Brest : des supporters d’extrême droite sèment la terreur après une série d’agressions | OneFootball

À Brest, la justice soupçonne les membres du groupe de supporters ultras du Stade Brestois, la Section Ouest, d’avoir commis une série d’agressions visant des militants et sympathisants de gauche.

Pas forcément le club le plus coutumier des faits de violence, le Stade Brestois se retrouve au cœur d’une affaire judiciaire impliquant une partie de ses supporters. Ce jeudi soir, un millier de personnes ont manifesté à Brest en réaction à une série d’agressions visant des militants et sympathisants de gauche, dont sont notamment suspectés des membres du groupe ultras du Stade Brestois.

Cette manifestation fait suite à une agression survenue le samedi 20 septembre au soir, contre plusieurs clients d’une terrasse de café de la place Guérin, réputée pour être un bastion de la gauche brestoise. Selon RMC, une trentaine d’assaillants vêtus de noir, visages masqués et armés de battes de baseball, avaient aspergé de gaz lacrymogène les personnes attablées, les avaient rouées de coups, avant de prendre la fuite quelques minutes plus tard.

« Tous les moyens pour retrouver les auteurs »

Le sous-préfet Jean-Philippe Setbon a assuré mettre « tous les moyens pour retrouver les auteurs des agressions ». Les enquêteurs s’intéressent notamment à un groupe d’une trentaine de supporters ultras, baptisé Section Ouest. Scission des « Celtics brestois », ce petit groupe aurait participé à l’envahissement de la quatre-voies Brest-Rennes en avril, après un match contre Lens. Cagoulés et armés de battes, ils avaient alors voulu en découdre avec les supporters lensois.

Un supporter interdit de stade après ces débordements a été blessé samedi soir dans la bagarre qui a suivi l’attaque du café, selon une source proche de l’enquête. Juste avant l’agression, le Stade Brestois affrontait Nice à domicile. Interrogé sur cette piste, le procureur de Brest n’a pas donné suite, se contentant d’indiquer qu’une enquête pour violences et dégradations aggravées avait été ouverte. Ces violences s’inscrivent dans un contexte de montée de l’extrême droite en Bretagne, notamment parmi les supporters des clubs de Rennes et Guingamp. Les activités de ces ultras ne se limitent pas aux stades : en juillet 2023, plusieurs d’entre eux avaient attaqué un « festival antifasciste » à Saint-Brieuc. Les assaillants avaient alors été condamnés à de la prison avec sursis. Pour le moment, le club brestois n’a pas communiqué sur le sujet. Alors que le club se déplacera à Angers ce dimanche (17h15) pour le compte de la 7ᵉ journée de Ligue 1.

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