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·16 settembre 2024

Comment Oswaldo Piazza est arrivé à l'ASSE ?

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Joueur emblématique de l’Épopée de 1976, Oswaldo Piazza a une histoire singulière et son arrivée dans la Loire à une époque où la mutation des footballeurs entre continents se faisait rare est un récit savoureux à écouter. Pour Parlons Sports, l’éternel défenseur argentin s’est confié.

Oswaldo Piazza est un homme qui traverse les générations de supporters à l’AS Saint-Étienne depuis plusieurs décennies. Athlétique défenseur de la grande équipe des Verts, l’Argentin de 77 ans a encore pu mesurer sa cote de popularité dans le Forez au printemps dernier, à l’occasion des festivités des MF91 pour les 90 ans du club. Mis à l’honneur devant plus d’un millier de supporters, "le Lion", surnom donné par la presse française à cause de sa chevelure, a reçu l’ovation des amoureux des Verts au moment de son arrivée puis lorsqu’il a pris la parole face au peuple stéphanois.


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Son histoire d’amour avec les Verts commence en 1972 quand Pierre Garonnaire vient le voir en Argentine, le coup de foudre est réciproque et le mythique recruteur stéphanois repart avec l’Argentin dans ses bagages. Une rencontre sur laquelle est revenu Oswaldo Piazza dans les colonnes de Parlons Sports à un moment ou faire carrière dans le football de haut-niveau en Europe n’était pas encore une évidence pour lui : "Je viens d’un pays sous-développé. Ce n’est pas la France, ce n’est pas l’Europe, la souffrance est grande. À l’école j’étais dernier de la classe. Je travaillais dès que je pouvais le faire avec mon père. Il préparait des billards. En parallèle j’allais m’entrainer plusieurs fois par semaine au football, il fallait intégrer l’équipe première à Lanus, là où j’étais pour passer professionnel et en vivre. Plus tard j’ai pris une maison avec ma femme grâce à l’aide de mes beaux-parents mais on a dû se battre pour qu’elle ne soit pas saisie par la justice car le club ne m’a pas payé pendant huit mois. Je suis convaincu que quand une bonne chose vous arrive, tout arrive en même temps, ce fut le cas avec ma venue à Saint-Étienne.

Piazza : "Se casser le cul pour nos supporters à Saint-Étienne c’était normal pour moi"

Je joue à Lanus, dernier du championnat et ce jour-là, on affronte Boca Juniors, le gros club d’Argentine. On menait 2-0, on perd le match 2-3. Pierre Garonnaire était présent dans les tribunes alors qu’il devait repartir en France le lendemain. Ce n’était pas prévu. Il me voit et me dit qu’il me veut pour jouer à Saint-Étienne parce que j’avais fait un bon match. C’est le destin. Je ne connaissais ni l’Europe ni placer Saint-Étienne sur une carte. Quand un étranger arrive dans un club, ce n’est pas facile. Mais ici, on m’a accepté tout de suite, on m’a aidé à m’adapter, à manger, à vivre (...) La France c’est la liberté, c’est la fraternité. Dans mon pays on avait que des problèmes, nous étions dirigés par des militaires. Alors quand on voit tout ça au quotidien, se casser le cul pour nos supporters à Saint-Étienne c’était normal pour moi."

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