide et travailleur, Kenny Rocha Santos n’a qu’une idée en tête : retrouver la sélection à temps pour la Coupe du monde.« Il y a beaucoup de concurrence et une hiérarchie à mon poste, mais je veux y retourner », affirme-t-il. Et d’ajouter, dans un clin d’œil à son sélectionneur : « J’espère qu’il regardera Rouen et… on se verra là-bas ! »

Pour celui qui a longtemps porté le maillot vert de Saint-Étienne, la route est encore longue, mais la passion reste intacte. Sa trajectoire, faite de choix forts et d’attachement à ses racines, incarne parfaitement ce qu’il résume en une phrase : « Le Cap-Vert, c’est un petit Brésil. »

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