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·19 dicembre 2025

ASSE : 18 mois de promesses et de désillusions sous Kilmer

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Les 18 premiers mois de Kilmer à l’ASSE illustrent la complexité d’une transition profonde, entre rupture avec l’ère Caiazzo-Romeyer, investissements massifs et résultats sportifs décevants. Racheté en juin 2024, le club stéphanois vit une période charnière, où l’espoir renaît sans encore se traduire pleinement sur le terrain.

La fin de l’ère Caiazzo-Romeyer apparaissait comme une nécessité après près de vingt ans à la tête de l’AS Saint-Étienne. Le club sortait de saisons difficiles, affaibli sportivement et structurellement. En juin 2024, Kilmer Sports Ventures devient actionnaire majoritaire et ouvre un nouveau chapitre. Le discours est clair, les ambitions élevées et les méthodes se veulent modernes. Le contexte semble idéal pour lancer un projet solide, d’autant que l’ASSE arrache une montée aussi improbable qu’historique en Ligue 1, au bout de la prolongation à Metz.


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Cette accession change immédiatement la donne. Kilmer hérite d’un club promu, contraint de se renforcer en urgence pour espérer se maintenir dans l’élite. Trois mois de mercato intense s’enchaînent, avec près de 25 millions d’euros investis pour bâtir un effectif capable de rivaliser. Sur le papier, l’ASSE semble armée. Sur le terrain, la réalité est tout autre. La saison est compliquée, les Verts luttent sans jamais trouver de réelle stabilité et finissent par être relégués au terme d’un exercice éprouvant marqué par de nombreuses défaites.

Kilmer à l’ASSE : un projet stoppé net chez les pros

Malgré l’exploit de la montée, Olivier Dall’Oglio est limogé. Un choix fort, symbolique d’une volonté de rupture. En décembre, Eirik Horneland prend les commandes de l’équipe professionnelle. Le technicien norvégien incarne la vision du nouvel actionnaire, avec des méthodes différentes et un discours moderne. Mais le changement n’apporte pas l’électrochoc espéré et l’ASSE replonge en Ligue 2, seulement un an après l’avoir quittée. La relégation en Ligue 2 constitue un premier coup d’arrêt majeur pour le projet Kilmer à l’ASSE.

Loin de se décourager, Kilmer décide alors d’appuyer encore plus fort. À l’intersaison suivante, une nouvelle enveloppe d’environ 20 millions d’euros est engagée. Le recrutement est massif, mais pas uniquement sur le terrain. Une nouvelle cellule de recrutement voit le jour, la préparation physique est entièrement repensée avec l’arrivée de plusieurs préparateurs, et des psychologues intègrent le fonctionnement du club. Kilmer investit également en fonds propres pour renforcer la solidité financière de l’ASSE. Le projet semble enfin structuré.

Six mois plus tard, le constat reste pourtant sévère. Sportivement, l’ASSE ne domine pas la Ligue 2. Deuxième du championnat, voire troisième selon l’issue administrative du match Bastia–Red Star, le club avance sans réellement convaincre. L’écart est frappant entre les moyens engagés et la réalité du terrain. Eirik Horneland se retrouve en difficulté, avec seulement 13 points pris sur les 10 derniers matchs. Les recrues peinent à s’imposer. Ferreira, Annan ou Old restent discrets, tandis que d’autres, comme Traoré ou Stojkovic, ne donnent pas satisfaction. La situation est tendue, même si la remontée en Ligue 1 reste encore atteignable.

Les féminines de l’ASSE, autre chantier ambitieux de Kilmer

Dès son arrivée, Kilmer Sports Ventures a affirmé sa volonté de faire progresser l’ensemble des composantes du club, y compris la section féminine. La première saison se déroule en D1, dans un contexte très délicat. L’éviction du coach Laurent Mortel pour des événements extra-sportifs marque un tournant. La suite du championnat est marquée par une longue série de résultats négatifs, mais l’essentiel est assuré au bout du suspense grâce à un match nul contre Strasbourg, synonyme de maintien.

Pour ne pas revivre une telle saison, le club décide de prendre un nouveau virage. Un entraîneur prometteur, Sébastien Joseph, est nommé et de nombreuses recrues arrivent dans son sillage. L’effectif est largement renouvelé et les ambitions sont clairement affichées. L’objectif fixé est de 25 points sur la saison. Dix journées plus tard, le bilan est insuffisant. Les féminines occupent la dernière place du championnat avec seulement cinq points et une seule victoire. La déception est réelle, même si le maintien reste à portée puisque la première équipe non relégable, Montpellier, ne compte que deux points d’avance.

Le centre de formation de l’ASSE aussi en perte de vitesse

Le centre de formation constituait l’un des rares motifs de satisfaction récents. La saison précédente avait été très réussie, avec une première place des U17, une première place des U19 finalement perdue à cause d’une pénalité administrative de 12 points, et le maintien de la réserve en N3. Tous les indicateurs semblaient positifs.

Cette saison, la dynamique est plus fragile. Les blessures se multiplient et les surclassements deviennent plus fréquents, ce qui pèse sur les résultats. Les U17 occupent une neuvième place sur treize, derrière plusieurs clubs amateurs. Les U19 pointent à la septième place, malgré une bonne série avant la trêve. La réserve, enfin, reste sur cinq matchs sans victoire après un début de saison très prometteur. Si aucune équipe ne semble menacée de relégation, le ralentissement est évident.

Au final, le bilan des 18 premiers mois de Kilmer à l’ASSE apparaît contrasté. Les investissements sont importants, la vision à long terme est assumée et le travail de fond est réel. En revanche, les résultats sportifs peinent à suivre, que ce soit chez les professionnels, les féminines ou au centre de formation. Le projet Kilmer est lancé, mais le TGV vert n’a pas encore trouvé sa pleine vitesse ni sa stabilité sur les rails.

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