Ashley Lawrence : "Le projet OL Lyonnes fait rêver" | OneFootball

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·1 luglio 2025

Ashley Lawrence : "Le projet OL Lyonnes fait rêver"

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Deux ans après son départ à Chelsea, Ashley Lawrence fait son retour en France. Nouvelle recrue de l'OL Lyonnes, la latérale canadienne a choisi Olympique-et-Lyonnais pour expliquer son choix et ses ambitions.

Olympique-et-Lyonnais : Deux ans après votre départ, vous êtes déjà de retour en France. Racontez-nous un peu les coulisses de ce choix de revenir en France, à l'OL Lyonnes, plus particulièrement.

Ashley Lawrence : J'ai déjà vécu pas mal de temps en France, 6 ans et demi à Paris. La France m'a toujours plu. J'ai grandi dans ce pays footballistiquement et en tant que femme. Après, j'ai fait le choix de changer d'environnement, de tester le championnat anglais. On a vu l'investissement dans le football féminin et tout ce qui se passe en Angleterre. Et j'étais très contente de vivre cette expérience. Mais je pense que, quand on parle de l'OL Lyonnes, c'est un club très ambitieux depuis toujours, avec une grande histoire.


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Pour moi, quand on m'a présenté le projet à Lyon, ça m'a directement plu. En plus, je connais pas mal de joueuses avec lesquelles j'ai joué (ou contre) en club et en sélection. Ça parle tout seul. La France est un pays que je connais bien. La ville de Lyon, pas trop. Là, déjà j'ai visité. Elle est vraiment magnifique. C'est une ville gastronomique. On y mange bien (rires). Il y a plein de points positifs. Et c'est pour ça que j'ai décidé de signer et de venir en France.

Vous aviez encore des années de contrat avec Chelsea, est-ce qu'il y avait aussi, du côté du club anglais, une volonté de se séparer de vous ? Ou c'était avant tout un choix personnel ?

Je pense que c'était plutôt personnel. Mais c'est vrai que j'ai eu pas mal de discussions avec la direction, le coach et pour moi en tant que joueuse, on veut jouer tous les matchs, toutes les minutes, surtout les grands matchs. Quand je fais le bilan de mes deux dernières années à Chelsea, j'ai joué pas mal, mais je pense qu'avec mes ambitions, j'envisageais une situation différente. Je pense que c'est pour ça que j'ai fait ce choix. Mais, en tout cas, ça s'est bien passé à Chelsea.

Comme j'ai expliqué, j'ai pu vivre des moments incroyables. Des stades pleins. On joue que dans des grands stades. On voit les supporters qui sont toujours là. Donc c'est un point très positif. C'est pour ça que je suis très contente de mon passage à Chelsea. J'ai des ambitions personnelles et je pense que ça matche avec l'OL Lyonnes.

Lawrence : "Lyon est une ville incroyable où on mange bien"

Vous parliez des stades pleins, de cette ambiance en Angleterre, est-ce qu'il n'y a pas un sentiment de se dire "on fait un pas en arrière" en revenant en France, où le développement du football féminin tarde un peu à prendre par rapport à l'Angleterre ?"

Non, parce que je suis une passionnée de football. Et surtout de football féminin. Je suis une joueuse. J'ai toute la volonté de faire progresser et avancer le foot féminin en France. J'y ai vécu pas mal de temps. C'est un point très important pour moi. Peut-être que c'est un peu plus développé en Angleterre mais ici on a tous les moyens pour faire pareil. Avec un peu de retard peut-être. Je pense qu'ici, on a de très bonnes joueuses, des joueuses internationales. On a une ville incroyable, on peut bien manger. Je prends du plaisir à manger et il le faut (rires). Mais je pense que footballistiquement, c'est aussi un pays incroyable avec tous les clubs masculins. Le PSG a gagné la Ligue des champions. Il y a tellement d'histoire dans ce pays.

Oui, le foot féminin peut aussi progresser et je pense qu'on voit déjà des petits points de progression. Des supporters qui viennent de plus en plus. Je suis là pour pousser par rapport à ce sujet-là. Je n'ai pas l'impression que j'ai fait un pas en arrière. Tout est à mon avantage ici, de jouer avec des grandes joueuses, je sais que je vais être poussée tous les jours. Et cette ambition de gagner la Ligue des champions. Je pense que l'OL Lyonnes connaît plutôt bien cette sensation-là.

En quoi ces deux années en Angleterre ont changé la joueuse que vous étiez à votre départ du PSG ?

Bonne question. Je pense d'abord au foot. Déjà dans les matchs, ça m'a apporté l'idée d'être plus tranchante dans le dernier geste. En tant que latérale, mon premier rôle est de défendre mais je sais aussi que je peux apporter beaucoup offensivement. J'ai toujours aimé ça. Cela fait partie de mon style de jeu, de faire des centres, de combiner avec mon ailière devant moi. Mais en Angleterre, je n’avais pas toujours le temps sur le terrain avec les adversaires que j'affrontais. J'étais obligée d'être vraiment très précise dans le dernier geste. Je pense que ça m'a beaucoup fait progresser dans ce domaine. C'était quelque chose que je voulais faire. C'est quelque chose que je peux apporter encore plus à l'OL Lyonnes.

Quand on parle du côté compétitif, j'ai toujours eu cette mentalité, aussi en sélection. Et je pense que c'est un point très important quand on parle de la mentalité, surtout en Europe. Dans les grandes compétitions comme la Ligue des champions, ça se joue beaucoup au mental. Quand tu te prépares bien, ça se joue dans les détails à la fin. Et je pense que le côté mental me pousse à progresser et ça me donne encore plus faim pour tout donner à 100 % et tout casser sur le terrain.

Lawrence : "J'ai vu les images du futur centre, c'est incroyable"

Vous parliez de la sélection. Ces trois dernières années, il y avait Vanessa Gilles à l'OL. Elle n'est plus là. Est-ce que vous avez échangé avec elle sur le projet du club avant de prendre votre décision ?

On n’a pas échangé. Déjà parce que, pour moi, c'était toujours secret les discussions avec le club, le fait de prendre cette décision. Mais j'ai discuté pas mal avec la direction. Encore une fois, je pense que le club parle de lui-même. Et bien sûr, j'ai pris le temps de réfléchir et de le comparer avec Chelsea et même avec d'autres clubs. Oui, pour moi, le choix a été vite fait.

Marie-Antoinette Katoto nous disait que les projets de Michele Kang avait joué dans sa décision. Même chose de votre côté ?

Bien évidemment. L'OL est un club ambitieux depuis longtemps. En plus, on le voit là avec Michele Kang. Elle apporte encore plus. C'est motivant de voir les choses qu'elle veut mettre en place. Quand on parle de centre d'entraînement, j'ai vu un peu les présentations des idées qu'elle a. C'est incroyable. Ça fait rêver. Quand tu es joueuse, tu veux ça. Je pense que pour bien s'entraîner et bien jouer, il faut avoir des infrastructures qui suivent. Je pense qu'elle a cet œil de pousser, et des fois, ce n'est pas toujours facile. Mais c'est quelque chose dont je veux faire partie. Quand j'ai vu ça, c'est incroyable tout ce qu'elle fait.

Lawrence : "J'aime être dans la transmission avec les plus jeunes"

Vous avez lancé un programme au Canada pour faciliter l'insertion des filles dans le football. Le développement voulu par Michele Kang, c'est quelque chose qui vous parle encore plus ?

Bien sûr. Je pense qu'en tant que joueuse, on a cette responsabilité. On est des exemples. Surtout à mon âge, je vois qu'il y a plein de jeunes filles, la future génération, qui regardent en tant que joueuse et en tant que femme. Et c'est pour ça que j'ai toujours voulu créer ce projet-là. Je l'ai créé en 2017. C'est pour créer un environnement de motivation pour les jeunes filles, de voir les sportives professionnelles, surtout dans le football. De partager mon parcours. On fait des séances. Il y a la possibilité de poser des questions, d'en apprendre plus sur ma vie et c'est très important pour moi. Quand j'étais jeune, je n'ai pas trop eu ça. Je pense que c'est important de créer ces espaces pour les jeunes, pour apporter une aide et de voir que c'est aussi possible pour elles, dans n'importe quel domaine."

Vous arrivez dans un groupe qui est assez jeune, vous êtes une des plus anciennes si on peut dire ça. Quel rôle vous allez jouer dans ce groupe ? Vous allez être dans le conseil avant tout ?

Oui, dans le conseil. Je pense que les mots sont très importants. Et les actes. Moi, je suis quelqu'un de toujours professionnel. Je pense qu'on a vraiment de la chance de faire ce métier, de vivre notre passion, de faire une carrière. Et je prends tout ça avec humilité. Je pense que cette transmission, ça va être de plusieurs formes, mais surtout de parler, de partager mes expériences. Moi, j'ai eu ça quand j'étais jeune et je comprends l'importance et l'impact que ça peut avoir. Mais, comme j'ai dit, c'est surtout tout ce que j'ai fait avant les entraînements, en dehors du terrain. C'est ça, être exemplaire, car je sais qu'il y a les jeunes qui nous regardent.

Lawrence : "Le but est de gagner des titres avec l'OL"

Vous arrivez dans un effectif remodelé. Est-ce une bonne chose pour s'intégrer plus facilement ?

Je pense que c'est le football d'aujourd'hui. Chaque année, les équipes changent. Pour moi, en arrivant dans cette équipe, les ambitions restent les mêmes. Bien sûr, on n'oublie pas les joueuses qui étaient là avant car forcément, ce sont elles qui ont créé ce parcours de l’OL Lyonnaises, son histoire. Et c'est grâce à elles qu'on a cette possibilité de jouer tous les matchs dans le grand stade. Avant, c'était pas le cas. Alors il ne faut pas oublier les anciennes joueuses. Moi, je suis consciente de ça.

Je construis une interaction depuis que je suis arrivée. Tout le monde est très gentil avec moi. Ça rend les choses très faciles. Moi, je fais pareil en retour. Je pense que c'est un échange dans les deux sens. Et l'important, c'est que tout le monde est sur le même chemin et la même mentalité. Le but, c'est de gagner des titres. Je sais que ça démarre avec le collectif et toutes les joueuses sont concernées. Je pense qu'il faut bien travailler ensemble et c'est comme ça qu'on va réussir les objectifs."

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