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·1 luglio 2025
Cédric Carrasso : “J’ai toujours fait le choix de m’isoler. C’était ce que j’appelais des vacances mentales, pour revenir frais mentalement au club”

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·1 luglio 2025
Dans La Voix des Gardiens, l’ancien gardien des Girondins de Bordeaux, Cédric Carrasso, qui a connu de nombreuses grosses blessures dans sa carrière, s’est confié sur ce qu’elles lui ont apporté, lui qui s’en est toujours relevé.
« Au départ, quand tu y penses… Tu es pré-convoqué en Equipe de France, tu dois jouer la Ligue des Champions, tu te blesses… Là, tu as l’impression de tout perdre d’un coup. Mais si tu fais un saut dans le temps deux ans après, tu es international et tu joues la Ligue des Champions… En soit, les blessures m’ont rendu plus fort sur ma façon de me préparer et d’appréhender les choses. Pour moi, ça a été bizarrement à chaque fois un tremplin. Cela m’a permis à chaque fois de passer un palier supplémentaire. C’est bizarre, mais c’est comme ça, je ne sais pas comment l’expliquer »
Aussi parce qu’en ce qui concerne sa rééducation, il avait une façon particulière de l’aborder.
« Il y a deux écoles. En général, on est suivi par des groupes, des centres spécialisés, pour des rééducations. Moi, j’ai toujours fait le choix de m’isoler. J’ai voulu travailler pendant trois ou quatre mois tout seul, avec un préparateur physique et des kinés, mais loin du club. Je ne voulais pas y être au quotidien parce que c’est difficile d’y être en tant que blessé. Tu as l’impression de ne servir à rien, et c’est un peu la réalité. Là, tu es en dehors de tout, tu vois les gars arriver, s’entrainer, partir jouer, les gars contents… Et toi, tu ne fais plus partie de ça. Donc j’ai pris la décision à chaque fois d’avoir des organismes indépendants pour faire ma rééducation. Et ça m’a fait mentalement du bien de pouvoir me détacher du quotidien, et donc de la frustration, de ces choses-là. Surtout, ça me permettait de revenir plus fort. Il faut le faire sérieusement en tout cas, être rigoureux. J’étais entouré de kinés qui avaient la passerelle avec le club, mais j’avais vraiment besoin de m’évader. C’était ce que j’appelais des vacances mentales, pour revenir frais mentalement au club ».