Olympique-et-Lyonnais
·17 settembre 2025
A Rennes, l’OL a fait l’expérience de ce qu’est le haut niveau

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·17 settembre 2025
Depuis trois jours, tout le monde ne parle que de ça. Non pas de la première défaite (3-1) de la saison de l’OL en elle-même, mais bien des raisons qui ont pu amener la formation lyonnaise à rentrer bredouille de Bretagne. Dimanche soir, le revers à Rennes est clairement resté en travers de la gorge des joueurs, du staff, mais aussi de la direction. Ce ne sont pas les rapports et autres audios diffusés au lendemain de ce déplacement qui ont atténué le sentiment d’injustice qui régnait dans les rangs rhodaniens.
Face aux décisions arbitrales de Ruddy Buquet, bien aidé par Stéphanie Frappart, il y avait de la colère. Mais aussi des regrets, car le 12 sur 12 en ce début d’exercice n’est pas passé si loin. L’OL avait d’ailleurs toutes les cartes en mains pour faire tomber un record vieux de 1981. Oui, mais voilà, la machine s’est complètement enrayée au moment du carton rouge de Tyler Morton, avec trois buts encaissés en l’espace de quinze minutes.
Cette exclusion a d’ailleurs été le symbole de ce qu’il a manqué à la formation lyonnaise dimanche soir à Rennes. Après une très grosse heure de jeu à beaucoup donner, l’Anglais a manqué de lucidité au moment de réaliser son geste. Kader Meïté avait encore 80 mètres à parcourir avant de pouvoir se présenter face à Rémy Descamps et il n’y avait donc pas d’urgence. Au pire, si acte d’antijeu devait y avoir, Morton aurait clairement dû s’y prendre autrement. Un petit tirage de maillot et le tour aurait été joué, sans que personne y trouve quelque chose à redire.
Mais entre inexpérience et fatigue, le milieu a payé cash ce geste incontrôlé et c’est tout un collectif qui a volé en éclat ensuite pendant quinze minutes. Dimanche, la moyenne d’âge au coup d’envoi n’était pas forcément élevée côté lyonnais. Est-ce cette inexpérience qui a avant tout coûté la victoire à l’OL plus que les erreurs d’arbitrage ? Peut-être bien pour Nicolas Puydebois. "L’OL aurait dû gagner ce match même sans les différentes décisions. Ça les fera grandir, ça les fera prendre de la maturité. Ils apprennent leur métier, ils apprennent que le haut niveau, c'est aussi affaire de vice. Ça va les faire progresser."
Porté aux nues depuis deux mois, Khalis Merah a vu au plus près ce qui avait manqué à l’OL dimanche soir. Un manque de vice criant comme sur la fameuse action dans laquelle Rouault vient poser ses crampons sur son genou puis tibia. Avec les simples images de la VAR, le rouge aurait certes dû être sorti, mais en se roulant par terre ou en se tordant de douleurs pendant plusieurs minutes, le jeune milieu aurait certainement mis la puce à l’oreille de l’arbitre central. Ce n’est pas forcément le foot qu’on aime, mais c’est aussi sur ce genre de moments qu’un match peut basculer. L’OL paye pour apprendre et Jorge Maciel espère que la leçon aura été bien retenue. "Il faut aussi apprendre à jouer avec la justice des arbitres, et surtout ne pas se trahir, ne pas avoir peur de mettre en place des choses qu’on sait faire. On doit apprendre à tuer les matchs pour ne donner aucun espoir et faire plus mal. Là, on ne l’a pas fait, c’est un regret."
La double occasion de Merah juste avant la pause ou celle de Karabec à l’heure de jeu alors que l’OL avait déjà commencé à reculer auraient dû tuer tout suspense à cette rencontre de la 4e journée de Ligue 1. Au lieu de ça, Brice Samba a maintenu les siens en vie, tandis que des grains de sable ont eu raison de la dynamique rhodanienne. "Il va falloir que l’OL dans son apprentissage et dans son maintien de ce niveau de performance soit beaucoup plus efficace, plus tueur devant le but. Il y a des moments qu’il ne faut pas laisser passer. Mais c’est aussi de l’expérience." Il y a trois mois, certains jouaient encore en U19 nationaux, d’autres en deuxième division allemande. L’OL, aujourd’hui, a très peu de références du haut niveau. Il l’a payé cash à Rennes.